Forum en lien avec le jeu Nacridan
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En sortant de la forêt, Tuiriel comprit que ça n'était pas les antiques arbres sacrés qui brûlaient. Au delà des remparts, des colonnes de fumée acre s'élevaient, nombreuses.
La population de Krima avait déserté la ville, se réfugiant dans les faubourgs, et seul le rire dément d'un de ces haïssables humains retentissait sur les remparts. Depuis l'une des tours de garde, le répugnant Felgar tiraient des traits enflammés sur les toits de chaume, tandis que sa sinistre bande composée de ressortissants de son engeance misérable, mais aussi de traitres à la noble race, s'occupait mornement au pied des remparts.
Tuiriel les connaissait bien, pour avoir tenté de les repousser en vain lorsqu'ils étaient arrivés pour s'emparer de Krima. Elle défendait alors la cité sacrée contre les incursions démoniaques et contre les traine-savantes des sous-races. Mais les Légendes étaient venus, avaient clamé que Krima leur appartenait et avaient abattue l'archère elfe deux fois d'affilée, une fois sur les remparts, et juste après sur les marches de la chapelle du temple.
Tuiriel avait fuit ces lâches, supérieurs en force et en nombre, et faisant montre de l'immoralité maladive des races impures. Elle s'était réfugié dans la forêt pour panser ses blessures et travailler ses techniques archères, afin de pouvoir faire face.
Puis une fois, deux fois, trois fois elle était revenue à Krima, tentant d'abattre l'un ou l'autre des veules Légendes, et jouant de malchance à chaque fois. Jusqu'à finalement parvenir à abattre Salaxas, celui-là même qui l'avait guetté à la sortie du temple pour l'exécuter alors qu'elle sortait, titubante, de la salle de résurrection où l'avait envoyé Felgar quelques heures plus tôt.
Jubilant, elle avait regagné son repaire dans la Grande Forêt, en attendant de repasser à l'attaque. Le comportement le Felgar l'inquiétait, puisqu'elle entendait dire qu'il s'entrainait avec des flèches enflammées. Mais passant par le rempart sud, elle ne vit rien de suspect et rassurée se rendit dans les faubourgs pour y trainer un peu. Pas de chance, Felgar y passa également quelque jours plus tard et l’abattit, une fois de plus, sans un mot.
Retournant au profond de la forêt, elle repris des forces et prit le temps de se refaire quelques flèches affutées. Mais alors quelle regagnait Krima discrètement, une odeur de feu et de mort envahit les sous-bois de la Grande Forêt. Et plus elle s'approchait de Krima et plus l'odeur était forte.
Et voilà que Krima était en feu, voilà que Felgar avait choisi, avec ses camarades, de la réduire en cendres ...
Pourquoi ? ... Pourquoi une telle veulerie, même chez un humain ? ...
Désemparée, Tuiriel se glissa d'ombre en ombre et escalada le rempart. Puis elle chercha la tour dans laquelle se tenaient ses ennemis. Sûr d'eux et arrogants, ils n'avaient pas bougé depuis leur arrivée des mois plus tôt. Les murs anciens étaient barbouillés de crasse et les alentours jonchés des déchets laissés par ces porcs.
Blême, sans un mot, Tuiriel encocha une flèche et sorti de l'ombre, prête à mourir une fois de plus mais espérant juste cette fois-ci avoir la chance d'en châtier un ou deux avant de regagner le temple.
Dernière modification par Madère (2015-06-13 09:28:58)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Felgar était intouchable, protégé par son paladin fortement armuré qui ne laissait aucune ligne de tir ouverte. Restaient Asturia et Akram le malicieux. Deux caricatures d'elfes associés aux bourreaux de Krima.
La première flèche tirée dans le dos d'akram l'envoya rejoindre ses malheureux ancêtres, déshonorés par leur engeance. La seconde tirée par la fenêtre manqua d'assez peu Asturia, que son agilité surnaturelle mettait à l’abri de la jeune elfe, malgré la puissante potion quelle avait pris soin de boire.
Un sur deux. Un peu dépitée Tuiriel sauta par une autre fenêtre et s'enfuit en direction du temple, réclamant aux prêtres leur protection contre les agresseurs de la cité sacrée.
Dernière modification par Madère (2015-06-13 09:30:02)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Dans la douce pénombre de la chapelle la plus sacrée du temple de Krima, Tuiriel avait prélevé une plume à l'empenage de l'une de ses flèches et traçait avec application quelques mots sur des petits morceaux de parchemin de récupération.
Soeurs et frères de la noble race, où va votre loyauté ?
Votre guilde maudite a commandité la destruction de Krima par la main de Felgar, l'humain puant.
La sainte et antique Krima est en flammes et sa population en fuite. Les traits enflammés du bourreau ont pour l'instant choisi la facilité des toits de chaume, mais qui nous dit qu'il ne finira pas par s'en prendre à l'antique bibliothèque, à l'école d'archerie, voire au temple.
Choisissez votre camp, soeurs et frère. Vous ne pouvez pas rester au côté du bourreau de Krima sans renier votre race !
Tuiriel
Quand elle eu terminé, elle confia ces rouleaux disparates à l'un des jeunes novices, pour qu'il les fasse parvenir au temple d'Ald Mora qui se chargerait de transmettre. Puis elle remis en place la plume à l’empennage d'une flèche particulièrement affutée. Les elfes allait devoir choisir, entre la pointe ou la plume ...
Dernière modification par Madère (2015-06-13 09:30:55)
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Tuiriel, elfe mal-commode
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"RAHHHHH ce n'est pas possible!"
Caché dans la végétation épaisse, Firentis fulminait et bouillonnait de colère à la vue des bâtiments en flamme. Les brigands qui saccageaient la ville étaient bien trop puissants pour lui.
Il est vrai que les habitants aux oreilles pointues n'avaient jamais été particulièrement amicaux avec lui, mais son amie Cersei était issue de cette cité et cela lui faisait mal au coeur d'assister à un tel spectacle.
Il aperçu une archère solitaire tenter de défendre courageusement la cité, elle bondit dans le temple, sans doute pour se mettre à l'abri d'une riposte...
Le jeune guerrier posa une main contre un arbre millénaire et soupira, espérant que le pire était passé même s'il savait que ce n'était pas le cas, il posa ensuite la main sur l'épaule de sa compagne de chasse Cerseï et ils disparurent dans l'ombre de la forêt.
Firentis
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En ce deuxième Jour d'Helion du mois de Semaille, Antean entendit la rumeur. La cité libre de Krima était en feu. Il retourna furtivement auprès des siens pour apporter la mauvaise nouvelle.
"Mes amis, j'ai une bien triste nouvelle. Les suppôts des empereurs proclamés ont enfin montrés leur vrai visage. Ils sont en train de détruire Krima"
"Ou as tu entendu ça ?" lança Krimombra
'Ne t'inquiète pas de ça, l'information est très fiable. Ils répètent les agissements d'Artasse face a Santhoro. Ils massacrent les faibles et s'octroient tout ce qu'il y'a autour. Tous les hommes sont morts, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage pour aller construire les villes de ces nantis"
"Nous avions prévenu le peuple de l'ile. Nous avons tout fait pour leur ouvrir les yeux. Que faut il faire pour qu'ils comprennent enfin que ce n'est pas de l'Union Obscure qu'il faut avoir peur mais des Légendes!" S’énerva Tebryn
"Je le sais mon ami. Maintenant il est trop tard et nous sommes trop faible pour nous attaquer a eux tout seul. Nous sommes des parias car nous ne voulons pas être esclaves de cette société donc nous n'aurons aucun soutien. Mais ne pouvons nous rien faire pour aider ces opprimés?"
"Antéan", dit Tenillord d'une voix sombre et claire qui démontrais clairement l'inquiétude, "Nous avons essayé. Puisque personne ne nous a écouté, aujourd'hui il est trop tard. Peut être les aideront nous plus tard une fois qu'ils auront tenté quelque chose de leur coté...."
L'assemblée resta bouche bée. Tenillord avait parlé sans détour ni humour. L'heure était grave.
Dernière modification par breizhou13 (2015-06-14 06:58:17)
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Suite à la Guerre des Démons qui s'est terminée sur le grand cataclysme et la fin de l'ancien monde, seules les cités étant suffisamment éloignées de l'influence maudite du Portail Racine ont pu établir des royaumes prospères avec une garnison digne de ce nom. Malheureusement ce n'est pas le cas de Krima, dont la forêt grouille de monstres trop puissants. Ainsi la capitale elfique n'a jamais pu rétablir sa puissance militaire et s'est retrouvée sans défense solide face au soudain accès de violence de l'archer le plus puissant de Nacridan.
Cela suffit !
Le Conseil de Krima, se voyant incapable de lutter contre votre mise à sac, a fait appel à la Première Magistrate d'Earok. Celle-ci m'envoie vous transmettre son jugement : vous devez arrêter séant votre agression honteuse et contribuer à reconstruire la ville en versant une somme qui sera déterminée en fonction des dégâts occasionnés.
Si vous refusez de négocier, la cité marchande d'Earok enverra ses gardes pour vous y contraindre.
Nous somme tous fort déçus par cette attaque qui ternit la très bonne réputation de votre Ordre, cela ne ressemble pas aux Légendes. Quelle mouche vous a piqué ?
Clément Heure-Sombre, prêtre personnel de Mélodie du Blanc-Mesnil, Première Magistrate d'Earok.
Cela n'a pas influencé Felgar, perdu dans la douleur de la perte récente de son compagnon Salaxas.
Salut Clément,
Krima ne faisant pas son boulot d'arrêter les meurtres et les attaques de caravanes, je ne vois en quoi ça les gêne qu'on s'en occupe nous-même. On ne va quand même pas laisser un repaire de bandits prospérer au milieu de plusieurs villages à nous.
Si le Conseil de Krima veut faire sortir ses gardes de sa caserne pour arrêter les bandits, ou me repasser les clés de cité que l'accés soit mieux contrôlé, parfait. Sinon j'ai bien l'intention de limiter les lieux d'embuscades possibles en faisant dans la planification urbaine par le vide. On a assez donné sur cette cité, en morts et en pillages. C'est à eux de voir, j'accepte même d'arrêter le tir en attendant la réponse, c'est pas le seul bourg que je compte redessiner sur Krima.
Quand à filer de l'argent pour reconstruire, mon vieux Clément tu peux te brosser les trois poils qui te restent sur le cailloux.
Felgar
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Dans une clairière oubliée de la Grande Forêt, Tuiriel méditait, lovée contre un tronc sans âge, au creux d'une fourche d'où partaient deux branches elles-mêmes multi-centenaires.
Quelques jours avait passé, et personne ne réagissait. L'antique cité elfe était systématiquement détruite par un humain arrogant et brutal et personne n'y trouvait rien à redire.
Bien sûr elle avait eu vent du message adressé par le conseil. Mais ces vieux barbons ventripotents avaient fait peu de cas des vies brisées par ces incendies volontaires. Ils réclamaient un peu d'or et c'est tout. Pas de sanction, pas de condamnation réelle, un aveu d'impuissance.
Mais qu'attendre d'autre de ce conseil sans courage qui avait depuis si longtemps ouvert Krima à toute la racaille humaine et naine ?
Le bourreau de Krima avait évidement rit de cette admonestation sans force, il se considérait chez lui depuis bien longtemps et était visiblement soutenu par son ordre de brutes, eux qui s'étaient proclamés légendaires avant même d'avoir accompli quoi que ce soit et se considéraient partout chez eux.
Le combat allait donc reprendre aussi inégal qu’auparavant, et de nombreuses et cuisantes défaites attendaient l'archère elfe, ainsi peut-être que quelques rares victoires. Mais tout cela la confortait dans l'idée qu'il fallait bannir toutes les sous-races de la Grande Forêt, à quelques très rares exceptions prêt, peut-être. En effet, rarement, il lui était arrivé de croisé des humains honorables.
Et même une fois un qui se lavait ...
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Tuiriel dormait, perchée dans les hauteurs d'une charpente ancienne. L'odeur et les craquements du bois, même mort depuis des siècles, la berçaient.
Dans son rêve, elle courait entre les troncs de la Grande Forêt, ses pieds nus effleurant le sol, les odeurs de la chasse emplissant ses narines. Et autour d'elle des ombres la suivaient. Elle n'était pas rassurantes, ces ombres, elles n'étaient pas bienveillantes.
Dans son rêve, Tuiriel se sentait l'âme pure et indomptable, comme l'acier d'une lame. Son courage en était le cœur, et sa colère le tranchant.
Et les ombres se rapprochaient, captivées par le feu de son âme. Peut-être envieuses, peut-être solidaires. Elles se fondaient en elle, accélérant sa course et lui donnant de la force.
Tuiriel tourna la tête vers l'une des ombres qui l'avait rejoint et courait à sa hauteur. C'était une archère elfe, au visage déterminé, au regard sombre. Cette archère tourna la tête, et lui renvoya en miroir son regard plein de rage.
Tuiriel se réveilla en sursaut, lovée entre deux poutres de l'une des tours du rempart de Krima. Le sommeil s'attardait encore dans son esprit, et loin en contrebas, au delà des remparts, elle croyait entendre l'écho lointain d'un cri de chasse. Son cri. Qui courait sans elle entre les troncs antiques.
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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