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#1 2013-12-10 19:01:06

Reips
Membre
Inscription : 2013-12-03
Messages : 2

[RP] Le Meneur de Loup - Epopée à Nacridan.

Intro :
   
Ancien rôliste sur forum et plus particulièrement sur tchatbox, je me remet doucement au RP par l'intermédiaire de votre jeu. C'est d'ailleurs un vieux compagnon d'aventure et ami (et buveur de sang), qui m'a proposé de m'inscrire. Je vais donc interpréter mon unique personnage principale s'en allant vers de nouvelles péripéties en ces Terres étrangères pour lui.

Et à vrai dire, rien ne vaut des lieux étranges pour un étrange individu.

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  - Texte en cours de modification -
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Chapitre 1 : Des bas et des haut-le-cœur.
   Ce jour là, l'horizon était drapé d'une cape bleue aux jabots dorés. Tels devaient être les premiers mots de son poème. Le jeune barde chatouilla son menton imberbe du bout de sa plume, dans un élan de réflexion. Assis sur les quais, ses jambes pendaient lachement au dessus de l’eau. Les mouettes hurlaient au-dessus de lui, accompagnées du clapotis de l’eau, le tout formant une atroce symphonie. Il était loin du cadre idyllique où il espérait trouver l’inspiration. Le rouge lui monta au visage. De rage, il froissa sa feuille en boule et la jeta au loin, en direction du bateau qui venait de prendre la mer. Malade ! Tout cela le rendait malade ! La mer pouvait vous rendre tout aussi poète que malade. Et sur ce même bateau, Reips l’apprenait à ses dépends, dans une toute autre mesure.

Lorsque Reips avait appris qu’il devrait partir en mer, son cœur s’était empli d’une profonde appréhension. Mais c’est devant le fait accompli et plus particulièrement devant la passerelle d’embarcation, que ses inquiétudes avaient fait place à une très nette crainte. Prenant une profonde inspiration et retenant son soupir, Reips s’était élancé d’un pas plus contraint que décidé à l’assaut de son destin. Mais lorsque son soulier avait touché pour la première fois le pont du navire, un frisson de dégoût le parcouru de part en part.

On avait largué les amarres et le navire avait pris le large, d’abord avec lenteur puis prenant de la vitesse au fur et à mesure que ses nombreuses voiles étaient déployées par l’équipage. Sa lourde coque s’était alors mise à osciller, d’avant en arrière en attaquant les vagues côtières de front. Ses craintes se justifiaient donc. Déjà, Reips pouvait sentir son corps s’engourdir. Ses longues oreilles s’emplissaient d’un bourdonnement sourd. En réaction de quoi, elles se rabattirent contre sa tête vers l’arrière de ses épaules, cherchant à s’en protéger sans succès. Il devait garder son calme, Reips avait déjà connu cette sensation, il devait ab-so-lu-ment se maîtriser. Il grogna. Il n’arrivait plus à réfléchir. Sa tête était comme prise dans un étau. Les migraines à présent, allaient et venaient suivant le tangage du bateau. Chaque fois qu’il se penchait, elles se faisaient plus forte puis diminuaient avant de regrossir. Plus aucun doute, c’était une nouvelle crise.

Reips souffrait d’un syndrôme de «  naupathie aigue », lui avait-on apprit un jour. En bref, un sacré mal de mer ! Mais ce qui lui semblait le plus insupportable n'était pas autant la douleur que la sensation de faiblesse qui l’accompagnait. A terre, tout ses sens étaient en éveil. En particulier son ouïe. Ils lui octroyaient une perception totale de son environnement et donc les moyens de se défendre.  Ce n’était plus le cas à présent, il était comme paralysé. Non. Il pouvait encore se déplacer. Suffisamment pour rejoindre la balustrade du pont, se pencher par-dessus bord et…

- « Par tous les Anciens, dans quelle galère me suis-je encore fourré ? maugréa Reips avec difficulté.

- Vous vous méprenez jeune homme, l’Azurion est une ancienne caravelle et non une galère. Déclara une voix rocailleuse et sure d’elle.

De surprise, Reips faillit sursauter. Mais son mal de mer l’en empêcha et, à la place, il fit de nouveau face aux vagues. Le vieux Bucket marqua un arrêt, en équilibre sur sa jambe de bois, le temps que le jeune homme se remette de ses émotions. Puis il rejoignit Reips, s’accoudant à la balustrade à ses côtés, posant son regard borgne sur l’horizon et ses dorures.  Malgré son infirmité, rien à bord n’échappait à son regard. Et il avait repéré ce jeune individu à l’allure étrange, s’éloigner du reste des passagers pour « appâter l’poisson ».

Ha… ces terrins, comme il appelait ceux qui vivent sur la terre ferme. Ils ne supportaient pas le bon air marin, préférant la puanteur de leurs villes refermées sur elles-mêmes. De quoi le rendre claustrophobe ! Il avait passé toute sa vie, ou presque, en mer. Le rhum et les chants de l’équipage s’étaient chargé de lui faire oublier le reste.

- Les galères ont des rames, pas les caravelles. J’m’appelle Samuel D. Bucket. Mais à bord, on me surnomme « Le Vieux Bucket ». Et vous ?

- Vous…vous pouvez m’appeler Reips, réussi à répondre ce dernier, entre deux hoquètements.

- Vous z’avez pas l’pied marin, ça on peut l’dire ! De toute sa carrière, le capitaine n’a jamais vu un cas comme vous, s’esclaffa le vieux Bucket avant de reprendre plus bas. Entre nous, c’est lui qui m’a demander de vous surveiller, vous comprenez… On doit surveiller la « marchandise ».

Quand il réussit enfin à se ressaisir, Reips se redressa pour regarder à qui il avait affaire. Si on lui avait demandé à quoi devait ressembler un pirate selon lui, Reips aurait sans aucun doute fait la description du Vieux Bucket. Son œil avait sans doute été pris au cours d’une sanglante bataille, au fil d’un terrible duel en équilibre sur les poutres qui supportaient les voiles. Que dire de sa jambe de bois, faite aux moyens du bord avec un pied de table, qui lui avait certainement été arrachée par un requin de taille colossale après qu’il eu subit le supplice de la planche. Le visage du vieux marin était comme une falaise, sculptée par le vent et les tempêtes. Sa peau tannée par le soleil et le sel formait une solide écorce, et son corps était aussi noueux que le bois du navire. Les pensées de Reips s’embrumaient de nouveau et il détourna son regarde.
Le  Vieux Bucket, habitué des questions quand à son physique, décida de prendre les devant sur son interlocuteur si peu loquace.

- Mon œil, c’est une sal’té de goéland qui me l’a arraché quand j’étais encore un bête mousse en haillon. Quand on embarque sur’le bateau, on apprend vite qu’il vaut mieux pas convoiter le poisson d’ces oiseaux là.

Il tira de sa ceinture de toile une vieille pipe dans laquelle il fourra du tabac, d’un geste d’expert.  Il l’alluma à l’aide d’un vieux briquet de silex et en tira de longues et délicieuses bouffées.

- J'peux guère mieux vous dire d’ma jambe. Elle s’est faite broyée par l’cordages. Une mauvaise chute… Faut avoir l’pied leste pour grimper là-haut.








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*Informations tirées (en partie) du descriptif du jeu.

Dernière modification par Reips (2014-02-06 18:36:36)

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