Nacridan le forum

J'adore

Oui, pour avoir testé le guerrier full DEX, c'est assez fun, surtout avec une griffe et botte d'estoc, ça compense au niveau des dégâts grâce au critique progressif, mais ça n'a pas d'armure et peu de défense, bref soit tu tues soit tu sautes, il vaut mieux avoir un bon gros blindé à côté quand même...

Très bien, merci Aé Li.

Je donne juste mon opinion : veiller à ce que les gains soient de toute façon plus symboliques qu'autre chose.
Il me semble que c'est le cas là, quoique 1 objet au choix, il faudrait préciser : l'arme 10 bi-templatée 10/10, ça doit valoir cher quand même...

Je dis ça par retour d'expérience d'un évén sur V1 où j'avais 5000PXs d'un coup, soit une 15aine de niveau : au total, ça m'avait plus dérangé dans mon RP qu'autre chose (même si je n'avais pas craché dessus, faut pas exagérer ).

Bon là c'est le premier éven, les suivants seront plus consensuels certainement. Juste une idée comme ça : pourquoi pas juste un petit bonus à une personne par mois toute catégorie confondue : le marchand qui aurait fait un max de caravane, le GdC qui aurait fait un massacre, la guilde en expansion, le perso solitaire sorti indemne d'une mauvaise passe que sais-je? Le tout serait qu'il y ait une trace sur le forum.

Recrutement par l'Union Obscure de Morllyn (8411) par KrimOmbra (7943)
La Complainte de Morllyn

Seule, elle avait toujours été seule, malgré sa soeur omniprésente et toujours attentive, plus belle, plus joyeuse, plus dégourdie aussi, plus Llyn. Elle n'en avait toujours été qu'une extension, une excroissance même se déplaisait-elle à penser quelquefois dans ces moments d'amertume que confère la solitude. Elle, c'était Morllyn, déracinée, bringuebalée de part les mers et les routes et enfin débarquée comme un balot dont on se préoccupe peu dans cette cité malodorante et trop bruyante d'Earok.
- Eh bien, si c'est là cette terre promise avait-elle soupiré, il y a du travail à faire...

En vérité, elle était effrayée de ce monde rempli de gens aux moeurs étranges, qui mangeaient bruyamment, dormaient en ronflant, et hurlaient à tout va sans rime ni raison. Elle se repliait sur elle-même et préfèrait le contact de la terre et le refuge des herbes, mais rien que de la pierre trop polie dans les rues pavées de la grande ville, et nul taillis bien touffu. Seulement ce taudis moisi qu'était la pauvre masure où elle logeait.
Elle avait bien tenté de s'intégrer à quelques nouveaux arrivants comme elle, pleins d'espoirs échevelés, de rêves grandioses et de rires francs, --trop francs, trop clairs, comme une piécette dont on ne verrait qu'une face bien brillante alors qu'à son revers la couleur verdâtre du cuivre la désignerait comme une supercherie.

Les bas-fonds de la ville étaient plus honnêtes à tout prendre et elle est trouvait cette bande de gamins plutôt sympathiques, les Tueurs de Tortues Téméraires. Ceux-là, comme bien d'autres groupuscules de cette catégorie, rêvaient de brigandages romanesques et de richesses accumulées facilement grâce à des stratagèmes issus d'un savant mélange de créativité, d'audace, mais surtout de bière à foison. Des élucubrations d'ivrogne pensait-elle...
Et pourquoi pas occire des dragons tant qu'on y était, hein?  De fait, ils se contentaient le plus souvent d'attacher des casseroles à la queue des tortues marchandes et se prenaient pour de valeureux révolutionnaires pour ces pitreries. En plus s'il fallait s'acoquiner avec des nains aux gros nez et leur façon de marcher sur ses petits pieds de la même façon qu'ils écrasaient leur choppe sous leur talon après l'avoir vidée d'un trait...

Elle ne prenait plus soin d'elle, et déjà elle percevait les rumeurs d'hostilité des habitants de son quartier : son foyer était infesté de rats
et l'on insinuait qu'elle pourrait porter la peste comme certains l'avaient fait en débarquant à Artasse, aux premiers jours.
Elle avait trouvé cependant un manuscrit pompeusement intitulé 'Encyclopédie des Plantes du Pays d'Earok et de ses Faubourgs', et s'y plongeait avec joie des jours entiers, oublieuse du monde et sourde aux rumeurs autant qu'inaccessible aux suppliques de sa soeur qui s'inquiétait de son état de santé et la conviait à venir chasser au grand air pour se délasser.

Etait-ce de trop rester enfermée à ruminer son mal-être ou bien l'eau stagnante du puits au fond de la cour délabrée qui lui avait transmise ses miasmes, ou quelqu'autre raison plus profonde? Elle tomba malade et resta un temps qui lui sembla infini, ainsi, alitée et dans un délire d'où ne sortaient que des paroles étranges en une langue qui n'était pas de l'elfique. On la croyait perdue lorsqu'un soir, elle s'assit enfin sur son séant, ses grands yeux noirs ouverts comme deux sombres soleils sur un lac dormant. Sans un bruit, elle sortit, rassembla quelques maigres affaires et se dirigea dans l'obscurité sans hésiter vers les portes de la ville. Une fois hors les enceintes, elle la vit :

Aryn, l'astre blême du soir, blanche en son premier croissant comme un espoir, pure et luisante comme un poignard.

Jusqu'à ce que la lune fût pleine, elle erra dans la nature, apprenant à cueillir les herbes folles dont elle élaborait des décoctions encore hasardeuses. Une nuit, elle assista à une scène qui la bouleversa : un groupe de jeunes aventuriers s'étaient emparés d'un énorme rat et tentaient maladroitement de le réduire en bouillie, qui avec un couteau émoussé, qui avec un bâton ou une cognée à bois. Sacrilège! La bête fixait Morllyn de son regard perçant d'intelligence, l'implorant d'un passage plus digne vers les contrés souterraines. Alors, elle se saisit subrepticement de l'animal et opéra selon les rites inspirés par les rêves qu'elle avait faits durant ses fièvres : d'un seul coup de poignard à la carotide, afin que le sang bondisse en gerbe vers la lune et revienne en cascade au pied d'un buisson qu'il abreuverait le moment venu.
C'était bien ainsi, le cycle était bouclé, l'Oeuvre s'opérait, et pourtant il était encore inachevé.

C'est peu de dire que les gaillards n'approuvèrent pas sa façon de s'octroyer le trophée pourtant dûment découpé selon une tradition qu'ils ne connaissaient
pas. Ils la chassèrent à coups de pierres, tant et si bien, qu'elle dut s'en retourner seule et dépitée à la ville. Mais elle savait désormais son chemin, du moins
en partie.
On la traitait de voleuse et de sorcière? Fort bien, si tel était son destin. On lui donnerait sous peu d'autres qualificatifs.

Il lui fallait attendre la pleine lune. Cette nuit là, l'astre nocturne lui accorda sa confiance et c'est sans hésiter que Morllyn se dirigea dans les broussailles jusqu'à trouver l'Elu : un jeune guerrier qui reposait après une longue journée de combat.

Il avait besoin d'aide pour passer, elle était là.

Le saisissant doucement par la nuque, elle accomplit le rite sans trembler. O! Merveilleux reflets de la lune à travers la giclée sanglante qui s'échappait de sa gorge! Il lui semblait boire ce fluide vital comme une plante se désaltère d'une source cachée. Le Grand Oeuvre se dessinait sous ses yeux, le sacrifice en était la voie,

Au petit matin, les gardes de la cité la saisirent sans difficulté : elle était encore en transe, couverte du sang du pauvre hère et récitant en litanie ces mots incompréhensibles
Obscurum Ignotumque per Ignotius ac Obscurius

Ils ne cherchèrent même pas à comprendre la signification de son geste pourtant clair à ses yeux. La condamnation fut prompte et sans détour : on la tint pour folle et les fats belâtres  qui se prenaient pour des juges suprêmes l'engeôlèrent.

A nouveau, elle était enfermée dans un endroit clos et suintant de moisissure, mais elle savait confusément qu'elle avait accompli le rite. Tapotant doucement la surface de l'eau de son écuelle afin de donner le rythme, elle entonna sa complainte, quelqu'un l'entendrait certainement...

Entends ma complainte du tréfond de ma geôle
Ils m'ont enfermée, moi, Morllyn, jamais sereine
Pour ce que cette nuit la lune était trop pleine
Elle attirait le sang, ce fut celui d'un drôle.

Mais c'est soudainement la révélation
Ma voie sombre qui s'ouvre en ton obscure union.
Car je suis Morllyn alchimiste ou bien démon,
Comme l'eau souterraine dont on fait les poisons.

----------------------------- Intermède Burlesque -----------------------------

Rideau baissé, Alicia de Lamb passe sur une tortue traînant derrière elle une énorme marmite siglée à la hâte du TTT.
Le rideau se lève, révélant une cellule terne. Morllyn est assise au centre, couverte de sang.

Incipit Llyn côté cour (d'appel), vêtue de rouge et portant un panier d'osier.

    Llyn, enjouée
Voyons soeur adorée, as-tu perdu la tête
Qu'ainsi tu occisses un homme comme une bête,
Et pourquoi Morllyn tant de violence gratuite?
    Morllyn, à voix basse
Peut-être justement parce qu'elle est gratuite...
    Llyn, lui tendant le panier façon petit chaperon rouge
Mais que tu es pâle et quelle voix caverneuse,
Tu me parais troublée pour ne pas dire ombreuse.
Prends au moins cette confiture de sureau,
C'est bon pour le teint, pour les nerfs et pour la peau.
    Morllyn, agacée
Garde tes sucreries, l'on pourra dire enfin
Llyn est au sureau ce qu'est Morllyn au surin.
    Llyn, levant les bras au ciel
Mais que comprendre à la racine qui boit l'eau,
et la lune? Ne ramollis-tu pas du cerveau?
C'est cornélien...
    Morllyn, lugubre
        ... Me trouvas-tu trop molle hier?
Garde tes questions. Aryn sait et j'en suis fière.
    Llyn
Ne peut-on parler clair sans futile riposte?
    Morllyn
C'est à toi de partir, ceci n'est pas ton post.

Exit Llyn côté jardin (des Hespérides)

---------------------------------------------- Fin de l'intermède - Réponse de KrimOmbra -----------------------------------------

C'était une nuit de pleine lune, ou presque : elle était large et rousse. D'ici, perché sur les falaises d'albâtre, on voyait l'astre si proche : d'aucuns auraient prié pour qu'il ne tombe pas. Au loin, le miroir d'une mer d'huile était comme l'âtre de cette nuit de braises. Seuls quelques nuages éthérés filtraient sa lumière, la rendant plus spectrale encore... De ces nuits où le monde devient fou.

Krim marchait à pas feutrés dans les ruelles inconnues de Tonak, où elle venait de débarquer clandestinement pour quelques affaires nocturnes, avant de reprendre la mer aux premières lueurs de l'aube. Malgré sa circonspection naturelle, rien ne l'avait préparé à une telle rencontre et c'est avec prudence qu'elle s'était rapprochée du bâtiment d'où provenait la complainte : une voie aiguë, aux accents étrangement familiers, déclamait avec emphase... Prise de curiosité, elle tendit l'oreille.

Toutefois, plus elle cherchait à se rapprocher de la source de la poésie pour la rendre intelligible, moins celle-ci était audible. Ce n'est qu'une fois arrivée sous une petite fenêtre lourdement barrée, qu'avec un étonnement sans borne elle réalisa : ce qui était devenu un murmure sourd, lui était finalement destiné !

"Je t'attendais... Moi c'est Morllyn, tu m'aides à m'échapper s'il te plait ?"

La voleuse leva les yeux vers la lucarne de la prison et ils croisèrent le regard vif et malicieux d'une elfe ébouriffée...

NOTES - HRP :
Malgré l'intervention impromptue de Llyn, ce fut bien KrimOmbra qui finalement entendit la complainte de Morllyn, sa réponse est dans la section diplomatie/Union Obscure. Les deux ont été écrits sur le moment, au fil du jeu. J'y ai rajouté un habillage préliminaire et un babillage de Llyn ici.
La formule latine signifie (trad. M. Yourcenar) : "Aller vers l'obscur et l'inconnu par ce qui est plus obscur et inconnu encore", formule alchimique caractérisant l'Oeuvre au Noir, retraduite ici en latin afin de placer un chiasme (ça fait toujours classe), la formule originale est : Obscurum  per Obscurius, Ignotum per Ignotius.
Apport HRP : Rien, tchi, que d'alle! Elle m'a rien donné la voleuse, qui sème des airs d'opérettes récolte du vent
Heureusement que j'étais là pour faire un forum pour l'UO  

Elle est bien chargée ta tortue?
Parce que je verrais bien une solution...

Surtout pour toi A.B.

Merci L.T. Effectivement, c'est tout simple à faire, mais le sélecteur de destination ne me propose qu'une seule destination : Earok, or j'y suis déjà... C'est normal? Ou c'est parce que je n'ai pas les 5 POs.

Suite IG si tu veux bien mon ange, le public n'a pas non plus vocation à connaitre le détail des marchandages ni où on se retrouve pour échanger les sommes...
(suivez mon regard sur le post à côté, il parait que des voleurs traînent en ville, quelle horreur! )

"Remarque du modérateur : IG et post ne sont pas trop des termes RP".

Pas de soucis, c'est 56 POs à l'achat et 28 POs à la revente, c'est pourquoi je propose 42 POs, mais si tu trouves moins cher...
Et mes boucliers sont neufs, jamais utilisés même.

Moi je n'y connais rien en tatouage mais tout me semble dit dans la première phrase ""Il n'y a pas de bénéfice à faire un tatouage" : entendez pas de bénéfice pour l'industrie pharmaceutique. Il ne s'agit pas de bêtise en soi, il s'agit de bêtement calculer le profit des lobbys.

Oui, et se ballader agonisant même en zone fleurie, ça peut toujours attirer les âmes simples...

Il y a aussi la possibilité de dormir chez soi en achetant une maison, ça marche comme à l'auberge sauf que c'est gratuit je crois.
Mais je ne trouve pas la solution extrêmement intéressante.