Forum en lien avec le jeu Nacridan
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Le clocher, quelques rues plus loin, sonnait déjà seize heures. Le ciel dégagé et le soleil de plomb laissait à penser une journée de printemps, mais la morsure du froid, portée, délicate, par la brise infatigable nous rappelait qu'il ne fallait pas s'y laisser tromper.
Dans le bureau du Grand Argentier, le problème ne se posait pas. Le feu agréablement nourrit ne laissait que peu de place à la saison. L'ambiance, au delà de studieuse, était tout à fait chaleureuse.
- Sire, vous me voyez satisfait de notre arrangement, l'éducation est importante à mes yeux, et ma qualité de Grand Professeur n'y est pas pour rien.
- Evidemment, et sachez qu'elle m'est tout aussi importante. La preuve en est. Je ne saurais vous remercier pour le temps que vous consacrez à la ville.
L'interlocuteur qui avait demandé audience à Furtif n'était autre qu'un éminent sujet du crépuscule, ayant à cœur la charge de l'éducation des Gardes. De nombreux sujets avaient été abordés, et beaucoup tournait toujours autour des subventions. Ah... L'or, c'est le nerf de la guerre... Pensa le trésorier. Et de bien d'autres choses, ne put-il s'empêcher d'ajouter.
Les échanges qui suivirent, plein de formalités et de politesses dû à leur rang, aboutirent comme toujours à la sortie de son bureau, à une poignée de main des plus chaleureuses. Le professeur, dans ses attitudes de dandy érudit, pris congés en saluant Ludvic au passage, qui patientait dans le couloir. Ce dernier n'eut pas besoin d'ouvrir la bouche, que Furtif l'invitait à entrer.
- Qu'y a-t-il, Ludvic. S'enquit-il, lorsqu'il vit que son serviteur restait coi, dans le corridor.
- Seigneur, quelqu'un vous attend dans votre salon privé. Il ne s'est pas présenté de manière explicite, mais m'a fait comprendre qu'il était votre ami. Connaissez vous un "Malton" ?
En attendant le nom de ce dit ami, il fronça les sourcils, visiblement soucieux. L'elfe n'était pas du genre à étaler ses émotions sur son visage, aussitôt l'effet de surprise estompé, il reprit son masque .
- Très bien, je vais le rencontrer. Prenez connaissance des dossiers sur mon bureau. Il s'agit de mes prochains rendez vous. Merci de vous en charger pour moi. Alors qu'il s'apprêtait à partir vers le salon, il ajouta, comme s'il avait oublié.
- Ah ! Et faites porter du vin de baies de l'oasis, pour dix-huit heures. La négociation avec Lord Ulrich, qui en est très friand, vous sera grandement facilitée. Sur ce qui se voulait être un sourire, il quitta son homme de confiance pour rejoindre ce mystérieux Malton.
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