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#1 2013-12-07 18:21:18

Amadev
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Savoir-vivre à Nacridan : les Tavernes et ce que l'on y boit.

Note : Pour permettre aux joueurs d'enrichir leur Rp de détail sur l'île de Nacridan, je poste (et enrichi) quelque peu mes notes passées sur la vie à Nacridan, en attendant que l'Encyclopédie Nacridanne permette de les y installer de manière plus lisible. En attendant, n'hésitez pas à me donner vos retours wink

Savoir-vivre à Nacridan

Par Pérycault Lagaçe (chroniqueur gastronomique au Barbare Déchaîné)

On ne parlera jamais assez de l'importance de la taverne dans la vie sociale et affective de l'aventurier arpentant les terres de Nacridan. Du barbare le plus bourrin à l'altéros le plus hautain, tout le monde s'y retrouve tôt ou tard, que ce soit pour y lécher ses plaies, ou fêter son dixième niveau avec son groupe de chasse. Il en est dont les noms sont synonymes de gloire, d'aventure ou de vomi dans son casque.

Qui ne connaît pas la vieille taverne du Roy Marin d'Artasse ? Ou la Taverne du Chien Battu, le vieux « trou dans le mur » des faubourgs de Tonak, tenue par le fameux « Gros Gégé » ? La Tour qui penche de Djin, aussi fameuse que l'Hostellerie des Quatre Catins d'Earok (interdite au moins de dix-sept ans) ont beaucoup fait pour le rayonnement de leurs cité respectives aux yeux des aventuriers au coeur las.

A Izandar, la mystérieuse cité aux toits d'or, on est très fière de la prestigieuse taverne du Faucon Malté, quartier général des étudiants de l'Université de l'Invisible, et probablement l'unique auberge au monde à avoir investi dans du mobilier ignifugé.

Cette honorable taverne est bien différente de la sinistre Tête de Gobelin à Dust, fameuse pour son rhum des sables, si fort qu'il fait pleurer des capitaines pirates qui dix fois ont perdu de vue sans flancher les feux de l’île de la Lumière Etoilé.

Une ville sans une taverne, n'est pas une ville, nul ne dira le contraire. Toutes n'ont pas le même standing : si on peut sans problème trancher à coup de dent la gorge de son adversaire de jeu à une table d'osselets menteurs à la taverne de la Vipère de Néphy, il sera considéré comme plutôt grossier d'insinuer des considérations sur la profession peu valorisée socialement de la mère de votre pire ennemi, si jamais vous deviez le rencontrer au bar de l'hostellerie de grand standing A l'Arbre d'Or, à Krima, cité des arts et des elfes. La cité de Landar connaît bien entendu La Faux Rouge, fameuse pour faire se battre à mort ses clients retrouvés impécunieux après une tournée de trop (1) dans une petite arène, derrière la porte du fond. Enfin, le journaliste le plus appliqué ne pourrait faire un recensement exhaustif des tavernes les plus fameuses d'Octobian. Cela reviendrait à vouloir compter les étoiles dans le ciel. Citons quand même l'Estaminet de l'Enclume et Chez Rolf, un restaurant qui accepte même ceux de la surface (s'ils peuvent payer).

Que boire à Nacridan ?

Il est évident que ce qui caractérise toute espèce évoluée, c'est la capacité à découvrir qu'à condition de le faire chauffer suffisamment longtemps, n'importe quoi peut devenir de l'alcool. Même si cette définition a l'inconvénient de faire passer les gobelins et les kobolds pour des races évolués au même titre que les nains, on peut passer outre en comparant la qualité de ces alcools. Si on laisse de côté les goûts curieusement sobres de certains grands mages porté sur le jus de sureau, les alcools les plus consommés en Nacridan sont la bière et le vin.

Grenier à grain de l’île, les territoires de la République de Tonak sont réputés dans toute l’île et au-delà. Au nord-est, les coteaux du bourg de Nuit-Saint-Anraud produisent depuis des siècle le vin le plus réputé de la province, un rouge profond et capiteux à la belle robe rubis, qui gagne, en garde, d'agréables notes de chêne fumé. Au sud, sur la route reliant Tonak à Djin, se dresse la silhouette exotique de l'autre fameux bourg viticole de l'île : Château-Gobelin, célèbre pour son vin violet et violent, dont les barbares s'abrutissent pour oublier la douleur (« une simple information ! »). De manière surprenante, en plus de cette piquette à peine digne de devenir du vinaigre, le Château-Gobelin est également le nom d'un prestigieux champagne, lequel pousse sur les mêmes coteaux, ou presque que le Gobelin Violet, même si son prix, lui, atteint des sommets faramineux. La république de Tonak elle-même produit un très bon vin blanc éponyme, le Blanc de Tonak, très sec, et particulièrement désaltérant ; coupé d'eau et mélangé avec quelques feuilles de folliane, le Blanc de Tonak prend le nom de Follette, boisson omniprésente dans les gourdes de nombre d'aventuriers qui souscrivent souvent à la croyance populaire que ce breuvage leur donnera force et courage. Même si cette recette rudimentaire n'a bien entendu pas de réel effet -hormis qu'il purifie l'eau et évite bien des mauvaises fièvres-, il reste très populaire, ne serait-ce parce que nul jeune aventurier sain d'esprit n'irait affronter à jeun une horde de chauve-souris géantes assoiffées de sang... 

Les villes antagonistes d'Artasse et de Dust produisent diverses variantes de vin rouge et rosé, mais c'est pour son cidre et son poiré que la première est connue. Ultime témoignage de l'histoire guerrière de l'ancienne cité impériale, les productions d'Artasse arborent les étiquettes les plus belliqueuses jamais porté par une inoffensive bouteille de verre. Citons ainsi le redoutable Corsé sanglant, un cidre titrant plus de quinze degrés et dont la couleur rouge vif serait issue du « sang des morts » sur lesquels poussent les grands vergers couverts d' « Ecarlate d'Artasse » et de « Rousette de Santhoro », ce qui permet à certains matamores de fanfaronner en biberonnant leur jus de pomme le soir à la taverne. A Dust, l'alliance du soleil et de la mer a produit quelques uns des plus grands régals de la terre. En particulier le rhum des sables, à la chaude couleur ambrée et aux odeurs de sucre, de mers chaudes et de plages de sable blanc où gisent oublié de tous de fabuleux trésors d'or et de sang. Le cognac noir de Landar, fort et sirupeux, révèle, dit-on, les secrets perdus du passé et dévoile, bu en grande quantité, l'esprit des absents et le murmure des défunts... comme beaucoup de rumeurs autour de la Cité des Ombres, il est probable que la seule chose que donne le cognac bu en trop grande quantité, c'est la gueule de bois. « Comment voulez-vous faire fortune une ville où il y a autant de brasseurs que de nains ? En la brassant mieux» aurait dit Rolf Copaing, le premier patron de la fameuse taverne-brasserie Chez Rolf. La tâche était rude, en effet, pour ce visionnaire : un être humain, même barbu à en perdre une tribu de kobolds, lancer une chaîne de taverne à emporter à Octobian, la cité des nains où brasser la bière est quasiment une tâche sacrée ? Il n'empêche que pendant quelques années, la bière de Rolf, vendue dans des chopes en carton, fit un tabac, jusqu'à ce que, grâce à une habile argutie juridique contenue dans le Code Minier, le clan Irronbarrel parvienne à exproprier Rolf Compaing de chez lui et à reprendre, avec un beau succès, sa production de bière. Descendant par convoi lourdement protégé d'Octobian vers Djin et Tonak, la bière naine irrigue désormais en flux tendu tous les gosiers iliens, pour le plus grand profit de la Banque Naine des Profondeurs.

(1) Mais le client survivant se voit absout de ses dettes envers l'établissement et le patron lui offre un verre d'eau-de-vie de Kraull, c'est donc plutôt correct et très légal. La fameux Bitùr « Foie d'Arain » Ironbarrel le nain s'est d'ailleurs rendu célèbre en buvant six fois à l’œil à la Faux Rouge, avant, suprême honneur, de voir (métaphoriquement parlant) sa mortelle dépouille enterrée dans un carré à côté de la taverne après son septième et dernier passage dans l'arène de la Faux. Les clients qui sentent leurs poches devenir aussi sèches que leur gosier ont depuis coutume d'y verser le fond de leur dernier verre, au cas où ça porterait chance.


Anraud
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