[Concours mensuel] - Décembre 2013

Aé Li · 2013-12-01 19:19:25

Bonjour à tous,

Vous pouvez poster ici les textes décrivant les rencontres entre parrains et nouvelles recrues, pour le concours de décembre 2013. Pour ne pas polluer, les commentaires et encouragements sont à poster dans le sujet dédié dans la section "Légendes" du forum RP.

A vos plumes !

Frank · 2013-12-05 17:30:34

Recrutement Union Obscure de Frank (9071) par Wehuina (8064).

La rencontre de Frank

Il y a des jours comme ça où on est pas en veine. Il y a des semaines aussi, hélas.

J'ai faim, dit Frank d'une voix morne.

Ce matin-là marquait le début de son troisième jour sans un repas chaud. Et la continuation d'une interminable série d'échecs. Tout se refusait à lui en ce moment. Les entrepôts soi-disant 'mal gardés' dont le propriétaire faisait juste à temps l'achat de triples verrous et d'un chien particulièrement hargneux. Les patrouilles de gardes qui tournaient le coin de la rue à chaque fois qu'il s’apprêtait à soulager une grosse bourgeoise du poids de son sac. Même ses réussites se révélaient être des échecs: bourse remplies en tout et pour tout de trois misérables piécettes, bijoux en toc...

Répondant à son appel, Arty sortit d'une des poches de son manteau un vieux morceau de pain rassis. Sans chercher à savoir depuis combien de temps ça traînait là, Frank mordit dans la mie dure comme de la pierre. Il était temps que les choses changent.

C'est à ce moment-là qu'il aperçut sur le chemin un humain du nom d'Alex qui rentrait en ville, couvert de blessures de chasse. Frank lécha lentement les miettes de ses lèvres.

Qu'est-ce t'en dis? lança-t-il.

On est près de la ville, va falloir être discrets, dit Arty en se fondant dans les ombres d'un bosquet.

Arborant son plus charmant sourire, qu'il utilisait habituellement sur les filles et les marchands, Frank s'approcha de l'aventurier. Les dieux soient loués, celui-ci avait une tête de brave garçon, pas du genre à fréquenter les quartiers d'Earok où Frank commençait à être un peu trop connu.

Oh là voyageur, je vois que vous êtes blessé! J'ai justement sur moi une potion de soin d'une exceptionnelle qualité, que je serai prêt à vous céder pour la modique somme de...

Sans finir sa phrase, Frank plongea son épée courte dans le ventre d'Alex. Celui-ci, paniqué, réussit à éviter le deuxième coup mais pas celui qu'Arty lança dans son dos.

Malheureusement, quand la chance a décidé de vous ignorer, il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire. Deux énormes gardes, la mine mauvaise et le regard bête, déboulèrent après avoir entendu les cris d'Alex. Ils mirent leurs pognes sales sur les épaules d'Arty qui, vu leur carrure, se laissa faire sans protester.

Hep, hep ,hep, dit un des deux à Frank qui se glissait à pas de velours vers les sous-bois. Va falloir rendre ça. On va le mettre... dans les pièces à conviction, hu hu hu!

De très mauvaise grâce, Frank lui lança la bourse qu'il avait subtilisé au corps de leur victime. Dès que les deux gardes se furent éloignés en emportant le pauvre Arty, il fit une longue série de gestes absolument obscènes dans leur direction, souhaitant de toutes ses forces qu'ils s'étouffent avec le vin qu'ils allaient se payer à la sueur de son front. Puis il s'assit par terre, avec le sentiment d'avoir touché le fond.

Un sifflement d'acier fendant l'air le réveilla presque aussitôt. Il se jeta en arrière, pas assez vite pour éviter de se faire trancher tout le long de l'épaule. Ignorant la douleur, il sortit son épée et fit face à l'assaillant.

Une elfe aux cheveux sombres et au teint pâle se tenait devant lui. Comme ceux de sa race, elle était dotée d'une beauté lancinante, mais sur le moment, ce n'est pas ce qui frappa Frank. C'était le regard dans ses yeux noirs. Ce regard, il le connaissait. Quand on a grandi dans la fange des ruelles les plus misérables d'Earok, on apprend vite à le reconnaître, ou on a rarement le temps de grandir.

Jolis réflexes, dit-elle calmement. Et joli coup tout à l'heure. J'ai peut-être une proposition à faire à un gars qu'a pas froid aux yeux comme toi.

Quelque soit ton entourloupe, je suis pas intéressé, dit Frank sans baisser sa lame.

Si tu n'es pas stupide, tu me laisseras au moins finir. Tu as déjà entendu parler de l'Union Obscure?

L'Union Obscure? déglutit Frank.

Bien sûr qu'il en avait entendu parler. Le syndicat du crime était le sujet de nombreuses rumeurs qui couraient dans les bars les plus louches de la capitale comme dans les comptoirs commerciaux où les caravaniers se les échangeaient, l'air soucieux, avant chaque voyage.

Si ton copain et toi vous vous en sentez le courage, venez me chercher, dit l'elfe en s'éloignant dans la pénombre. Le nom est Wehuina.

Comment on te retrouvera? cria Frank.

Demandez autour de vous. L'Union a des oreilles partout.

Alors que Frank regardait, éberlué, l'étrange émissaire disparaître, une nouvelle surprise pointa son nez au bout du chemin.

Par tous les portails de l'Enfer, comment t'es sorti de taule?

Vice de procédure, dit Arty avec le sourire d'un chat qui aurait avalé le canaris sans que personne s'en aperçoive.

Frank éclata de rire, un rire immense qui ne semblait pas pouvoir finir. Il n'avait plus ri comme ça depuis des années. Il n'avait peut-être jamais ri comme ça.

Arty attendit qu'il retrouve son souffle, levant à peine un sourcil interrogateur.

Tout va bien, souffla finalement Frank. C'est juste que... j'ai l'impression que notre chance vient enfin de tourner!

La rencontre de Wehuina

La brise fraîche sur la plaine, la prairie qui ondule. Le soleil matinal, les gazouillis joyeux et innocents... Un croassement assourdissant et la masse verte bondit. Un pas de côté, un geste rapide, le sang gicle, en rythme. Quelques instants plus tard et la danse avec le crapaud géant fut terminée. Et les pensées revinrent aussitôt.

Sa dernière rencontre avec Krim remontait à plusieurs semaines, sans résultat probant depuis. "Recrute pour l'Obscure"... facile à dire. Elle n'osait plus trop mettre les pieds en ville, les ruelles sombres ne la connaissaient que trop bien. Même chez les habitués du crime, personne n'aime discuter en sachant qu'un coup de dague peut survenir à tout moment.

Après avoir délicatement nettoyé son arme, elle revint à son poste d'observation habituel. La colline couronnée de buissons offrait une vue idéale sur les derniers virages de la route qui arrivait à Earok. Sur les conseils de Krim, elle notait dans un vieux carnet des détails sur les caravanes qui passaient. L'Union n'était pas encore assez puissante pour s'attaquer à des cibles aussi juteuses, mais ce temps-là finirait bien par arriver.

Amusée, elle nota le manège des deux compères qui s'approchaient d'un chasseur blessé. Des jeunes avec du potentiel. Un peu naïfs cependant. A cette heure du jour, si près de la ville... Et voila, c'était certain, la poiscaille débarque et embarque... un seul des deux ?! Les pots-de-vin de Krim avaient l'air de porter leurs premiers fruits !
Une course silencieuse l'amena en quelques secondes en bas de la colline. Rouge. Rouge. Sifflement. Respire, calme et froid... Oh, il est toujours vivant, bien ! Krim sera contente.

Quelques jours plus tard, Frank et Arty débarquèrent dans la ferme abandonnée qui abritait les réunions de la branche d'Earok de l'Union. Perchée dans un arbre à l'entrée de la ferme, Wehuina leur lança en souriant :
"Bienvenue chez vous !"

Elements d'aide HRP

* Explications sur le système d'artisanat.
* Don d'un très bel arc court niveau 1, fait maison par la chef en personne.

Dernière modification par Frank (2013-12-11 10:26:57)

Llyn · 2013-12-07 09:03:26

Recrutement par l'Union Obscure de Morllyn (8411) par KrimOmbra (7943)
La Complainte de Morllyn

Seule, elle avait toujours été seule, malgré sa soeur omniprésente et toujours attentive, plus belle, plus joyeuse, plus dégourdie aussi, plus Llyn. Elle n'en avait toujours été qu'une extension, une excroissance même se déplaisait-elle à penser quelquefois dans ces moments d'amertume que confère la solitude. Elle, c'était Morllyn, déracinée, bringuebalée de part les mers et les routes et enfin débarquée comme un balot dont on se préoccupe peu dans cette cité malodorante et trop bruyante d'Earok.
- Eh bien, si c'est là cette terre promise avait-elle soupiré, il y a du travail à faire...

En vérité, elle était effrayée de ce monde rempli de gens aux moeurs étranges, qui mangeaient bruyamment, dormaient en ronflant, et hurlaient à tout va sans rime ni raison. Elle se repliait sur elle-même et préfèrait le contact de la terre et le refuge des herbes, mais rien que de la pierre trop polie dans les rues pavées de la grande ville, et nul taillis bien touffu. Seulement ce taudis moisi qu'était la pauvre masure où elle logeait.
Elle avait bien tenté de s'intégrer à quelques nouveaux arrivants comme elle, pleins d'espoirs échevelés, de rêves grandioses et de rires francs, --trop francs, trop clairs, comme une piécette dont on ne verrait qu'une face bien brillante alors qu'à son revers la couleur verdâtre du cuivre la désignerait comme une supercherie.

Les bas-fonds de la ville étaient plus honnêtes à tout prendre et elle est trouvait cette bande de gamins plutôt sympathiques, les Tueurs de Tortues Téméraires. Ceux-là, comme bien d'autres groupuscules de cette catégorie, rêvaient de brigandages romanesques et de richesses accumulées facilement grâce à des stratagèmes issus d'un savant mélange de créativité, d'audace, mais surtout de bière à foison. Des élucubrations d'ivrogne pensait-elle...
Et pourquoi pas occire des dragons tant qu'on y était, hein? De fait, ils se contentaient le plus souvent d'attacher des casseroles à la queue des tortues marchandes et se prenaient pour de valeureux révolutionnaires pour ces pitreries. En plus s'il fallait s'acoquiner avec des nains aux gros nez et leur façon de marcher sur ses petits pieds de la même façon qu'ils écrasaient leur choppe sous leur talon après l'avoir vidée d'un trait...

Elle ne prenait plus soin d'elle, et déjà elle percevait les rumeurs d'hostilité des habitants de son quartier : son foyer était infesté de rats
et l'on insinuait qu'elle pourrait porter la peste comme certains l'avaient fait en débarquant à Artasse, aux premiers jours.
Elle avait trouvé cependant un manuscrit pompeusement intitulé 'Encyclopédie des Plantes du Pays d'Earok et de ses Faubourgs', et s'y plongeait avec joie des jours entiers, oublieuse du monde et sourde aux rumeurs autant qu'inaccessible aux suppliques de sa soeur qui s'inquiétait de son état de santé et la conviait à venir chasser au grand air pour se délasser.

Etait-ce de trop rester enfermée à ruminer son mal-être ou bien l'eau stagnante du puits au fond de la cour délabrée qui lui avait transmise ses miasmes, ou quelqu'autre raison plus profonde? Elle tomba malade et resta un temps qui lui sembla infini, ainsi, alitée et dans un délire d'où ne sortaient que des paroles étranges en une langue qui n'était pas de l'elfique. On la croyait perdue lorsqu'un soir, elle s'assit enfin sur son séant, ses grands yeux noirs ouverts comme deux sombres soleils sur un lac dormant. Sans un bruit, elle sortit, rassembla quelques maigres affaires et se dirigea dans l'obscurité sans hésiter vers les portes de la ville. Une fois hors les enceintes, elle la vit :

Aryn, l'astre blême du soir, blanche en son premier croissant comme un espoir, pure et luisante comme un poignard.

Jusqu'à ce que la lune fût pleine, elle erra dans la nature, apprenant à cueillir les herbes folles dont elle élaborait des décoctions encore hasardeuses. Une nuit, elle assista à une scène qui la bouleversa : un groupe de jeunes aventuriers s'étaient emparés d'un énorme rat et tentaient maladroitement de le réduire en bouillie, qui avec un couteau émoussé, qui avec un bâton ou une cognée à bois. Sacrilège! La bête fixait Morllyn de son regard perçant d'intelligence, l'implorant d'un passage plus digne vers les contrés souterraines. Alors, elle se saisit subrepticement de l'animal et opéra selon les rites inspirés par les rêves qu'elle avait faits durant ses fièvres : d'un seul coup de poignard à la carotide, afin que le sang bondisse en gerbe vers la lune et revienne en cascade au pied d'un buisson qu'il abreuverait le moment venu.
C'était bien ainsi, le cycle était bouclé, l'Oeuvre s'opérait, et pourtant il était encore inachevé.

C'est peu de dire que les gaillards n'approuvèrent pas sa façon de s'octroyer le trophée pourtant dûment découpé selon une tradition qu'ils ne connaissaient
pas. Ils la chassèrent à coups de pierres, tant et si bien, qu'elle dut s'en retourner seule et dépitée à la ville. Mais elle savait désormais son chemin, du moins
en partie.
On la traitait de voleuse et de sorcière? Fort bien, si tel était son destin. On lui donnerait sous peu d'autres qualificatifs.

Il lui fallait attendre la pleine lune. Cette nuit là, l'astre nocturne lui accorda sa confiance et c'est sans hésiter que Morllyn se dirigea dans les broussailles jusqu'à trouver l'Elu : un jeune guerrier qui reposait après une longue journée de combat.

Il avait besoin d'aide pour passer, elle était là.

Le saisissant doucement par la nuque, elle accomplit le rite sans trembler. O! Merveilleux reflets de la lune à travers la giclée sanglante qui s'échappait de sa gorge! Il lui semblait boire ce fluide vital comme une plante se désaltère d'une source cachée. Le Grand Oeuvre se dessinait sous ses yeux, le sacrifice en était la voie,

Au petit matin, les gardes de la cité la saisirent sans difficulté : elle était encore en transe, couverte du sang du pauvre hère et récitant en litanie ces mots incompréhensibles
Obscurum Ignotumque per Ignotius ac Obscurius

Ils ne cherchèrent même pas à comprendre la signification de son geste pourtant clair à ses yeux. La condamnation fut prompte et sans détour : on la tint pour folle et les fats belâtres qui se prenaient pour des juges suprêmes l'engeôlèrent.

A nouveau, elle était enfermée dans un endroit clos et suintant de moisissure, mais elle savait confusément qu'elle avait accompli le rite. Tapotant doucement la surface de l'eau de son écuelle afin de donner le rythme, elle entonna sa complainte, quelqu'un l'entendrait certainement...

Entends ma complainte du tréfond de ma geôle
Ils m'ont enfermée, moi, Morllyn, jamais sereine
Pour ce que cette nuit la lune était trop pleine
Elle attirait le sang, ce fut celui d'un drôle.

Mais c'est soudainement la révélation
Ma voie sombre qui s'ouvre en ton obscure union.
Car je suis Morllyn alchimiste ou bien démon,
Comme l'eau souterraine dont on fait les poisons.

----------------------------- Intermède Burlesque -----------------------------

Rideau baissé, Alicia de Lamb passe sur une tortue traînant derrière elle une énorme marmite siglée à la hâte du TTT.
Le rideau se lève, révélant une cellule terne. Morllyn est assise au centre, couverte de sang.

Incipit Llyn côté cour (d'appel), vêtue de rouge et portant un panier d'osier.

Llyn, enjouée
Voyons soeur adorée, as-tu perdu la tête
Qu'ainsi tu occisses un homme comme une bête,
Et pourquoi Morllyn tant de violence gratuite?
Morllyn, à voix basse
Peut-être justement parce qu'elle est gratuite...
Llyn, lui tendant le panier façon petit chaperon rouge
Mais que tu es pâle et quelle voix caverneuse,
Tu me parais troublée pour ne pas dire ombreuse.
Prends au moins cette confiture de sureau,
C'est bon pour le teint, pour les nerfs et pour la peau.
Morllyn, agacée
Garde tes sucreries, l'on pourra dire enfin
Llyn est au sureau ce qu'est Morllyn au surin.
Llyn, levant les bras au ciel
Mais que comprendre à la racine qui boit l'eau,
et la lune? Ne ramollis-tu pas du cerveau?
C'est cornélien...
Morllyn, lugubre
... Me trouvas-tu trop molle hier?
Garde tes questions. Aryn sait et j'en suis fière.
Llyn
Ne peut-on parler clair sans futile riposte?
Morllyn
C'est à toi de partir, ceci n'est pas ton post.

Exit Llyn côté jardin (des Hespérides)

---------------------------------------------- Fin de l'intermède - Réponse de KrimOmbra -----------------------------------------

C'était une nuit de pleine lune, ou presque : elle était large et rousse. D'ici, perché sur les falaises d'albâtre, on voyait l'astre si proche : d'aucuns auraient prié pour qu'il ne tombe pas. Au loin, le miroir d'une mer d'huile était comme l'âtre de cette nuit de braises. Seuls quelques nuages éthérés filtraient sa lumière, la rendant plus spectrale encore... De ces nuits où le monde devient fou.

Krim marchait à pas feutrés dans les ruelles inconnues de Tonak, où elle venait de débarquer clandestinement pour quelques affaires nocturnes, avant de reprendre la mer aux premières lueurs de l'aube. Malgré sa circonspection naturelle, rien ne l'avait préparé à une telle rencontre et c'est avec prudence qu'elle s'était rapprochée du bâtiment d'où provenait la complainte : une voie aiguë, aux accents étrangement familiers, déclamait avec emphase... Prise de curiosité, elle tendit l'oreille.

Toutefois, plus elle cherchait à se rapprocher de la source de la poésie pour la rendre intelligible, moins celle-ci était audible. Ce n'est qu'une fois arrivée sous une petite fenêtre lourdement barrée, qu'avec un étonnement sans borne elle réalisa : ce qui était devenu un murmure sourd, lui était finalement destiné !

"Je t'attendais... Moi c'est Morllyn, tu m'aides à m'échapper s'il te plait ?"

La voleuse leva les yeux vers la lucarne de la prison et ils croisèrent le regard vif et malicieux d'une elfe ébouriffée...

NOTES - HRP :
Malgré l'intervention impromptue de Llyn, ce fut bien KrimOmbra qui finalement entendit la complainte de Morllyn, sa réponse est dans la section diplomatie/Union Obscure. Les deux ont été écrits sur le moment, au fil du jeu. J'y ai rajouté un habillage préliminaire et un babillage de Llyn ici.
La formule latine signifie (trad. M. Yourcenar) : "Aller vers l'obscur et l'inconnu par ce qui est plus obscur et inconnu encore", formule alchimique caractérisant l'Oeuvre au Noir, retraduite ici en latin afin de placer un chiasme (ça fait toujours classe), la formule originale est : Obscurum per Obscurius, Ignotum per Ignotius.
Apport HRP : Rien, tchi, que d'alle! Elle m'a rien donné la voleuse, qui sème des airs d'opérettes récolte du vent
Heureusement que j'étais là pour faire un forum pour l'UO

Dernière modification par Llyn (2013-12-15 20:03:36)

Alicia de Lamb · 2013-12-08 13:44:59

Recrutement de Glaëlian (8121) et de Sindar (7981) pour le compte des Forges de l'Empire J'ai compilé les textes de Glaëlian et de Sindar à la suite du mien, je n'y ai pas changé une virgule !

...

Des cris de terreur... du sang, des torrents de sang... partout des corps dans des positions grotesques ! Au milieu de cette fureur, La Dame, sa robe blanche toujours immaculée, fauche la vie sans discernement. C'est l'Apocalypse !

...

Une douleur fulgurante et Alicia se réveille en sursaut, son visage trempé de sueur. Elle regarde tout autour d'elle, la campagne semble singulièrement sereine dans cette belle journée qui commence, mais nuls chants d'oiseaux ne viennent souligner cette image idyllique. Sa main douloureuse la rappelle à l'ordre, on avait tranché son annulaire gauche. N'était-ce qu'un cauchemar ??? Sinon, il avait probablement fallu une intervention divine pour L' arrêter ! Qu'importe !

Rapidement elle se met à la recherche de plantes pour soigner sa main malgré sa grande envie d'en finir une fois pour toute. La vie reprend toujours le dessus. Quelques graines de Garnach mâchées et une feuille de Folliane froissée pour aider la cicatrisation feraient bien l'affaire dans l'immédiat.

Après quelques jours d'errance sur un chemin déserté, Alicia arrive en vue d'une ville. Earok. Elle apprend qu'un jeune Elfe est à la recherche de sa sœur qu'il nomme : Alicia de Lamb. "Phil ! Mon frère est ici !". Il ne lui faut guère de temps pour le retrouver et ils tombent dans les bras l'un de l'autre. « Quelle joie ! S'il me manquait encore des forces pour vivre alors tu m'en as redonnées. Comme tu as bien changé depuis toutes ces années, tu étais un enfant... ! ». Phil lui expliqua rapidement que depuis des mois il avait quitté le territoire sécurisé de leurs Ancêtres pour partir à la recherche de son Aînée et qu'une espèce de machine à tuer l'avait étrangement épargné après l'avoir dévisagé quelques temps.

Enthousiasmée par la présence de son frère, Alicia prend les choses en main et monte une petite affaire de bois afin de glâner les PO nécessaires à la mise en œuvre de caravanes de commerce. « Je guide la tortue et tu m'accompagnes le long des routes pour me protéger ! » . L'affaire est si prospère que très vite ils peuvent se payer chacun un bouclier enchanté afin d'améliorer grandement leur efficacité au combat. Les routes ne sont pas sûres du tout ma bonne Dame !

…

La caravane progresse lentement, rien ne sert de courir. Phil est à quelques coudées du chemin en quête de nourritures dans les sous-bois.

Soudain la tortue s'arrête, un inconnu brandissant sa lame devant la bête impassible.

...

Glaëlian :

Glaëlian se reveilla dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Il se souvenait simplement de La Dame apparaissant et semant la mort sur son passage. Glaëlian n'avait heureusement mal nul part par chance se disait-il.

Il décida de se mettre en route pour continuer ce qu'il avait commencer avec ses anciens compagnons, dont il se demandait ce qu'il avait bien pu leur arriver en espérant qu'ils étaient toujours vivants.
Puis soudain il rencontra un étranger qui lui parut familier. En discutant avec lui il s'aperçut très vite qu'ils avaient beaucoup de points communs. Il se souvenait que ses parents lui parlaient souvent de son cousin qui avait étrangement disparu lors d'une battu au crapauds géants.Il s'appelait Firaën.
"Firaën c'est toi?" lui demanda t-il
" Comment connaîs-tu mon prénom étranger?"
" je suis ton cousin Glaëlian, nos parents se sont toujours demandés où tu étais"
" c'est une longue histoire que je te raconterai lors de notre périple si tu désire m'accompagner" proposa Firaën
" Avec plaisir!!" s'exclama Glaëlian content d'avoir retrouvé un proche disparu.

Puis en arrivant au détour d'un virage dans un sous-bois, ils tombèrent sur une tortue suivie d'un elfe. Glaëlian leva sa lame devant la bête impassible.
Puis une elfe en descendit. il eut l'étrange impression de l'avoir déjà vu quelque part, et soudain il se souvint: " Alicia!!! ma soeur d'arme" les yeux embués par l'émotion il se précipita vers elle.
Il se souvenait trop bien de ce qu'ils avaient vécu en tant qu'ancien membre de la Fédération des Peuples Libres, disparu en même temps que l'ancien monde.

...

Sindar :
Alors que Sindar s'adonne à sa passion, la chasse aux monstres. Une horde de créatures immondes lui font face, plus hideuses les une que les autres, et surtout d'un nombre impressionnant. Peu importe, il ne tremble pas, et un combat acharné commence. Ah ce qu'il aurait aimé que ses amis soient là pour l'aider, mais il avait choisi de s'éloigner pour chasser seul, quelle erreur !
C'est alors qu'un miracle se produit, tous les monstres apeurés fuient comme pris de panique et une force invisible les fauches un par un, dans un grand fracas...
C'est alors qu'une dame blanche apparaît, et d'un souffle puissant ravage tout, Sindar se retrouve impuissant et sent son corps s’effondrer, un sommeil profond le gagne petit à petit dans la souffrance de l'impuissance...
De l'eau salée balaie sa joue, du sable fin collé sur le visage, Sindar se réveille... Mal à la tête, pourtant il ne se souvient pas d'avoir abuser d'hydromel la veille, quand l'horrible cauchemar lui revient en tête, il se décide à ouvrir les yeux.
Il ne reconnaît pas le monde autour de lui, la plage, une ville, Artasse. Le nom lui rappelle quelque chose, mais rien ne ressemble à ses souvenirs. La ville est plus riche, plus grande.
Mais il a tout perdu, ses riches vêtements, ses connaissances, pourtant son corps semble rajeunit et de vagues souvenirs d'un autre monde lui reviennent par flash.
Une petite voix intérieure, l'appelle : "Sindar, tu as là, c'est Alicia. Où es tu ? Rejoins moi, j'ai retrouvé Glaëlian, à Earok", Et je lui répond intérieurement "J'arrive, je recherche le chemin et je vous rejoins"...Dans la ville d'Artasse, il achète un dague à un boutiquier avec les quleques pièces d'or qu'il lui reste, pourtant il se souvient de n'avoir jamais manqué d'or ces derniers temps, bien au contraire.
Bref le voilà reparti sur les chemins du nouveau monde de Nacridan à la recherche de ses anciens compagnons, des souvenirs lui rappellent vaguement les sentiers où il passe mais tout semble différent...
En chemin, il fait des rencontres, se lie d'amitié avec certains, comme Thangorodrim, et Berom Trollem. Et se fâche avec d'autres, comme d’irascibles nains...
Et par miracle un jour la rencontre de ses anciens compagnons se produit au détour d'un bosquet, alors qu'il poursuivait un crapaud géant...

...

/HRP : Les avantages immédiats se résument à des conseils, du genre, laisser achever les monstres par les niveaux les plus faibles pour optimiser le gain de PX. Le reste doit rester plus ou moins secret pour ne pas révéler de stratégies trop facilement mais qui sont l'apanage de ceux qui se sont livrés en bêta test. Malheureusement pas assez d'argent pour l'instant afin d'aider à l'équipement des recrues mais ce n'est pas désespéré.

Dernière modification par Alicia de Lamb (2013-12-14 22:51:37)

Aé Li · 2013-12-17 16:05:32

Après délibération du jury composé de Ambrune, Felgar et RomulF, la paire Frank-Wehuina remporte cette première édition par 2 votes à 1. Félicitation à eux.
Les principaux arguments en leur faveur était le respect de la forme attendue ( texte des deux concernés, avantages matériels apportés par l'Ordre) et la qualité des textes.

Merci à tous les participants pour cette première édition qui manquait un peu d'organisation.

L'édition de janvier sera ouverte à tous les Groupes de Chasse et la forme sera plus stricte dans le but de mettre plus en avant le recrutement lui-même, et moins le RP. Les détails viendront dans quelques jours dans le topic du règlement du concours. Toutes les suggestions de modification du règlement peuvent être faites là-bas. Vous pouvez aussi vous proposer pour faire partie du prochain jury.

RomulF · 2013-12-17 19:35:57

Mes Félicitations aux Heureux Courageux qui ont joué le jeu et à la fois, essuyé les plâtres de cette première édition, et également osé s'essayer à ce petit concours pas si facile !
Aux autres, laissez-vous tenter la prochaine fois, Ca ne coute rien, ca peut rapporter gros, et le jury ne mord pas !

Sur ce, je sais qui je vais pister ces prochaines DA, moi

Ambrune · 2013-12-17 19:56:48

Félicitations à tous les participants, bravo aux heureux gagnants...

Rinoks · 2013-12-17 20:08:47

Félicitations les gagnants! Je m'y serai bien risqué mais je n'ai pas osé, la prochaine fois je tente mais il y a du niveau!

Nanik · 2013-12-17 21:45:33

Suffit d'articuler le coef des notes plutôt sur l'aide que sur le RP...
Il me semble que quelqu'un avait fait cette proposition avant le lancement du concours d'ailleurs.
Je ne suis plus sûr de me rappeler qui ?

Frank · 2013-12-17 22:11:12

Ha ben ça pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle!

Merci aux juges en tout cas, je commençais à craindre que Wehuina se remette à me taper dessus si on avait pas gagné.

Nanik · 2013-12-20 18:46:03

Frank a-t-il fait sa demande (équipement au choix de n1 à 3) ?

Les Devs ont-il versés les 100po à l'ordre vainqueur ?
En tout cas, le fondateur (moi !) n'est pas au courant si c'est le cas !

Nacridan le forum

#1 2013-12-01 19:19:25