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#101 2017-07-15 13:33:51

Sheron
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

"Je comprend pas, franchement, mais qu'es ce qui va pas chez lui?"

Cela faisait plusieurs semaines que l'escorte de la caravane était fini, mais Garce Kêlhy, n'arrivait pas à s'en remettre, elle se posait trop de question.

"Sérieux, pourtant je suis carrément sexy non?"

Pablo maugréa, ça faisait plusieurs jours qu'il l'entendait se plaindre, il en avait ras le bol.

"Eh Garce, tu va nous faire chier longtemps avec cette histoire? C'est bon passe à autre chose, en plus tu peut avoir n'importe quel mec, t'as pas vu comment les soldats te scrutait en permanence durant l'escorte?"

Elle sourit. "Ouais, mais eux c'est facile. En général tout le monde me fait les yeux doux, personne n'ose lever la main sur moi, enfin, à part pr me caresser gentiment..., mais lui il m'a carrément tirer une flèches dans le bras."

Major Boyington! Voila le nom de l'affreux qui n'avait pas céder au charme de la Garce, et qui lui avait tirer dessus. Et ça, elle ne l'acceptais pas!

"Garce, on a fait une super escorte, il y a eu de beau mouvement héroïque de la part de nos alliés et toi tu n'en retient que ça?
    Je vous comprendrais jamais vous les femmes, tu peux avoir tout les nains, elfes ou autres mâle de l'ile, et toi, tu ne pense qu'a celui qui ne veut pas de toi... Qu'es ce qui cloche chez toi?"

"Pablo, promet moi qu'on le retrouvera, et cette fois je lui sortirais le grand jeux! Tiens, met un coup de lame sur mon decoltée stp, là, c'est sur, il ne pourra pas me résister!"

"Si tu veut Garce, si tu veut..."

Un sourire aux levres, un decolté bien plus échancré : voila Kêlhy armé pour vraiment faire sa garce.

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#102 2017-07-15 22:00:36

Akbar
Membre
Inscription : 2017-07-15
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

- Akbar ! Hého !

Le nain, main dans les poches et tête baissée, du coup on aurait dit une boule qui roule... lentement, avançait grommelant en donnant des coups de pieds dans les cailloux.

- quoi encore ? j'avance  répondit Akbar
- oui mais faut également reculer tempêtait Ambrune.
- comment ça reculer ?? Je fais un pas après l'autre... je sautille... ça tasse l'herbe folle. *A propos de folle disait-il à voix basse, faudrait l'interner... mais elle me saoule à me faire faire du terrassement.... J'ai une tête à terrasser ??... Et les pieds encore moins, je vais avoir des ampoules*
- qu'est-ce tu dis ?
- que ça roule ma poule !! Pousse-toi, je recule et hop je redémarre comme la chenille.... mets donc tes pieds en canard.... Ah ben tiens, v'la la Garde.... chouette ! Ca m'a fatigué tout ça... Hé ! la dorane, quand-est-ce qu'on mange ??... J'ai la dalle !
- qu'est-ce tu dis ?
- que c'est d'la balle... je m'éclate !

Akbar, usé par ce dur labeur, s'allongea en se disant qu' un pas après l'autre c'est bien, mais un jour à la fois c'est mieux. Soudain il se leva d'un bond, l'oeil pétillant....
- ouahhhh quel décol'té.... mais il était dans les herbes hautes si bien que la belle ne le vit même pas. Dépité mais pas découragé il pensa que la prochaine fois serait la bonne !

Dernière modification par Akbar (2017-07-15 22:05:22)

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#103 2017-07-17 10:10:00

Furtif
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

Loin des sauvageries de campagne, installés dans de confortables fauteuils au creux d'un séjour fort luxueusement décoré, la belle Astérie Chant-d'Oiseau s'entretenait plaisamment avec un prospère marchand bien gras, usé par le vice de la richesse.

[...]
- Alors mon ami, n'êtes vous point satisfait de la bonne affaire ? Bien qu'à la vue de vos appartements, vous n'aviez nullement besoin d'avantageux conseils comme j'ai pu vous fournir.
- Ma bonne amie, détrompez vous. La vie, aussi rude qu'elle est, nous mène dure train, et aussi aisée que soit ma fortune, je me dois de redoubler d'effort pour maintenir ma condition. Vous devez connaitre ça, n'est-il pas ? En tant que personne de Banque.

C'était là le leurre et l'art subtil de la profession, éblouir et éclabousser ses rivaux et amis de sa richesse, de sa réussite, tout en se plaignant de la vie, de sa dureté, et du revers de fortune si vite arrivé. Le meilleur dans le métier, nous tenterait à l'aumône, quand ce dernier serait en mesure de nous racheter notre liberté et quelquefois même notre âme.

Astérie, était effectivement, et depuis peu, une femme de Banque. Une situation tout à fait honorable et confortable, que lui avait procuré son cousin issu de sylvain, un haut fonctionnaire de la Garde du Crépuscule.

Ceci dit, ma belle amie, dit-il l'air cajoleur.

La Dorane, fronçant les sourcils, lui fit comprendre qu'aucun jeux de séduction ne pouvaient percer dans leur relation de commerce.

Ceci dit, ma chère Astérie, reprit-il, comme si de rien ne fut. Votre bon conseil, qui me coûte bien cher, m'a été d'une utilité merveilleuse.
- Bien cher, bien cher... L'information, le savoir, c'est le pouvoir, Marchand. Et tout pouvoir se paye.
Je suis bien heureuse,
dit-elle en jetant un regard sur la bourse bien pleine posée sur la table, que la fortune vous eût souri autant.

L'homme chauve, à ses côtés, lui souriant et montrant ses petites dents aiguisées.
- Vous aviez bon flair, et moi bonnes compétences. Le marché sombre, de la pierreries récompense les audacieux.

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#104 2017-07-22 10:47:29

Dhorkal
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Inscription : 2017-07-22
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

"Stail Hruk !", répondit le Kradjeck.

EncoRe un RâleuR ... , grommela Dhorkal. Le Nain était fatigué. Cela faisait pourtant plusieurs jours que la caravane était terminée, mais il n'arrivait pas à se reposer. La paperasse s'amoncelait, malgré l'aide précieuse de Furtif pour la gestion de la Tour. Et en plus Belladone le harcelait pour des histoires d'apparence. Le Gouverneur et Fondateur se doit d'apparaître comme-ci, il se doit de parler comme-ça, et gnahgnahgnah. Dhorkal était un descendant des anciens esclaves d'Artasse qui avaient brisé leurs chaînes pour fonder Tonak. Sa famille lui avait toujours appris qu'il y a plus important que l'apparence dans la vie, mais impossible de le faire entendre à cette Elfe surexcitée.

Mais bon, heureusement qu'elle était là. La caravane de ravitaillement s'était parfaitement déroulée grâce à l'organisation pointilleuse de la Première Ambassadrice. Dhorkal s'était engagé à protéger la tortue conduite par Belladone au début de l'aventure, et il l'avait fait. Plusieurs fois, il n'avait pas été à la hauteur, les dagues des adversaires avaient réussi à atteindre la chair tendre de la bête. C'est la vie de Gouverneur, ça. On reste assis, on écrit des missives de l'aube au crépuscule, on gère ... Et on n'est même plus capable de suivre le rythme d'une tortue.

Sur la fin, il avait même oublié de relancer son Armure d'Athlan et il s'était fait bêtement tué par un assassin de l'Union Obscure. Un dénommé Frank, depuis longtemps connus des services de la Tour. Mais quelle honte ! Vraiment, il est temps de transmettre mes fonctions pour retourner arpenter les chemins. La Garde du Crépuscule est belle et forte, elle se gérera bien toute seule.


Dhorkal, Mage Protecteur de la Garde du Crépuscule
Edermask, Guérisseur de la Garde du Crépuscule

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#105 2017-07-26 19:24:44

Belette
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

- TYRIANA -


Et de soixxxxante dixxxx!

Tyriana ajouta la nouvelle flèche taillée à son troisième carquois plein à craquer. Il était temps de s'arrêter, si elle ne voulait pas être chargée comme une mule.

Voilà deux semaines que la caravane était arrivée à bon port, et qu'elle et Richter étaient rentrés à la Tour. Qu'elle taillait des flèches pour s'occuper, alors que lui, dès leur arrivée, s'était enfermé dans l'une des petites bâtisses en pierre de la cité, et la congédiait lorsqu'elle venait lui rendre visite, lui trouvant des excuses plus farfelues les unes que les autres.

En deux semaines, il avait attrapé une gastro-entérite, une grippe, s'était cassé la cheville, puis avait eu une crise d'urticaire, et de nouveau une grippe, puis un ongle incarné qui s'était infecté, puis un pied gangrené, et hier, une rage de dents..... Il se payait sa tête, pour sûr! Et en même temps, elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre, car il avait fermement bloqué la porte, et n'hésitait pas à utiliser des sortilèges pour la maintenir à distance.

Mais hier, c'était la dernière fois qu'il la refoulait, ça, elle se l'était juré! Maintenant que l'expédition tortuesque était passée, les courbatures soulagées et les blessures soignées, elle s'ennuyait à mourir, et le comportement de Richter commençait à la rendre folle.

Rage de dents.... rage de dents..... j'vais lui en donner une rage de dents moi.... pfff..... bon, quand j'ai mal aux dents, je fais quoi? Ah ouais, j'arrache la dent qui va pas!...

... Sauf que les crocs de Tyriana repoussaient, eux. Elle s'imagina le sublime Richter avec un sourire édenté et se mit à rire.

Malgré la colère qui montait, elle commençait à s'inquiéter pour son ami. Elle se rendit au marché, histoire de ne pas y retourner les mains vides.

Ah ! Clous de girofle, ail.... je crois que ççça marche çççça.

Elle paya le marchand, mis discrètement les denrées dans sa besace, et se rendit jusque là où Richter s'était terré.


Elle cogna la porte trois fois.

RICHTER ! Ccccette fois ouvre moi ssssinon....

La porte s'ouvrit en grand, et son ami l'accueillit d'un sourire radieux !

Tyriana ! Entre donc ! Comment vas-tu depuis tout ce temps? Es-tu remise du voyage? Je te sers un thé? Oh, tu m'as apporté quelques joyeusetés? Merci beaucoup!

Il lui pris une gousse d'ail des mains, et se mit à la mâcher sans même l'éplucher. Malgré son air radieux, il avait pris dix ans d'âge. D'énormes cernes creusaient son visage pâle. Abasourdie, elle osa un pas suspicieux à l'intérieur.... pour rester immobile, droite comme un I, bouche bée.

Devant elle, dans une pièce en pagaille, pleine de poussière et de palettes de peinture encore fraîche, se tenait un tableaux immense. Il était chargé en détails, mais Tyriana reconnut plusieurs lieux qui y étaient représentés : la Tour, Pyrecerf, Verprès, Sablemarc; à certains endroits, les personnages couraient vers la mêlée, se battaient à grand coups de hache, d'épées et de sortilèges, tiraient des flèches, ou venaient agilement planter un poignard dans le dos d'un ennemi, tandis que d'autres grimpaient à des remparts, assaillaient des tortues géantes; Puis elle reconnut ses compagnons, des obscurs, les Joyeux Lurons, certains Arpenteurs....puis se reconnut elle-même, perchée sur le toit d'une maison de Verprès, et décochant une flèche entre les yeux d'Illiouchine. 

Tu as peint tout ççça?? Ccc'est ça que tu faisais depuis tout cccce temps? Pourquoi tu ne voulais pas que j'entre?

- Oh.... je n'étais pas du tout sûr du résultat.... et..... (il se rendit compte qu'il mâchait une gousse d'ail, et la jeta par-dessus son épaule) j'avais besoin d'être très concentré pour n'omettre aucun détails de notre épopée. Ce genre d'histoire doit rester dans les mémoires. Plutôt qu'un pavé de textes insipides, quoi de mieux qu'une représentation visuelle pour marquer les esprits?

- Ccc'est clair qu'on ne ssssait plus où donner d'la tête...

Elle se rapprocha un peu plus près.

Mais..... y'a un truc qui me dérange... tous ccces gens là. Ils ont l'air vachement....

- "Vachement" quoi?

- Ben....je sssais pas. Chevaleressssques. Dignes. On dirait des vaches ssssacrées! C'est la Garde quoi, ççça ssse bat bien, mais ççça dit des conneries, çça boit de la bière et ççça tombe dans les trous. Pis tu fais pas cccette tête là quand tu te bats !

Richter fronça les sourcils.

Bien entendu, c'est une interprétation. Inutile de parler de la pomme que Gruff à mangée ou de Dan qui a trébuché. Je fais cela pour honorer notre guilde, non pour la ridiculiser...

- Mouais.... bah cccc'est pas réaliste.

Vexé que son amie critique une oeuvre sur laquelle il avait travaillé des semaines sans manger et sans dormir, Richter se fâcha.

"Hé bien, tu n'as qu'à faire un tableau toi-même ! A présent sors, si tu n'es pas capable d'apprécier mon art."

Elle haussa les épaules et fit demi-tour.

Puis arrivée à la porte, elle ralentit, jeta un dernier coup d’œil au tableau, et resta songeuse.


Peindre.... voilà une façon jolie de ssss'exprimer quand on a de trop grossssses pattes pour tenir une plume.....


***la suite en cours de rédaction***

Dernière modification par Belette (2017-07-26 19:29:25)


Tyriana - Richter Metapunch

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#106 2017-07-26 23:52:15

Belette
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Re : Car la vanne, c'est raillerie …

- RICHTER -


Le soleil s'était levé depuis des heures quand Richter ouvrit les yeux. Quelle bonne grasse matinée ! Voilà des semaines qu'il n'avait pas dormi aussi profondément !

Il s'étira longuement, se leva et se dirigea vers son tableau. Maintenant qu'il était terminé, il allait enfin pouvoir le montrer à tout le monde ! Et même, peut-être que Furtif, Umbre et Dhorkal accepteraient de le suspendre dans la salle commune, et.....

Et....

OH NON.

Il resta figé. Malgré ses yeux fatigués, il s'aperçut que quelque chose avait changé sur la toile. Quelque chose qu'il n'avait pas fait lui-même.
Il se rapprocha..... et faillit s'évanouir.

Absolument TOUS les visages avaient été retouchés par de grosses tâches disgracieuses, et la plupart des attitudes avaient été modifiées à la va-vite, certains personnages avaient même été déplacés; il y avait aussi plus de sang, au sol, qui giclait des blessures, qui dégoulinait des murailles....

Alors là, c'était trop. Comment Tyriana avait-elle pu faire une chose pareille?! Sur son oeuvre? Son oeuvre à lui, sur laquelle tant de sueur et de larmes avaient coulé??

Il tomba à genoux devant la toile gâchée, et se prit la tête entre les mains.

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Une fois passés les sanglots, il se calma et respira un bon coup.

Il leva les yeux et, résigné, regarda plus attentivement la nouvelle peinture qu'il avait devant lui.


Les Obscurs, les Tueurs de genoux et les Gens Normals avaient, globalement, l'air plus vicieux et sournois.

Antëan courait vers les gardes, avec un visage de kamikaze déchaîné.

Meph Itwa, accroché sous le ventre de la tortue de Belladone, se délectait en plantant sa lame dans la chair du pauvre animal pris de panique, les pattes arrières empêtrées par un bolas, et avec au moins une dizaine de flèches plantées dans le derrière;

Frank, qui était entrain d'encocher une flèche destinée à la pauvre Joséphine, avait tout simplement un regard de sadique.

Evhl, entrain de mourir à la fois d'une flèche d'Umbre, d'un coup de hache de Dolgaröm et pris dans le brasier de Cugel, semblait en demander encore.

Major Boyington avait deux gros rubis à la place des yeux, et semblait baver d'envie devant les tortues, ne sachant pas laquelle détenait les joyaux tant désirés, ne s'apercevant pas que Garce Kêlhy lui faisait des charmes sans grand succès, et que Bowj, juste derrière lui, s'apprêtait à l’occire;

Wehuina, qui courait entre les maisons de Verprès dague à la main avec les deux jeunes Mehm, semblait beaucoup plus vive et furtive qu'il ne l'avait représentée à la base.

Plus loin, dans les plaines, étaient représentés Pazenn et Berom, l'air un peu hagard devant de grands monticules de terre crées sur le chemin par Kroko pour les ralentir.


Du côté des tortues assiégées, sans compter les araignées, fourmis, crapauds et dépouilles ajoutés ça et là, c'était un joyeux bazar.

Celle d'Arkana fonçait tête baissée, sa cavalière la talonnant comme une furie, poursuivie par plusieurs assaillants; elle arrivait en plein milieu de Verprès, attaquée par Illiouchine et son feu fol, eux-même tués en un coup par une flèche de Tyriana, toujours perchée sur sa maison, mais avec une malice que Richter ne lui avait pas donnée à la base. Elle s'était rajouté quelques muscles, évidemment.

La tortue d'Arthur était entre les mains de nuze Z, qui s'empressait de guérir ses blessures, avec un air tourmenté, comme s'il était en proie à de puissants démons intérieurs, ainsi que de Douceure, que rien ne semblait pouvoir éloigner de sa tâche. Richter rougit. Elle l'avait soigné à plusieurs reprises, heureusement qu'ils avaient tous pu compter sur sa détermination.

Arendal se tenait non loin d'eux, l'armure luisante et salie de sang ennemi, et de traces qui ressemblaient fortement à de la bière encroûtée;

Bill Tête de pioche était représenté dans une parfaite position de lancer de nain, tandis que Bouh volait dans les airs, percutant Swita, qui elle-même venait de recevoir la flèche décochée habilement par Edwin, suivi de Dan, à deux doigts de s'effondrer en avant mais néanmoins déterminé, l'épée en l'air, prêt à l'abattre sur la tête de la gredine. Richter sourit en voyant la bedaine subtilement ajoutée par dessus la ceinture de Dan.

Non loin d'eux, à l'avant garde, Dorkral Brillacier, Pablo et Balkag frayaient le chemin en déblayant tout sur leur passage, ennemis, monstres, buissons et monticules de terre compris.

Belladone, qu'il avait représentée digne, calme et charismatique à la base, assise sur sa tortue en souffrance, était visiblement entrain d'incendier Dhorkal qui, usé par la situation, préparait en douce quelques pierres à lui lancer; l'ambassadrice avait gagné une trogne scandalisée et une sorte de mono-sourcil tout à fait disgracieux. Cela fit beaucoup rire Richter. Il avait tout intérêt à corriger cela avant de montrer la toile, où il risquerait de passer un mauvais quart d'heure....

Richter se demanda ce que Tyriana avait bien pu boire ou fumer avant de peindre Kaedrane. Tirant une flèche meurtrière sur le mage Werdna tout en faisant le grand écart, il avait une sorte de petit sifflet dans la bouche, les cheveux et papiers au vent. Tiens, se dit Richter, je ne me rappelais pas l'avoir vu écrire durant le trajet...

Umbre, équipé d'une arbalète particulièrement fumante, tirait plusieurs flèches à la fois, qui partaient se joncher dans au moins une dizaine d'ennemis. Elle n'y était pas allée de main morte !
On dirait que Umbre a une admiratrice....

Certains protagonistes, bien qu'éloignés du champ de bataille, avait été ajoutés.
A la Tour, un elfe élégant ressemblant fortement à Furtif, était penché sur des missives, l'air concentré. Tout comme ce petit homme rabougri, mais pas élégant du tout pour sa part, qui se trouvait à Pyrecerf. Il comprit qu'il s'agissait de Tass, qui avait entre autre expulsé Tyriana de la ville. Elle s'était visiblement vengée à sa façon...
Tebryn, qui venait de tuer Oyinko s'étant lui-même sacrifié, était entrain de gribouiller sur les murs de la prison d'Earok, l'air guilleret.
Certains membres des Arpenteurs montaient fièrement la garde à Sablemarc. Richter reconnut sans mal Alicia de Lamb - que Tyriana n'avait heureusement pas amochée, contrairement à d'autres -, Phil de Lamp, Turil....

Tyriana avait ajouté de nombreux détails : les murs de terre alliés et ennemis, les dépouilles, les terrains difficiles....
Il y avait même une baraque à soupe sur le bord du chemin.

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Richter n'en revenait pas. Il était fasciné par ce qui lui était d'abord apparu comme une détérioration pure et simple de son oeuvre. Il fallait bien l'admettre, bien que certaines proportions et l'anatomie de quelques personnages laissaient à désirer, Tyriana avait rendu son tableau beaucoup plus vivant et dynamique.... et beaucoup plus intéressant. Jamais il eut crû la lézarde douée d'un tel esprit créatif....

Perdu dans ses pensées, son regard s'arrêta soudain sur un détail qui lui avait échappé.
Se dressant fièrement entre les flammes projetées par Illiouchine et la tortue d'Arkana, se tenait un dorane en armure, entouré d'une belle aura blanche. Sa détermination semblait telle que rien ne pouvait l'ébranler.

Il se demanda qui cela pouvait-il bien être.

Et il se reconnut.

Il était tellement concentré sur l'ensemble du tableau, à restituer le moindre détail extérieur, qu'il s'était oublié lui-même.

Et Tyriana l'avait peint.

Il sentit une joie profonde grandir en lui, et un sourire illumina son visage.

Ce tableau était parfait. Le lendemain, il le montrerait à tous.

Dernière modification par Belette (2017-07-28 10:20:01)


Tyriana - Richter Metapunch

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