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#1 2014-01-29 16:33:06

Amadev
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[Savoir-vivre à Nacridan] Géographie et histoire du Nord

III. Les Contrées Nordiques

Unanimement froides et désolées sont les Contrées Nordiques, par-delà les hauteurs glacées des Crocs du Monde, et ce sont des domaines de terreur anciennes et de périls oubliés. Longtemps séparé des terres du Centre par le comblement des Portes du Nord, les Contrées Nordiques ont évolués séparément. Récemment, la re-découverte des Portes du Nord par une mission conduite par le capitaine Anraud de Greif, seigneur de Lumière Etoilée, pour le compte du Héraut Aé Li, a permis aux plus puissants des aventuriers d’explorer de nouveau les étendues gelées. Et accessoirement à une armée de démons d’envahir les Terres du Centre.

A.    Peuplement

Lors de la Longue Nuit, qui vit la destruction des puissantes armées de l’Izandar, la mort du Prince Fou, et l’invasion des démons depuis les plus profond Cercles infernaux, la retraite des lambeaux épars des troupes izandrines (la Grande Déroute) au travers de la Taïga emmena avec elle un grand nombre de réfugiés, humains, elfes, nains et doranes, qui avaient fondé des villages, autour des mines, des plans d’arbres à ambre et des zones des chasses. Toutefois, un nombre conséquent de gens restèrent là : ils étaient des hommes et des femmes courageux ou fols, et ils étaient nés sur leurs terres ; ils refusèrent de partir. Certains moururent, mais d'autres encore parvinrent à survivre.

B.    Régions

1)    Les Contreforts

Moins rudes et à-pic que la face sud des Crocs du Monde, les Contreforts nordiens des Crocs du Monde ne sont pourtant guère habités. Aux temps jadis du peuplement des Contrées Nordiques, les ressources minières des Crocs du Monde, considérables, et nettement plus faciles à exploiter que la face sud, attirèrent de nombreux mineurs, et notamment un assez grand nombre de nains, en dépit de l’inextinguible haine qui opposent Octobian et Izandar. Plusieurs colonies minières furent établies, et la richesse de l’Izandar s’en trouva prodigieusement accrue. De la Vallée Argentée venaient lingots d’or et d’argent, du Profond Filon on extrayait en masse le sel gemme et le fer noir, et aussi de l’or et des gemmes précieuses, d’une incroyable pureté, que s’arrachaient les mages de l’Université de l’Invisible. Grande en vérité était la richesse du Nord, et sans repos brulaient les grands feux de la fonderie de Grisesnuées, là où la Grande Route du Prince, descendant en longs lacets depuis les hautes fortifications des Portes du Septentrion, rejoignait les basses terres de la Vieille Forêt, sous le regard de la Contre-Escarpe, la plus ancienne forteresse de l’Izandar, autrefois tenue par un Comte Gardien de la Porte et de la Voie, répondant aux seuls ordres du Prince de l’Izandar. Seule Forteresse Hardie était plus grande, mais la Contre-Escarpe n’est plus désormais qu’une ruine où crient les oiseaux de proie la nuit. Ruines aussi sont les mines et les vastes complexes de la Vallée Argentée, et la nuit occupe sans partage les tréfonds de l’Orval, et aussi des Grandes Mines et de Trois-torrents, et depuis longtemps les feux de Grisesnuées sont éteints. Seule, dans l’Ouest, le Profond Filon est encore exploité par les nains descendant de ceux qui étaient venus s’installer avant la Folie. Quand la Longue Nuit est tombée sur le Nord, ils résistèrent. Il est dur de tuer un nain quand il ne veut pas, et encore plus dur quand celui-ci se bat dans une mine, dos à une montagne. Même les démons s’y cassèrent les dents. Les plus grands d’entre eux, ceux qui auraient pu détruire les défenses ennemies, ne purent pénétrer dans les mines (les nains savent faire des portes que nul ne peut rouvrir sinon eux), et ceux des leurs qui y parvinrent n’étaient que des démons guerriers de petite taille, terribles, certes, mais mortels aux armes des guerriers nains et à la magie des runes et aux chants des Scaldes. Le pouvoir de Leithan qui se déployait fit le reste. Il ne reste plus désormais, parmi les maigres buissons de genévrier que des bandes de loups des neiges et des tigres blancs.

2)    La Baie aux phoques

Dans les terres hostiles de la Baie aux phoques, vivent indépendants les plus grosses colonies humaines des contrées nordiques. En effet, c’est là que court encore le pouvoir de Leithan, qui fait échec à celui des démons, pièce à la volonté du royaume mort de s’étendre et s’oppose à la volonté mortifiante du roi liche. Protection qui n’est pas parfaite, toutefois, et c’est une vie rude, dure, et bien souvent brève qui attend les habitants de la Baie des phoques. Les nordiens sont des hommes rudes, habitués à une vie de labeur et de peine. Ils demeurent dans de profonds et puissants villages-forteresses au bord de mer. Sur les grèves froides, ils chassent les morses et les phoques, et dans les eaux glacés épaulards et baleines à fanon, dont ils tirent de nombreuses ressources. En dépit de la protection accordée par Leithan, les attaques ne manquent pas. Un seul chemin est gardé ouvert au prix de grandes souffrances vers les Contreforts, où les mines du Profond Filon fournissent les terres du Nord en minéraux précieux et en charbon, vital lors des terribles hivers nordiens.

3)    Le golfe du Léviathan

La mer sauvage est un défi pour les navigateurs. Tous, tôt ou tard, on essaya de dépasser la frontière des Crocs du Monde, pour tenter d’aborder sur les grèves glaciales des Contrées Nordiques. Un échec sanglant dans le pire des cas. La rencontre brutale des eaux chaudes et des eaux glacés provoque un cortège incessants d’ouragans et de courants traitres, montagne flottantes de glaces, récifs innombrables, maelstroms sauvages, vaisseaux fantômes, et Léviathans monstrueux surgissant du plus profond des eaux tels Hobbes surgissant de sa chaire de Cambridge, tout concourt à l’échec de ces tentatives. Les marins les plus hardis refusent même l’idée de dépasser les archipels du septentrion pour rentrer sur la Mer Pâle. Quelques pécheurs a tout le moins tentent de se procurer les poissons énormes qui vivent dans les eaux froides et noires. Des villages resserrés sur eux-mêmes se pressent dans quelques fjords. Aucune route : très peu de communications entre eux. Seuls quelques petits navires d’une antique conception rallient les plus gros bourgs (notamment les postes fortifiés de Froideaux, de l’Ile-aux-glaces, et Blancfjord). Il n’y a plus depuis longtemps de survivants parmi les petits chevaliers et seigneurs qui avaient eu leur terre des mains des Princes de l’Izandar, et ces communautés étriquées sont dirigées par des conseils ou par les membres les plus robustes. Dangereuse est la vie si près de la Vieille Forêt : des hordes de morts tentent en général de s’emparer des villages fortifiés, tant et si bien que ceux-ci sont rarement accessibles par terre, mais uniquement par la mer. Toutefois, il faut toujours qu’ils se procurent d’une façon ou d’une autre le bois pour les navires…

4)    La Taïga désolée

Perpétuellement recouverte d’une neige épaisse et de plaques de glaces qui ne fondent jamais, les terres de la Taïga sont totalement désertes. Seuls y errent les grands Géants des glaces et des hordes animales : renards argentés, tigres blancs, lions des neiges, caribous tueurs... la vie y est rude. La Route du Prince elle-même s'éteint aux abords de la Taiga. Dernière étape avant les terres de la nuit écarlate.

5)    La Vieille Forêt
Demeure du Roi Liche et de ses serviteurs putréfiés, des sentiers depuis longtemps perdus disparaissent sous des mousses pâles et les racines noires d'arbres tordus et morts. Des bancs de brume grisâtres rampent entre les troncs, qui exudent une impalpable impression de peur. Des feuilles mortes grinçent sous le pas du marcheur tandis que les montures bronchent. Les ténèbres s'accroissent au fond des bois, au fur et à mesure de la progression, de hautes ronces noires se dressent sur le chemin, accrochant les membres et les bêtes avec leurs longues griffes de bois, et l'eau qui coule dans des rus dissimulée est sombre, et vide de toute vie. Nul oiseau ne chante dans la Vieille Forêt, et nul bête vive ne demeure dans les taillis froids du centre de la forêt. Les esprits y demeurent et les loups-garou y rôdent, et leur esprit a oublié qu'ils étaient humains autrefois.

6) Scezercz’biec (le Royaume mort-vivant)

Bien des pouvoirs furent implorés par ceux qui vivaient sur les terres du Nord quand virent les démons. La lumière ayant failli dans les cœurs et le feu brûlant étant l’arme des démons, les hommes se détournèrent d'eux, mais la mort est éternelle et le froid conserve. Si le Roi Liche résistait depuis ses sombres forêts, les hommes qui vivaient dans la Contrée Préservée à l’ombre de la Forteresse Hardie, ce paradis local où la terre était riche et les forêts opulentes ont invoqués dans leur terreur des puissances obscures, qui n'auraient jamais du revenir sous le pale soleil des vivants. Terrés dans leurs forts, ils suivirent les préceptes du Comte Dément, emprisonné dans les plus profonds cachots de la Forteresse. La province devint le lieu de sombres terreurs, ses forêts furent hantées par des créatures pâles, craignant le feu et la lumière, mais d’une force surhumaine, et capable de broyer un démon d’un seul mouvement de leurs bras graciles. Les Vampires sont les maîtres du Scezercz’biec. Et grande est leur faim. Contrées de collines et de forêts sombres, quelques châteaux fortifiés se dressent au milieu de ruines désolées. Dominées par un puissant Patriarche vampire, des clans s’affrontent par-ci par-là pour s’emparer des clientèles et des cheptels des autres clans, sous le regard fou du Comte Dément. Pour les vivants, c’est une contrée peu amicale. Tirant leur force du sang et de magie sacrificielle, les seigneurs vampires s’opposent victorieusement aux assauts réguliers des démons et affrontent les hordes nécrosées du Roi Liche.

7) Les territoires de la nuit écarlate

Au bout du Monde s’achevait la Grande Route du Prince. Là, sur la Falaise de Finisterre, se dressait un palais de marbre noir et d’or, dressé à la force des esclaves par milliers, et par l’art des meilleurs mages Doranes. Ce fut la première des folies du dernier Prince de l’Izandar. Sa splendeur dépassait celle de tout ce qui avait été construit sur Nacridan auparavant. Une monstruosité de pierre, plus vaste que l’Université de l’Invisible, plus impressionnant que tous les palais des Contrées Centrales, doté d’immenses salles aux trésors derrière des portes forgées par l’art nain, de salles de gardes pouvant accueillir la moitié des armées izandrinnes, d’écuries gigantesques et d’autres salles, des salles étranges, dans lesquelles des doranes pratiquaient des arts interdits. Quand la défaite de l’ost izandrin a la Bataille de la Gorge Noire, dans les ténèbres à l’ombre des Montagnes Noires, et la mort du premier né du Prince vint trouver le seigneur de l’Izandar sous les salles éclairées et chauffée du Bout du Monde, est-ce là qu’il sombra dans la folie ? Est-ce à ce moment qu’il conçu ce projet fou d’ouvrir un Portail entre Nacridan et les Limbes Infernales pour y recruter une armée ? Car le Seigneur des Sept Enfers traversa bel et bien, et avec lui ses lieutenants et ses grands capitaines, dont la puissance défie l’entendement. Et ils arrachèrent leurs âmes palpitantes aux corps hurlant de ce qui avait été le dernier souverain de l’Izandar et ses grands mages et généraux, et puis vinrent la horde grouillante des démons des Cercles inférieurs, et la Nuit tomba sur le Nord. Les armées de l’Izandar tentèrent de résister et les mages invoquèrent leur grande magie, et ils détruisirent les premiers rangs des démons. Mais les démons ne sont que des esprits de feu qui trouvent un corps. Et ils sont inépuisables dans leurs dimensions. Ils vinrent en plus grand nombre, et le Seigneur des Sept Enfers, dont le nom n’est pas connu, s’avança avec ses grands Capitaines, et les armées humaines ployèrent et périrent.

Et la Longue Nuit tomba alors sur le Nord. Les monstres périrent. Les forts tombèrent. Les villes des colons furent détruites par la mort et le feu.
Et à Forteresse Hardie des dieux noirs et sanglants furent invoqués, des terreurs pour lutter contre la terreur, et la Nuit lutta contre le Feu. Et la Mort contre la Vie. Et dans la Forêt Vieille les morts se relevèrent et contre la Mort même les démons ne peuvent espérer vaincre, car les rangs de la Mort sont aussi innombrables que ceux des Démons. Et le pouvoir de Leithan qui courrait dans l’eau vive, et la force des montagnes se dressait devant les rangs démoniaques. Dans la mer, Makero le tout-puissant dressait sa force terrible. Les grands démons volent, mais les dragons aussi, et leur vigilance jamais ne s’éteint. Ils ne craignent pas le feu démoniaque, et leurs griffes sont plus longues, leurs dents plus terrible, leurs écailles plus épaisses. Les démons volant ne passèrent pas. Et les Portes du Nord furent fermées, leurs vantaux barrés, le tunnel effondré, et les sceaux magiques apposés sur les portes. Cela n’aurait peut-être pas suffit, et de nombreux démons s’étaient glissés dans les Terres Centrales, mais le Portail s’effondra. Il ne pouvait tenir stablement quand tous les mages qui l’avaient conçu furent mort. L’énergie des limbes qui soutenait en grande partie la terrifiante puissance des démons disparue, les renforts ne pouvant arriver : seuls, les démons qui avaient tiré leur énergie d’une âme vivante attachée au monde de Nacridan pouvaient survivre sur cette terre ; ils durent se replier vers le Nord. Longtemps, ils restèrent là, terriblement affaiblis.

Dernière modification par Amadev (2014-01-29 16:40:08)


Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.

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