Forum en lien avec le jeu Nacridan
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Arrivé en haut de la colline, le dorane épongea son front couvert de sueur et épousseta sa robe de voyage avant de sortir sa gourde et de s'asseoir sur une pierre plate qui lui fit un siège de fortune.
« Regarde, c'est là haut, nous n'avons plus qu'a franchir ce col ! »
dit-il d'un voix enjouée malgré la fatigue qui se lisait sur ses traits, il but une gorgée de sa gourde et continua :
« Je te l'avais dit, Jeanne, l'endroit est vraiment magnifique, parfaitement magnifique ! »
La silhouette encapuchonnée à qui le dorane tendait la gourde ne répondit pas, mais accepta l'offre et bu deux longues gorgées, on ne distinguait que le bas de son visage, humain, une moue dédaigneuse et ses yeux brillants, glacés, glaçants...
Tout comme les Dorane, la femme était bien chargée, plusieurs carquois plein de flèches, deux arcs , un poignard passé à la ceinture et diverses sacoches composait son équipement, à la ceinture aussi, quelques étuis à potions visiblement chargés. Ses vêtements de cuir renforcé, gravés de runes magiques, étaient plus utilitaires que décoratifs, fabriqués avec soin, l'artisan avait travaillé sans faire de fioritures, c'étaient des habits de combattant, et les nombreux rapiéçages prouvaient qu'ils avaient servis comme tels.
Son regard froid passait sur le paysage d'une beauté à couper le souffle, niché plus haut sur la montagne que montrait son compagnon de route, elle distinguait un petit hameau, quelques maisons, un temple, peut-être une auberge...
Tout en étirant ses muscles endolori, le dorane continuait de jacasser sur la beauté du paysage, le havre de paix que deviendrait le village où tout voyageur serait accueilli comme un frère, où l'art et la culture seraient rois, bla bla bla...
Elle avait entendu ce discours des centaines de fois et ne l’écoutait même plus, qui viendrait s'enterrer dans ce trou perdu à moins d'y être né et de ne pas avoir d'autre choix ?
A part cet ahuri...
et elle bien sûr, tenue par le serment qu'elle avait prononcé en ce jour fatidique, il y avait si longtemps maintenant...
Elle rajusta son équipement pour faire comprendre à son compagnon qu'il était temps de se remettre en route.
Celui-ci rangea la gourde dans son sac à dos et vérifia son équipement, bouclier, sceptres, sacoches tout était en place et les voyageurs repartirent vers le sommet
Dernière modification par Jozbuur (2020-10-24 10:39:18)
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Plus tard, pendant leur recherche d'un endroit où passer la nuit à l'abri du vent et des créatures qui hantent habituellement la région, Jeanne fit une découverte qui lui fit pousser un juron, bien trop grossier pour être reproduit ici :
« Tu sais où on est ici !?» demanda-t-elle à son compagnon de route.
« Oui, bien sur, mais ce ne sont que des des contes de bonnes femmes, fariboles et billevesées... et puis même... »
« Mais non je ne parle pas de ça ! Regarde ces montagnes regorgent de rubis ! »
« Ho ça, oui et alors quoi? C'est très bien on ne devra pas aller bien loin pour s'en procurer...»
« Et tout le continent passe sans doute ici, ou passera, avec les raclures qui traînent dans ce monde on ne sera jamais tranquille ! »
« Mais qu'ils viennent se servir, ces montagnes sont à tout le monde, et s'il veulent passer notre village nous le accueillerons avec joie ! »
La guerrière leva les yeux au ciel, Morglur pouvait être tellement c... naïf parf... souv... tout le temps !
Elle ouvrit la bouche, pour protester, mais un regard vers le mage et son attitude faussement désinvolte la fit taire, il ne changerait pas d'avis, elle soupira et se remis en quête d'un lieu de campement.
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Cela faisait quelques semaines que le mage Morglur Vul Zandar et la tueus... herm la femme discrète, adepte du maniement des armes, connue sous le nom de Jeanne Nocide, étaient arrivés sur le site d'Utopia et avaient commencé la construction du havre rêvé par le magicien.
Mais bâtir une cité n’est pas facile, surtout dans un milieu aussi hostile que ces montagnes du bout du monde, gargouilles, étranglesaules, et même dragons pullulaient dans la région et nos deux compères passaient plus de temps à combattre pour repousser les assauts des créatures qu'à effectivement travailler à leur projet, ils étaient tous les deux des combattants aguerris, les pouvoirs magiques de Morglur tenaient les monstres à distance, tandis que Jeanne pouvaient les achever de ses flèches à la précision redoutable.
Malgré leurs victoires Morglur était frustré de l'avancement des travaux.
Le salut du projet de Morg vient ce matin là d'un groupe de chasseur, mené par l'effrayant Dantafass, en le voyant Jeanne ne put retenir un juron :
« Ho put** l'a pas une gueule de porte-bonheur celui-ci !»
N'importe qui, aurait pu voir ce groupe n'était pas composé de débutants, leur équipement avait bien servi, surtout leurs armes, et ils avaient tous l'air décidés de ceux qui savent où ils vont et pourquoi ils y vont.
Morglur les accueillis chaleureusement, évidemment, Jeanne toujours sur ses gardes fût plus réservée, bien entendu.
Ils expliquèrent qu'ils étaient dans la région pour chasser des monstres rares et puissants afin de compléter la collection de scalps de « tronche-en-biais » comme l'avait surnommé Jeanne assez rapidement.
Morglur proposa au groupe le gîte et le couvert et pendant que les chasseurs exterminaient tous les monstres à portée, les travaux de construction purent reprendre et il ne fallut pas longtemps pour que la muraille externe fut enfin achevée !
On organisa une grande fête où l'alcool coula à flot et la foliane fumée plus encore que d'habitude, la fête dura quelques jours, la récupération quelques-uns de plus et puis le groupe de chasseurs décida de reprendre la route, ils avaient entendu parler de marais au nord infestés de monstres terrifiants et encore inconnus et étaient pressés de vérifier si les légendes disaient vrai.
Le lendemain , ils partirent et après les avoir salué du haut de la tour de garde, Morglur et Jeanne se remirent au travail.
Dernière modification par Jozbuur (2020-05-19 09:51:07)
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Utopia, pouvait enfin porter le nom de ville, la guilde des artisans, une boutique, une auberge ainsi que deux écoles étaient construites et ouvertes au public ou en passe de l'être, quand se présenta une étrange troupe, jeunes, ils se disaient férus d'art et d’artisanat et souhaitaient profiter des infrastructures d'Utopia pour se perfectionner dans leurs passions respectives. Morglur et le prêtre du village, le Père Dupanloup, les accueillirent à bras ouvert, Jeanne fut, comme à son habitude, nettement plus réticente, le groupe « d'artistes » était armé jusqu’aux dents et certains d'entre eux avaient plus la dégaine de tueurs psychopathes que de poètes ou d'artistes peintres, à commencer par celui qui semblait être leur chef et qui ne portait pour tout vêtement que des bottes de plates et un pagne à la propreté douteuse, il portait sur son épaule un énorme marteau de guerre qui avait vu maintes batailles, Jeanne aurait pu en jurer.
Et puis, elle y connaissait un rayon en tueur psychopathe...
Après quelques jours la jeune femme mis pourtant ses réserves de côté « les petits jeunes qui n'en veulent » comme les appelaient Morg, voyageaient beaucoup et s'ils participaient volontiers aux activités du village quand ils étaient présents cela n'arrivait pas tellement souvent.
Dernière modification par Jozbuur (2020-05-19 12:01:54)
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Jeanne Nocide et Morglur Vul Zander avaient du quitter Utopia pour se réapprovisionner en matière première, ils étaient en train de combattre un groupe d'araignées dont les écailles et le cuir leur seraient bien utile quand un corbeau messager leur délivra cette alarmante missive :
« Le Prêtre de Utopia située en 143/179 a été attaqué par Moa Zhi(7968) »
Il devait s'agir d'une erreur, pour en être sur, Morglur envoya un message à Moa Zhi, qu'il n'avait jamais rencontré au cours de ses voyages.
« Salut à toi,
fait attention ce prêtre souffre d'une maladie très grave et contagieuse, il ne faut surtout pas l'approcher!
J'ai peut-être une solution pour te purifier, combien de temps as-tu passé en sa présence?
Morg "Laissez-moi passer, je suis médecin!"
Mais, le mage ne reçu pour toute réponse que :
« Le Prêtre de Utopia située en 143/179 a été tué par Moa Zhi(7968) »
« Voilà qui est fâcheux » dit le dorane a sa compagne, "peut-être une ancienne victim... herm connaissance de notre bon père ? »
La jeune femme haussa les épaules :
« Cela m'étonnerait, cela ressemble plus à un début d'invasion, regarde le temple du village là-bas est entouré de mur de pierre, cela sent la préméditation à plein nez ! »
Morglur semblait interloqué, qui préméditerait un assaut contre sa charmante ville ?
La magicien ressorti sa plume et rédigea à l'attention des deux Moa, qui avaient du s'acharner pour venir à bout du pauvre Père Dupanloup :
« Salut à vous,
c'est bien gentil à vous d'abréger les souffrance de notre bon Père Dupanloup, mais nous avons nos propres méthodes de soins, qui sont sans doute moins radicales mais nettement plus douces et, surtout, respectueuses de l'environnement.
Bien à vous,
Morg »
Par acquis de conscience, le mage dorane décida de contacter le chef de la Garde du Crépuscule , qui était parait-il un gars loyal, honnête et droit :
« Salut à toi,
je voulais savoir si l'attaque des deux Moa sur le pauvre Père Dupanloup, le prêtre de mon village, sans aucun avertissement ou déclaration de guerre est une action de la garde?
Si oui, je ne comprend pas trop, ce bon Père n'était pas très propre et avait certains penchants peu recommandables, mais c'est pour ça que je l'avais installé dans ma ville loin de tous pour qu'il ne puisse incommoder personne...
Malgré ses écarts de conduite, il ne méritait certainement pas le sort qui lui a été réservé.
Je n'ai jamais eu affaire à votre ordre, ni aux Moa, et j’imaginais que vous n'étiez pas le genre à vous attaquer à de pauvres prêtre dans leur paroisse perdue au milieu des montagnes, en fait je pensais même que vous étiez plutôt le genre à venir défendre ce genre de pauvres victimes contre les assauts des vilains qui peuplent Nacridan...
Merci d'éclairer ma lanterne,
Morg »
C'est à ce moment que Morglur reçu une missive de Moa-Nho :
« Bonjour Morg,
Il nous a semblé nécessaire de faire naître la lumière en ce lieu si sombre.
Bien que nous privilégions la vie, mettre un terme à celle du prêtre de ce village nous semblait nécessaire pour que triomphe le bien et l'Ordre.
Ce village abrite des être sans foi ni loi qui attaquent, pillent et volent de paisibles villages. La mort du prêtre a permis de mettre fin au service de téléportation et ainsi coupé toute possibilité de renfort. La Garde du Crépuscule ne peut tolérer qu'une organisation criminelle puisse asservir un village. Nous demandons donc qu'il nous soit remis les clés de ce dernier.
Une fois tous les pillards chassés, les clés du village seront remises à son propriétaire s'il consent à faire régner l'ordre et la justice.
Nous pourrons proposer notre assistance armée si un besoin de protection se fait sentir.
Moa-Nho »
Bientôt Suivie d'une réponse de Umbre :
« Bien le bonjour,
Les deux Moa portent notre bannière, l’initiative individuelle est relativement encadrée chez nous en ce qui concerne les opérations de ce genre. Donc tu peux considérer cela comme un acte de la Garde.
Nous apportons un soin particulier à nos missives diplomatiques en général, celles-ci toutefois ne sont pas toujours « préventives ». Navré pour l’effet de surprise qui en résulte.
Concernant le prêtre notre ordre lutte tant que faire ce peu contre toutes les formes d’obscurantisme. La religion est un terreau notoire de ce fléau… Ainsi ce pauvre bougre n’est pas le premier des prêtres corrompus que l’on occis et ne sera pas le dernier. Nous essayons toutefois de ne pas tomber dans un anticléricalisme primaire et entretenons de bonne relation avec la plupart des prêtres qui viennent à croiser notre route.
Pour ma part, j’étais en contemplation depuis un très grand nombre de lune, je me replonge seulement maintenant dans les intrigues diplomatiques de notre île. Je dois encore lire les derniers rapports de nos Gardes sur les réajustements géopolitiques de la région, mais j’ai une totale confiance dans la sagacité de l’ordre pour débusquer l’obscurantisme rampant.
Dans l’hypothèse où nous te remettions les clefs de cette ville (voir condition précédemment mentionnée par Moa-Nho) je t’invite à soigner à l’avenir ton recrutement.
Umbrement »
Morg n'en croyait pas ses yeux :
« Mais ils sont complètement fous! » s'exclama t-il "Il n'y a pas de pillards chez nous, et puis je n'ai recruté personne!
A moins qu'ils n'aient abusé de Foliane !?"
« Non, je ne crois pas, et de toute façon, il n'y a pas grand monde pour fumer cette merde... »
Lui répondit la voix froide et rauque de sa compagne qui avait déjà terminé son paquetage, rangeant les carquois « de chasse » pour sortir ceux « de guerre ».
On ne distinguait pas son visage à cause de la capuche, mais un auditeur plus attentif que Morglur aurait pu entendre un sourire dans sa voix, ho, pas un sourire de joie, non, plutôt un sourire annonciateur de violence, de souffrances, et sans doute,
de mort...
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