Forum en lien avec le jeu Nacridan
Vous n'êtes pas identifié(e).
* Brouhaha, ponctué de nombreuses invectives bourrues et quelques éclats de rire *
S'IL VOUS PLAIT ! ... S'il vous plait..!
Krim' n'est pas très grande... Et devant l'imposante concentration de carrures et de talents, elle parait même se ratatiner.
Mais les voleurs, assassins et bandits assemblés la reconnaissent comme une des leurs et le croassement des voix cessent rapidement.
L'Union des Hommes libres a toujours su tirer sa force aussi de l'intérêt commun...
Profitant de l'accalmie, l'elfe commence :
Nous ne sommes pas encore au complet, mais vous savez tous pourquoi nous sommes ici réunis...
L'affaire est suffisamment grave pour que nous débutions les débats sans tarder, n'est-ce pas ?* Murmure d'assentiment dans l'auditoire *
Il s'agit de nous... Il s'agit de vous, chers amis !
Vous me connaissez, comme je vous connais.
Nul besoin de mot pour deviner vos appétits.
Le frisson qui parcours votre échine, je le ressens aussi...
Le groupe, en suspens, semble tanguer au rythme des mots : le conseil débute à peine mais chacun est déjà synchrones, comme en transe.
Alors en vérité, je vous le demande :
LAISSERONS-NOUS CES QUIDAMS NOUS IMPOSER LEUR VISION DE CE MONDE... ET DE NOTRE ORDRE ?!
Sur ces derniers mots, telle une meute de loups affamés les membres rassemblés de l'Union se mettent à hurler de concert.
Impossible de distinguer le moindre son intelligible... Mais il est peut-être effectivement trop tôt encore pour les palabres.
Une fois la rage passée, peut-être que les représentants du véritable peuple libre sauront discourir.
Une fois la rage passée... Mais pas la colère.
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Enfin !...
Après un voyage bien trop long et beaucoup trop calme, les frères Kawamot pouvaient maintenant savourer le plaisir de ce premier vrai conseil de l’Union Obscure!
Pourtant réticent à l’idée de côtoyer de trop près d’autres êtres vivant, car cela a souvent des effets désastreux sur un équilibre mental un peu précaire, la compagnie des spécimens présents ici semblait plutôt les rassurer. Ils semblaient revivre !
Presque tous étaient rassemblés et comme personne ne s’était encore lancé, Tenillort fit un petit signe complice à son frère et il prit la parole :
Les amis, mon frère et moi, on est bien content d’être là aujourd’hui. C’est vrai qu’on est parfois un peu étranges et qu’on a souvent les idées pas claires, mais on se sent chez nous avec toutes les crapules que vous êtes !
Le reste du monde, on n’y comprend rien ! Tous ces Nains qui veulent posséder la terre et ses richesses, tous ces « beaux chevaliers » en armure qui veulent nous faire la leçon, tout ce peuple de fourmis laborieuses et de moutons soumis à des idées rétrogrades qui s’échine pour quelques piécettes et qui se défie de nous partout où nous allons, … ça suffit !... Oh oui ça suffit ! Car tous ces gens au comportement bizarre finiront pas nous rendre fou !... oui, nous rendre complètement fou, je vous le dis !...
Il reprit son souffle comme pour poursuivre …. Puis se ravisa et laissa place au silence .Il aurait bien continué, mais il avait peur de s’embrouiller, car ces quelques phrases prononcées à haute voix faisaient monter en lui un délicieux mais incontrôlable sentiment de colère. Il se contenta donc de croiser à nouveau le regard de Terendul, qui semblait satisfait de cette première intervention !
Dernière modification par Cancrelat (2014-02-19 09:40:05)
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Evhl après avoir subit moult assauts pendant sa longue et périlleuse route, ayant même du être sauvé par ses amis, ses vrais amis, était enfin arrivé au point de rendez-vous et se tenait parmi les siens.
Et dire qu'on les disait sans foi ni loi, mais de quelles lois parlait -on ? De celles de ces fameux gens honorables amateurs de belles paroles et soit disant respectueux, que nenni, s'en était fini de leur règne, de leur courroux, de leurs lois, ...
Il reconnut les 2 frères Kawamot, Jandar, Antëan, Tebryn et bien d'autres....il voyait enfin KrimOmbra, il avait entendu Tenillort, acquiesça et sentant monter en lui l'émotion des retrouvailles et l'exaltation de cette ce rassemblement,il ne pu se retenir et cria :
-"OUI, LA COUPE EST PLEINE! MONTRONS LEURS QUI NOUS SOMMES... SORTONS DE L'OMBRE".
Puis laissant sa place attendit la suite.....
Dernière modification par evhl (2014-02-19 07:36:08)
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Tebryn qui avait fait la longue route depuis tonak accompagné des frères Kawamot, d'Antean et Atalante était ravi de faire enfin connaissance de toute cette bande de fous, quoique pour trouver plus fous que les 2 frères il fallait se lever de bonne heure.
C'était un elfe peu recommandable au caractère noir et aimant peu son prochain toute race confondues mais KrimOmbra avait su trouver les mots afin qu'il rejoigne l'UO, il ne regretter aucunement son allégeance à l'Union bien au contraire ...
Resté légèrement en retrait il aperçut un dorane caché dans les fourrés qui semblait espionner l'assemblée,était ce un espion?
En tout cas, malgré son apparence et la cicatrice plutôt purulente qu'il arborait sur le visage, il ne ressemblait pas à un guerrier mais plutôt à un mage, Tebryn entraperçut une étrange lueur émanant d'entre sa cape, il reconnut sans peine le blason de l'ordre des légendes, qui était-il que venait-il faire, était-il au courant de notre assemblée, que de questions, il l'interpella à sa manière, enfin la seule manière qu'il connaissait.
Tebryn banda son arc et décocha une flèche qui vint se figer dans son épaule ...celui-ci hurla et cria, je suis Stupéfix qui es tu donc pour m'attaquer sans raison?
Tebryn dit:
"hé, Stupéfix, que fais tu par ici, ne vois tu pas que nous causons et que nous n'aimons pas être espionné, passe ton chemin sinon tu trépasseras!!!"
Stupefix, le mage voyageur ,il s’était éveillé depuis peu de temps et tentait de se souvenir de son passé, en vain, son esprit vierge ne manquerait pas de graver en sa mémoire son premier contact avec l'Union Obscure.
Ainsi, toujours debout devant son assaillant, il arracha la flèche ainsi plantée en sa chair, sans tressaillir et sans la moindre hésitation.
Ses yeux noirs braqués en permanence vers le dénommé Tebryn, il dit :
"Salutation à vous tous,
Tebryn, je te salue toi aussi, malgré l'acte que tu as posé sur moi.
Saches que je ne t'en veux pas mais ton geste ne sera pas oublié!!!!
Sachez tous que je n'ai pas peur.
Intimidation, menace, surnombre...
N'eut il pas été plus simple de dire tout simplement bonjour avant de frapper...
Voyager présente certains risques de nos jours, semble t il.
Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort.
Grâce à toi je viens d'apprendre la méfiance et je m'en souviendrai. "
Stupéfix passa son chemin et prit grand soin de figer en sa mémoire le visage de son agresseur.
En guise d'au revoir il dit :
" Manet alta mente repostum "
Tebryn en voyant s'éloigner ce mage, se dit qu'il se croiserai certainement de nouveau et que la prochaine fois, il serait plus fort et le tuerai d'un coup tapi dans l'ombre....
Mais d'autres femmes et hommes libres, prenaient la paroles et Krimombra allait aussi s'exprimer.....
Dernière modification par evhl (2014-02-19 07:35:16)
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Antëan écoutais d'une oreille Tenillord. Il repensait a son périple pour venir de tonak. Ce fut très long, certains de ses amis sont même tombé sur le chemin. Heureusement son amie altanéa était arrivée saine et sauve.
Ils durent affronter toutes sortes de monstres sur le bord des routes et même se cacher de certaines bestioles bien trop grosse.
Antëan sortit de sa bulle en voyant approcher une tête qu'il avait deja vu. Il s'agit de Jandar. Cet être est légèrement dérangeant mais est un merveilleux orateur. Antëan ne comprenait pas la moitié de ce qu'il pouvait dire mais ça sonnait bien a chaque fois.
Krim commença a appeler a se rapprocher certainement pour faire un discours.
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Pyrecerf, enfin ! D'un coup d’œil, Jandar pu vérifier que la réunion générale de l'ordre le plus craint dans les cités se passait bien. De grandes bannières noires ornées des crânes des victimes de l'Union ornaient l'entrée du bourg : une décoration sobre et de bon goût.
La route avait été sacrément longue depuis Earok ! Entre esprits terrifiants, kobolds et maintenant fourmi guerrière homicide, Jandar avait du faire preuve d'une certaine vélocité pour arriver en un seul morceau identifiable jusqu'au petit bourg où devaient se réunir les nouveaux enfants des ténèbres pour échafauder leur plan machiavélique de conquête du monde.
Quant le jeune voleur déboucha sur la place, ce-dernier lui sembla avoir bien avancé ; le déjà fameux Tenillort "le Fou" Kawamot achevait de parler. Ce n'était ni très beau, ni très fleuri, ni même très clair, et on n'y parlait certainement pas de noblesse, de gloire et de beaux combats contre des orques. Pourtant, cela prit Jandar aux tripes.
Curieux, ça. Il n'était pas du genre à se laisser émouvoir par de beaux discours ; la survie dans les rues d'Earok avait ce côté positif qu'elle vous immunisait assez vite contre tous ces gens qui utilisaient les grands sentiments et les nobles quêtes pour justifier les pires saloperies. Quand on s'est fait bastonner une fois ou deux par les valets d'une marchande ou par les sbires d'un grand seigneur pour lui avoir braconner un malheureux bout de rat pour vivre un soir de plus, on devient vite plutôt cynique.
Mais cette fois... cette fois, c'était différent... parce que, quelque part, oui, quelque part, Jandar se sentait chez lui, pour la première fois de sa vie peut-être, au sein de cette bande d'escrocs et de sans-loi. L'Union Obscure accueillait ceux que la Lumière ne voulait pas voir, ou peut-être plutôt ceux qui voyaient mieux sans Lumière. Ceux qui ne pouvaient pas compter sur leur nom, leur fortune ou leur maman marchande pour leur donner tout cuit le crapaud à la bouche. Ceux qui n'avaient qu'un coup de surin à travers la gorge comme dernière épitaphe.
L'Union Obscure.
Des loups libres - affamés et libres.
Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.
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Alertée par le bruit sec du crin d'un arc qu'on relâche (experte qu'elle était en la matière pour avoir d'ailleurs fabriqué ce dernier), KrimOmbra se mit instinctivement en position de défense ! Trop tard, Tebryn s'était déjà occupé de dûment "avertir" cette paire d'oreilles indiscrètes que les environs n'étaient plus sûrs pour tout le monde... Stupéfix, hein.?! Elle nota mentalement : il faudra garer un œil sur lui, s'il venait à croiser à nouveau la route de l'un de nous... Et il faudrait mieux en tout cas qu'il ne croise plus celle de l'elfe noir : ce Tebryn avait décidément les nerfs à vif. Nul doute qu'on pourra compter sur lui en cas de grabuge, ajouta-t-elle dans sa mémoire.
L'assemblée des membres n'avait pas vraiment été dérangé par l'échauffourée. Il faut dire que la plupart d'entre eux restaient sur le qui-vive même la nuit ; il fallait savoir aisément faire monter et redescendre son niveau d'adrénaline pour les activités pas toujours licites qui faisaient vivre la plupart d'entre eux.
Tandis que les yeux des bandits rassemblés se tournaient à nouveau un à un vers KrimOmbra, elle se rappela qu'elle n'avait jamais imaginé acquérir ce rôle de leader. Elle les encourageais sans cesse à cultiver leur liberté de penser, mais aujourd'hui les choses étaient différentes en effet. Elle avait ressenti leur besoin d'exprimer quelque chose... Parler entre eux déjà, de leur avenir en tant que groupe pour commencer... Et certainement exprimer ensuite clairement à la communauté insulaire leur... Point de vue.
Reprenant comme si la conversation n'avait subie aucune interruption :
En effet Tenillort, nous ne sommes pas des cultivateurs terriens, ni des éleveurs de tortues, toutes géantes fussent-elles... Mais pour autant, je vous le dis : dorénavant et jusqu'à ce qu'on en décide autrement, le village de Pyrecerf est bien sous la protection de l'Union... Nul besoin de palais pour flatter nos égos : notre influence sur ce village et sur la Route Verte qui le traverse ne sera pas remise en question ! Qu'en dîtes-vous ?
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Evhl acquiesça et se dit qu'enfin un territoire fait d'hommes libres pour des hommes libres était en cours de construction.....
"- oui, nous nous battrons pour que notre influence s’étende rapidement et combattrons tout ceux qui se mettrons en travers de notre route"
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Encore un peu étonné de sa propre intervention, Tenillort écoutait pourtant attentivement les paroles de KrimOmbra. Il aimait bien sa façon de voir les choses et au moins, avec elle, il comprenait le sens des mots sans avoir à se torturer la cervelle. C’était simple et clair.
Il envoya un bon coup de coude à son frère et s’exclama :
En voilà une bonne idée mon frère. On considère que ce village est nôtre sans avoir à déclarer quoi que ce soit. Pas de paperasse, pas d’inutiles constructions, pas une pièce d’or à dépenser !...
Terendul resta un instant sans broncher, la bouche semi ouverte et à l’apparition d’un léger filet de bave, son frère le secoua vivement.
Ohé, y a quelqu’un ? Mais ma parole t’as encore picolé comme Nain enragé et t’as toujours le cerveau qui baigne dans la mauvaise gnole !
Sursautant, Terendul repoussa son frère :
Mais pas du tout !... enfin … j’ai un peu fait la fête hier mais ça va beaucoup mieux, j’ai mangé des gencives de rat au miel ce matin avec une bonne pinte de bière et c’est reparti. Je pète le feu !
En fait je songeais à ce que tu viens de dire … c’est tout bonnement une idée lumineuse. On ne possède rien, mais partout où nous allons, nous sommes chez nous. Y a pas à dire, c’est limpide !
Tenillort jeta un œil aux alentours, il pouvait voir au loin la lisière de la forêt, la route qui disparait à l’horizon, d’un autre côté la silhouette des montagnes ou encore de vastes plaines verdoyantes.
Tu l’as dit mon frérot, tout ça est à nous pour peu qu’on le décide … Mais y en a qui risque fort de pas être totalement d’accord…
Dernière modification par Cancrelat (2014-03-04 21:11:22)
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Evhl se dit que comme on ne possédait rien alors autant le prendre et joignant le geste à la pensée s'enfonça avec quelques camarades dans les fourrés...
Ils ne mirent pas longtemps à attendre et voyant au loin une tortue chargée à ras bord, ils l'attaquèrent !!
-haaaaaa , quels plaisirs que de voir flèches, marteaux, dagues, épées mettrent à mal un si gros coffre-fort, qui aussi pourrait donner à manger pendant quelques jours à nos si belles et beaux combattants.
Pendant qu'Evhl se demandait se qu'il ferait de tous ces trésors, des cris de joies emplirent le chant de bataille, la tortue venait de succomber et son cocher fuyait à grande enjambées sans demander son reste.
2014-04-01 08:58:33 ATTAQUE XXX a tué une Tortue Géante.
-" Chers compagnons, d'aussi loin que je me souvienne, cette tortue est la première à mourir sur nacridan, gloire à nous "
Et tout à leur joie, ils virent au détour du chemin arriver une seconde tortue, encore tous existés de ce kill, ils exécutèrent la suivante manu militari...
2014-04-02 14:47:07 ATTAQUE XXX a tué une Tortue Géante.
A ce rythme là les tortues allaient devenir très rares sur nacridan...Evhl dit:
-"qu'importe que nos compagnons croupissent en prison pour avoir tué dans le royaume, les routes nous appartiennent, le monde attendait notre venue, notre très chère KrimOmbra doit être fière des membres de l'UO, nous femmes et hommes libres, nous sommes nacridan!!!"
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Fred Chaulard se gratta la tête sous son casque surchauffé. Bien embêté, qu'il était, le Fred...
Ah ça ! Vingt ans qu'il était sergent du guet d'Earok, en double solde, à cause des p'tits, et puis, depuis six ans, peinard, fallait voir, comme chef du poste de Verprès. Un poste tranquille, que c'était, ça : une tortue géante échappée de l'écurie, de temps en temps, quelques bagarres d'ivrognes chez Germaine, le soir à la taverne du bourg, quand les petits jeunes s'étaient mis un coup de trop dans l'pif. Et puis parfois, un esprit terrifiant ou deux à repousser, histoire de garder la forme, quoi, rien de bien méchant, ah ça non !
Ah ça oui c'était bien embêtant, c't'affaire, par le pied cornu d'Azurar ! Deux marchands égorgés en deux jours, leurs tortues massacrées, le butin pillé et le tout sur la grand'route, et, c'était ça le pire ! a deux pas de sa porte ! Et puis, c'est qu'on avait rien vu, rien entendu, aussi ! Alors qu'en plus une vraie boucherie, fallait voir, l'horreur que c'était : du sang partout, des mouches, des viscères, dégueulasses...
Sous sa cuirasse trop étroite, l'estomac de Fred s'agitait. C'est sûr, il aimait pas ça ; ça lui rappelait trop le temps qu'il était aventurier, qu'il se battait contre les démons là-haut dans le Nord...
Et puis voilà, c't'histoire, ça avait fait du barouf en Haut Lieu, et v'là que les emmerdements supplémentaires s'étaient ramenés de la Ville, sous les traits d'un jeune bleubite de sous-lieutenant, un Monsieur, fallait voir ! avec un blase qui sentait son Fossaye jusqu'à là : "Jean-Philipert de Lambe-Sardh kekchose", sans doute le fils d'une grosse huile, ça. Et voilà le gars, tout pomponné et fripé de vert et d'or, qui te tapait sur l'épaule en te donnant des "mon brave" - mais pour les sous, tintin ! Et voilà comment lui et ses gars, ils se retrouvaient à faire le pied de troll sous un soleil de plomb, armés en guerre, je vous prie, tout le tintouin - plastron, guisarme, épée et miséricorde - en attendant que l'autre jeune crétin à moustache finisse d'inspecter les cadavres des tortues. Le p'tit Fruskin, qui avait de l'instruction, vu qu'il était allé étudier chez les prêtres avant d'faire garde, lui avait dit que le lieut' faisait de la "détectorisation", un truc comme ça. Comme quoi il regardait ce que les cadavres avaient à lui dire.
Pour Fred, tout ce que ces tortues pourraient plus jamais dire, c'est qu'elles étaient crevées, et pis salement.
N'empêche, le Fred - pas con ! - le sentait bien : dans cette sale histoire, la faute allait retomber sur quelqu'un. Et, avec l'horrible pressentiment de celui qui voit s'éloigner les après-midi de farniente à boire des pintes bien fraîche, Fred Chaulard, sergent de carrière, sentait bien qu'il avait toutes les chances de faire le parfait pigeon...
Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.
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Jean-Philibert de Lamb que ses camarades de promotion surnommé Phil n'en croyait pas ses yeux, sa formation militaire ne l'avait pas préparé à ça ! Ah la fameuse promotion 68, dite promotion "Jorel Tapeau", que de souvenirs et pas que des bons. Sortir presque major de promo ne lui avait pas permis d'éviter de se retrouver à tripoter des viscères de tortue géante sous un soleil de plomb. Quelle odeur mes aïeux, quelle odeur et mêmes pas de gants dans ce bled paumé, ce trou du cul du monde !!! Tiens en parlant de trou du cul c'est à peu près tout ce qui restait de ces pauvres bêtes, elles avaient été proprement nettoyées, se pouvait-il que des gens puissent manger ça ?
Toute la garnison était là ! Phil avait pris un malin plaisir à les réquisitionner en tenue de combat pour assurer les lieux pendant l'enquête, au garde à vous dans leur cuirasse sous le soleil ça transpirait grave la dedans, ils puaient autant que les restes du massacre. Une sorte de punition collective en quelque sorte. Un gros tas de pourceaux cette garnison commandée par Fred Chaulard ! Sergent ! Il était devenu sergent par quel miracle celui-là ? Il sentait le foutre et Phil était obligé de s'écarter de lui promptement quand il parlait tellement il sentait les égouts putrides, en parfaite communion avec ceux de ce bled pourri. Phil avait pensé l'envoyé directement en cour martiale mais cela voudrait dire se passer de ses 2 bras et de ses 2 jambes, il n'en avait pas le loisir. Seul Fruskin, qui n'était pourtant pas un saint pourrait le seconder, il semblait moins bête que toute cette engeance.
"Sergent ! On rentre !" Phil allait taper un rapport. Un rapport, tu parles, tout le monde s'en foutait de la mort de ces pauvres tortues. Les marchands étaient mal aimés et la populace devait même trouver ça très bien, seulement ils allaient en crever bientôt si les caravanes ne passaient plus entre les villes. Ce premier coup dur avait eu lieu quasiment sous les murailles des forteresses, qu'en penser ? Rien, Phil n'en pensait rien, il s'en foutait comme s'en foutaient tous les autres. Sa sœur avait commencé une carrière dans ce genre de commerce mais elle avait vite compris le peu d'avenir de la profession, trop risqué !
Pour l'heure il allait procéder au plus facile : lever des taxes. Vraiment pas compliqué, il suffisait de lui trouver un nom comme par exemple Contribution Spéciale de Générosité, spéciale pour laisser l'espoir que c'était du provisoire, et de générosité pour la rendre populaire tout de suite. Dans quelques mois les gens l’appelleraient CSG et seraient ravis. Au début on taxe peu avec ce nouveau produit puis on augmente tout doucement et quand elle devient trop grosse on invente une nouvelle taxe, Phil avait déjà un nom en tête.
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Installée dans une taverne après avoir vendu son travail des derniers jours, Ewakhine souriait de plaisir. Son objectif allait bientôt être rempli et ça... c'était plaisant. Bientôt elle pourrait rejoindre ses compagnons. Elle sirotait tranquillement une boisson, profitant de ce repos bien mérité avant de partir vers Tonak puis jusqu'à Earok. Une longue trotte comme diraient certains. La dorane se tâtait de dépenser de l'or pour y aller par téléportation ou bien traverser à pied les différents territoires, profitant de l'assistance de son feu fol pour regagner la puissance qu'elle avait dû se résoudre à mettre de côté.
La porte s'ouvrit prestement et une tête à hauteur de table courut jusqu'à elle. "M'dame Do'varden! M'dame Do'varden!"
L'interpellée dû reconnaître que ce nom ne lui convenait guère. Elle se plaisait à s'imaginer se choisir un autre nom ou un pseudonyme comme... La main de feu ou la Flamme blanche. Elle aimait bien et cela inspirerait plus de crainte à coup sûr que "Ewakhine Do'varden" dont ses parents l'avaient affublée. Elle soupira et regarda le garçon essoufflé et crasseux qui se tenait devant elle. Elle détestait perdre son temps en général mais vu que c'était un bon jour, elle se montra chaleureuse : "Et bien, mon garçon? Parle."
L'enfant la regarda, reprit son souffle et commença à déblatérer son rapport "Y a eu un message pour vous m'dame qu'est arrivé pas plus tard qu'y a pas longtemps en fait. J'ai couru jusqu'ici pour vous le transmettre et euh... le voici !" Il tenait fièrement dans sa main sale un petit rouleau. Certainement l'un de ses corbeaux qui lui apportait une nouvelle de l'Union. Elle fit mine de le saisir mais l'enfant retira sa main. "Et ma p'tite pièce?"
Ceci fit bouillir Ewakhine qui se promit de revenir le faire cuire la prochaine fois qu'elle passerait à Château-gobelin, un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres, ce qui fit reculer le garçonnet. "Oui bien sûr... voilà ta mise." Sa voix était doucereuse et n'inspirait guère confiance. L'enfant le sentit, ramassa sa pièce et s'enfuit en courant sans demander son reste après avoir donné le petit parchemin. Il n'était pas si épuisé que ça finalement, pensa la femme en le regardant déguerpir. Elle jugea d'ailleurs qu'il faudrait le griller du premier coup sous peine de le faire fuir quand elle viendrait lui régler son compte.
Laissant de côté ses pensées macabres, elle entama la lecture. Que ne fut sa surprise quand elle appris que ses compagnons ne l'avaient pas attendue et avait déjà tués deux tortues géantes! Son orgueil fut piqué sur le vif et elle décida de presser le pas : pas question de passer à côté de toute les grandes choses auxquelles elle était promises, ah ça non !
Ewakhine termina son verre, ramassa ses affaires et quitta l'établissement crasseux. Elle avait prévu de dormir en ville ce soir mais les affaires pressaient, ce serait donc une nuit dehors une fois encore. Direction Tonak puis l'Union Obscure. Elle avait hâte et s'enflammait rien qu'à l'idée.
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"Pff..." pensa KrimOmbra en entendant encore le cri d'un aventurier impudent, sorti de la protection des remparts sans avoir auparavant appris à manier son arme... Les crapauds-géants était à la fête en ce début de printemps ! Ils s'étaient engraissés à vu d’œil, dévorant des doranes entiers, aussi tendres qu'une feuille de nénuphar géant - sur laquelle nos amis batraciens avaient d'ailleurs oublié depuis belle lurette le plaisir de larver, tout occupés à leur festin et devenu bien trop gros de toute façon.
Holà ! Mais voulez-vous bien agoniser en silence.?!
A moins qu'une flèche barbelée fichée au niveau d'la pomme d'Adam vous y aide..?
Du coin de l’œil, l'elfe vit sursauter l'armure étincelante d'un garde qui était jusque là fort affairé à roupiller le dos contre une porte dérobée des murs d'Earok. Crachant par terre en un réflexe peu distingué, elle se mit sans attendre en marche : ces empêcheurs de tourner en rond allaient généralement par quatre et la vue de leur armure rose lui donnait toujours des haut-le-cœur assez désagréables. D'un sifflement, elle prévint les jeunes recrues qu'elle avait mis au travail alentour (rien de légal, évidemment) qu'il était temps d'aller ratisser un autre quartier.... Elle ne chercha pas des yeux à vérifier s'ils avaient bien entendu le signal.
Passant finalement assez prêt de la porte sud, c'est là qu'elle surpris les éclats de voix :
- Deux je vous dis ! En plein jour..!
- Et rien.?! Les gardes n'ont rien fait ??
- Pensez-vous, sont pas fous... Mais non, pas les gardes ! Ces vauriens de bandits.
- Désolé, je comprends pas : comment ce serait dieu possible ??
- Mais fourbes qu'ils sont, ils se sont postés juste après un virage serré, bordé de buisson de Garnach...
Le Guet et les idiots qui le composent était certainement encore en pleine partie de cartes !
Je vous rappelle que c'est nous qui les payons, avec les taxes exorbitantes prélevées sur nos caravanes !!
- Mais une tortue géante ça ne se met pas à terre comme ça ! Comment ont-il pu voler DEUX cargaisons ??
- Bah c'est sûr, ils ont bien fini par entendre les hurlements de l'animal... Et ceux de son propriétaire.
- Et..?
- Et le temps que la garde ne rapplique, ils ont pris le temps de tuer la deuxième, je vous dis..!
- Et ils n'en ont attrapé aucun ???
- Bien sûr que si... Mais vous savez ce qu'on raconte ? Il s'agit d'une bande qui s'est arrogé la Route Verte entre Pyrecerf et Verprès.
- Quoi !!
- Attendez, c'est pas tout : chaque membre aurait toujours sur lui, caché sous la peau ou je ne sais où, une petite aiguille métallique...
- Pour crocheter la serrure..!
- Mais non ! Une fois dans leur cellule, ils se charcutent le bras ou la cuisse, sortent leur aiguille et...
- Et quoi ? Ils tuent le geôlier.?!
- Vous ne me croirez pas...
- Mais dîtes-moi, bon sang !!
- Ils sortent leur espèce d'outil... Et ils gravent leur nom, sur le sommier ou dans la pierre même, pour ceux qui récoltent les plus grosses peines.
- Hein.?! Et après ? Ils s'échappent ?
- Non, toujours pas...
- Mais... Ils sont fous ?
- A n'en pas douter...
- Mon Dieu !
Krim' s'était maintenant trop éloignée des deux marchands pour en entendre d'avantage...
Heureusement ! Elle ne pourrait plus réprimer longtemps le fou-rire qui menaçait de la terrasser.
Dernière modification par Nanik (2014-04-05 22:24:13)
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La foule à Earok sentait ce mélange d'excitation et de peur depuis les évènements récents. Elle bruissait plus fort,
se déplaçait plus vite et même le pas nonchalant des tortues se faisait saccadé.
Arrivée sur la grand'place, Morllyn instala sa caisse en bois face aux geôles en signe de défi, arborant le brassard noir
des gens libres.
Alentours, quelques acolytes avaient déjà pris place, les uns chargés de contenir la rosaille en cas de nécessité, les autres
disposant des stands à toute fin utile. On y trouvait un peu de tout, depuis le tonneau de bierre allant de pair avec
le recruteur bien entendu jusqu'à la cuissarde de cuir souple décorée de la tortue au centre d'une cible qui était
le symbole des TTT, les Tueurs de Tortues Téméraires, groupuscule maintenant affilié à l'Union Obscure mais qui
jouissait d'une certaine mode chez les jeunes jonquilles(*) argentées de la ville. Et des parchemins de réclame pour
l’ébénisterie Llyn.
Eh bien, elle perd pas l'Octobian celle-là, dire qu'il a fallu que je la baratine pendant des heures pour qu'elle
daigne décocher une seule flèche! pensa Morllyn en montant sur l'estrade improvisée.
Hummm! Hum Hum! Oyez, braves gens d'Earok!
Oyez, vous mes frères qui comme moi avez trop longtemps subi l'oppression!
Oyez, vous, d'ici ou d'Artasse ou de tout Nacridan qui peinez sans un sou tapis dans de tristes masures,
vous qui vivez pauvrement des trois piécettes misérables que vous octroit l'administration en échange de votre sang, et vous
qui trimez tout le jour comme des esclaves dans les champs de lin ou dans les mines d'émeraude pour accroitre les richesses
déjà immenses des puissants de ce monde.
Oyez, camarades d'infortune! Oyez et sentez, sentez ce printemps qui laboure les terres et apporte une richesse nouvelle!
Vous qui avez cru que l'on vous payait de retour en échange d'une escorte alors que ce n'étaient que vaines promesses, et vous
aussi qui voyez jour après jour les maîtres de vos guildes s'arnacher d'or et de phénix alors qu'ils ne vous équipent pas.
Qui s'achètent villes et villages par dizaines en vous laissant pour seule gloire celle de les entretenir par votre travail forcé.
Supporterez-vous longtemps ce joug, étaient-ce là vos rêves de jeunesse, de vous tenir muets et confinés dans les plaines fleuries?
Et jusqu'où ces marchands ventripotents abuseront-ils de votre patience, quand cessera donc leur audace effrénée?
Croyez-vous qu'ils tiennent plus à vous qu'à leurs tortues qui sont le symbole même de tout ce que vous méprisiez jadis, celui
d'une vie tristement servile?
Et vous qui escortez ces caravanes, avez-vous seulement idée des milliers de pièces d'or que vaut ce chargement pour lequel on
vous paie quelques pièces à la semaine? N'est-il pas temps de prendre votre dû? Que ferez-vous donc quand avec l'or accumulé ils
vous congédieront pour vous remplacer par de vulgaires feux-follets, estimant que leur rentabilité augmente ainsi et vous laissant
sur la paille sans un soupçon de gratitude?
Allons mes concitoyens, faites-vous encore confiance aux protections factices de ces guignols en tutu rose et que vous payez pour
s’enivrer tout le jour?
Opprimés, levez-vous! L'Union Obscure ne vous paie pas de belles paroles et de rêves brisés. Elle vous démontre ce soir que le règne
de la tortue arrive à son terme, elle vous offre le butin qui jonche les routes par où nous passons, sans contrepartie aucune si vous
acceptez enfin d'être libres et que vous respectez vos frères plus pauvres.
Camarades, relevez la tête! Prenez l'or et achetez votre équipement vous-même. Et à votre tour libérez vos frères d'infortune.
Partisans et syndiqués, hommes libres et mes frères, qu'Arryn coule sur vous son bienveillant regard nocturne!
(*) Jonquille ou junkille: argot d'Earok, aventurier dépravé devenu complètement dépendant de la consommation de décoctions
de Garnach pour aller au combat (ou pas).
Dernière modification par Llyn (2014-04-05 20:44:25)
Llyn, la sale gamine (Id:8408) et Morllyn la Folle (Id:8411)
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Planqué dans une petite maison non loin d’Earok, Tenillort, assis sur un vieux fut de bière, astiquait son arc et rangeait méthodiquement ses flèches dans son carquois. Il leva à peine les yeux quand son frère tout essoufflé entra précipitamment.
Je viens de rater ce satané reptile de peu et j’ai bien cru que lui ne me raterait pas … j’ai eu chaud ! Mais tu peux me dire pourquoi tu veux qu’on tue ce truc bien trop balaise pour nous à mon humble avis ?...
Pour la peau
répondit distraitement Tenillort.
Terendul se grata doucement la tête … avec sa griffe…
Pour la peau ? Mais qu’est-ce que tu veux qu’on fasse avec la peau d’un homme lézard ? T’es au courant que pendant qu’on fait mumuse avec ce bestiau l’UO est en marche ? Nos amis multiplient les coups d’éclats, ils ont même déjà tué des tortues, et on entend les gens parler de Morllyn la folle haranguant la foule sur la place d’Earok. Alors que nous, ça fait des semaines qu’on se balade, qu’on bricole, qu’on discute, qu’on chasse des trucs qui servent à rien ?...
Imperturbable Tenillort se contenta d’un laconique
C’est pour la blague. Et je te signale que tu es en train de t’écorcher le crane avec ton arme.
Oh, on s’en fout de mon crane, mais toi t’as définitivement perdu la boule ! Je te dis que nos camarades œuvrent de concert pour notre juste cause et toi tu me parle de faire une blague ? Mais à qui veut tu faire des blagues d’abord et pourquoi ?...
C’est pour mon tabac abrutis. Je veux une blague à tabac en peau d’homme lézard. J’en ai marre que mon tabac soit tout sec, un point c’est tout !
Mais bien sur Tenillort, les membres de l’UO risquent leur vie pour rétablir un peu d’équilibre en ce bas monde et nous on risque nos vies pour ton tabac ? C’est complètement hallucinant ?
Calme-toi petit frère…. Qu’aujourd’hui l’UO entre dans la légende par les exploits de ses membres les plus téméraires est une nouvelle des plus réjouissante et je sens bien que ce n’est que le tout début,… Le meilleur reste à venir… Et si l’Histoire retient ces premières attaques de tortues et pas combien j’aurais bataillé pour ma blague à tabac, ce n’est pas très grave, je sais rester modeste….
L’UO c’est avant tout UNE IDEE, … et tu peux me croire, comme c’est parti là, des occasions de te faire remarquer, tu vas en avoir à revendre. Patience mon frère, patience. Les habitants de cette ile ne sont pas au bout de leurs surprises …
Terendul, mi convaincu, mi septique, un léger filet de sang coulant sur son front, sorti doucement de la maison en se tâtant la tête et murmurant :
humm … moi j’ai quand même l’impression qu’on va nous prendre pour des cinglés qui font rien comme tout le monde, oui…
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De Jean-Philibert de Lamb, commandant la garnison de Verprès, à Lord Thergal, Gouverneur des provinces réunifiées de Nacridan.
Rapport sur le massacre de 2 tortues géantes.
L'enquête n'a livré aucune informations de premier ordre mais l'analyse de la situation et les rumeurs permettent de faire des propositions pour enrayer rapidement ces méfaits. Les animaux ont été dépecés, les marchandises volées et les marchands envolés dans la nature sans demander leurs restes, nous ne reverrons probablement plus jamais les uns et les autres. La populace s'en fout pour le moment mais il n'en ira pas de même quand leur petit confort sera entamé.
Ainsi, on commence à parler ça et là d'une certaine organisation secrète surnommée l'UO pour Union Occulte ou peut-être Union Obscure. Leurs récents comportements laissent penser qu'ils n'auront pas la modestie de rester au secret très longtemps et tant mieux pour nous. Cette organisation prône la liberté de ses membres, ce qui est au demeurant fort louable, mais malheureusement cela se fait sur le dos des braves marchands et des jeunes aventuriers. On parle de jeunes enfants brûlés, de jeunes femmes égorgées et d'hommes violés, les pauvres hommes !
A ce point du rapport j'aimerais vous soumettre une première proposition puisqu'ils semblent se gausser du ridicule de la peine encourue en cas d'arrestation par nos geôliers et il y a fort à parier qu'il s'instaurera bientôt un concours de celui qui aura été arrêté le plus grand nombre de fois. De plus, ils utilisent les murs des cellules pour passer leurs petites annonces, il est donc assez paradoxal de constater que nous leur offrons nous-mêmes leur support de communication.
1ère proposition : Punir de plus en plus lourdement les récidivistes en tenant un compte de leur nombre d'arrestations, cela aura pour résultat de les inciter à commettre leurs méfaits en dehors de notre juridiction et en des endroits où cela sera bien moins confortable pour eux que de s'en prendre à nos jeunes gens.Ils sont également capables de venir nous provoquer sous nos fenêtres en haranguant les foules, de venir faire leurs petites emplettes dans nos commerces en toute impunité et sans qu'il soit possible aux braves gens de prendre vengeance sans encourir les mêmes peines.
2ème proposition, dès que ces personnages malfaisants au lourd passé répertorié pénètrent dans nos forteresses ou villages fortifiés de la zone des provinces réunifiées, il devient possible à tout un chacun de leur coller une grosse mandale dans leur gueule... oups pardon, je m'égare !Serait-il possible d'accéder très prochainement au grade de Capitaine de la garde s'il vous plaît Votre Seigneurie ?
Très respectueusement.
Jean-Philibert de Lamb
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Antëan allait enfin sortir de prison. Il se tritura l'avant bras, en sorti un aiguille épaisse de dessous sa peau et grava dans la pierre:
"Premier passage d'antëan. Meurtre d'une jeune humaine ( sans viol ) qui m'a pris pour le tueur de tortue."
Le garde arriva et fit sortir le malfrat.
Devant la porte Antëan vit son ami Morllyn haranguer la foule. L'attroupement était parfait pour se refaire. Deux trois bourses plus tard, antëan pu se racheter de quoi s'habiller proprement et de reprendre une dague et une griffe.
"Ca y'est je suis fin pret pour retourner voir mes amis...A moins que j'aille voir les tortues..."
Antean vit deux jeunes portant le brassard noir. Il ne connaissait pas leurs tetes et alla donc les voir.
"Salut vous etes qui et vous faites quoi?"
Les deux elfes le regardèrent fierement et lui repondirent
"Je m'appelle Lysihenn et voici Aalana. Nous apprenons le dur metier d'ebeniste. Tu dois etre Antëan, Krimombra nous a prevenu que tu rodais du coté d'Earok"
"En effet c'est bien moi. Je vais rester a proximité. En ce moment les gardes se mefient de nous et j'ai peur qu'ils preparent un plan contre nos jeunes libres. Au fait, si vous voyez des hommes des Légendes, allez vous réfugier dans les remparts. De ma prison j'ai entendu parler d'une sombre affaire de tentative de meurtre contre Rinoks"
Antean se mis a une centaines de metres de ses nouveaux amis puis se mis a couper du bois....
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Dans la nuit noire entre Verpres et Earok
Alors qu'il se rendait à Verpres, Tebryn vit au loin un nain gravement blessé par un lézard et se dit qu'il serait de bon ton de l'aider à mourir, joignant le geste à la pensée, il bu une mixture concocté par le mage Dumbo et pan, décocha une fl2chouillette sur le barbu Ibaskam.
Loin de le tuer celle-ci l’énerva de plus, Tebryn s’esclaffa et non sans avoir railler le rase moquette s'en alla tout content de son petit forfait...
Toute cette histoire aurait pu en rester là mais Ibaskam après avoir échangé moult missives avec les membres de l'UO décida de se venger et s'attaqua dans un premier temps à une proie dans le bac à sable des recrues de l'UO au pied des remparts d'Earok, menaçant de tuer les jeunes et tous les membres croisés sur son chemin.
Evhl, nain bourru et bagarreur voyant cela au loin, couru et d'un coup de marteau de guerre fendit l'armure d'Ibaskam, surpris de l'attaque celui-ci répliqua d'une frappe terrible qui manqua d’assommer d'Evhl, Terendul Kawamot s'interposa entre les 2 guerriers surtout pour éviter la mort à Evhl bien que plus jeune et moins aguerri que son adversaire, Evhl bouscula son ami et reprit le combat certes inégal mais l'honneur de l'UO en jeu n'autorisant aucune fuite, d'un coup terrible de son marteau de guerre et malgré l'armure et la différence de force des 2 protagonistes, il réussit à faire mettre un genou à terre à son adversaire, épuisé, il vit Frank décocher une flèche et Arty achevant le valeureux adversaire.
Aidé de ses amis, Evhl trancha la tête du nain tel un trophée et la planta sur une pique en bas des remparts d'Earok afin que tous voit ce qu'il en coutait de s'attaquer à l'UO puis il dit :
-Il n'est d'affronts qui ne seront lavés dans le sang, le puissant et terrible nain Ibaskam l'a payé de sa vie...
Braves gens qui ne voyait que les lumières des blanches armures rejoignez l'UO et restez libres à vie !!!
Notre Aura s’étend de vos murs à Pyrecerf mais bientôt, bientôt .....
Puis comme si de rien n’était, ils retournèrent à leurs occupations, mais deja un frisson parcourait la ville....
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De plus en plus organisés et regroupés, ceux-ci commençaient à récolter le fruit de leurs efforts, rien ne leur résistaient, tortues, marchands ambulants, guerriers, les rang de l'UO s’étoffaient chaque jours de nouveaux venus que fascinés les récits dans les villes alentours.
Mais deja, au loin on entendait les cris agonisants de tortues mourant sous les lourds coups assenés de toutes part, l'UO étendait son aura....
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Le cerf a hurlé toute la nuit.
Il y a eu des cris, des cavalcades effrénées, des appels terrifiés, le son du fer frappant la chair, et le bruit sourd d'épaisses bottes naines martelant le sol dans une course éperdue. Les habitants du petit bourg se sont tus, dans leurs maisons aux portes barrées, priant les seigneurs de la forêt derrière leurs volets disjoints que la lueur des incendies colorent d'écarlate et d'or.
Au petit matin, quand ils sont sortis, doucement, prudemment, clignant des yeux comme des hiboux insomniaques dans la lumière du jour, il ne restait plus trace du combat.
Le groupe d'aventuriers qui avaient commencé toute cette affaire était arrivée trois jours plutôt, posant leurs grosses bottes à la Taverne du Nain qui Boite. Il y avait un nain au gros nez, bourru et rustre, accompagné de quelques camarades, deux mages et une chasseresse elfique. Un puissant Feu Fol les accompagnait. Au début, il n'avaient pas posé trop de problèmes : la ville de Pyrecerf est sous protection de l'Union Obscure, chacun le sait.
Le syndicat aime que tout soit en ordre sur ses terres, et que les voyageurs qui empruntent sa route fassent preuve du respect du à leurs hôtes. Mais, parfois... parfois, certains ne sont pas respectueux. Ils ne voient pas de château-fort, pas de bannière pompeuse claquant au vent, alors ils pensent qu'il n'y a pas de règle.
S'ils ont de la chance, ils remarchent un jour. Sinon, ils tombent sur Morllyn.
Les aventuriers ont cru cela, hélas. L'un d'entre eux, le nain, chercha les ennuis. Ivre de trop de bière au sortir de la taverne, sans doute, il s'en pris sans considération à une jeune syndiquée, bien moins expérimentée que lui. "A triompher sans gloire, on évite les mauvais coups", dit un proverbe Izandarien. A ceux qui lui demandait raison de son acte, il répondit le verbe haut et la bouche pâteuse, plein d'arrogance et de mépris. Ces camarades, plutôt que de désavouer le malappris, lui témoignèrent du soutien.
Quand les habitants de Pyrecerf eurent vent de l'histoire, ils se hâtèrent de s'enfermer chez eux.
La nuit tomba vite. Et des ombres se glissèrent en ville, l'acier au poing et le meurtre au cœur.
Le nain ne prit pas la peine de reproduire ses hautes paroles en voyant soudain briller l'acier froid autour de lui : tournant le dos à son destin, sa course fut si rapide qu'il ne laissa derrière lui qu'une vague odeur de peur ! Suivant son brillant exemple, le mage destructeur, fut courageux mais pas téméraire : jetant son Feu Fol sur la trajectoire de la maîtresse de l'Union, il se rua de toute la force de ses jambes jusqu'au téléporteur du temple, laissant derrière lui ses alliés essuyer à sa place son justement châtiment.
C'est dans le sanctuaire du Temple que Xalith le guérisseur fut abattu, alors que, voyant la mort approcher, il ... eh bien, il cousait encor' le lin que l'Union lui avait récemment vendu. On est bien peu de choses. Et c'est dans le village que Lanaria tomba.
Les bonnes gens de Pyrecerf peuvent dormir tranquille : au centre de la place pendent un mage et une archère. Ils pendent, pendent dans le vent...
Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.
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Pas mal de temps s’était écoulé depuis cet « incident » à Pyrecerf.
Et l’Union Obscure n’avait jamais cessé depuis, de veiller scrupuleusement sur ses intérêts et son territoire. (Un peu aussi sur les intérêts et les territoires des autres d’ailleurs)
Bien des choses avaient été dites lors des conseils de l’UO, bien des projets avaient été évoqués, bien des décisions avaient été prises,… et bien des tonneaux vidés aussi mais ça, c’est dans l’ordre normal des choses…
Et aujourd’hui, pas très loin de là vers le sud, Terendul, (tout comme ses collègues dans les villages environnants) surveillait la construction du palais d’Ombre-sous-Yeuse et moult pensées se disputaient une place de choix dans une petite salle obscure, … tout en bas à droite, au fond de son petit cerveau …
*Y sont lents ces ouvriers … j’aurais bien vu quelque chose de plus moderne en plus … tiens j’ai faim … avec du marbre rose et des moulures illustrant nos faits d’armes … j’ai soif aussi … ou alors un mur tapissé en peau d’homme lézard … puis un garde-manger et une cave à vin aussi …*
Quand il fut interrompu par son frère :
Ça va comme tu veux frangin ?... Ça avance bien les travaux, mais t’as entendu tout ce qui se raconte ?
Sursautant, Terendul se retourna :
- Hein, quoi ? Qu’est ce qui se raconte ?
- Ben tu vois pas qu’un peu partout sur l’ile, les gens se demandent ce qui nous est passé par la tête ? Ils ne comprennent pas où on veut en venir !...
- Comment ça ils ne comprennent pas ? C’est pourtant limpide, y suffit d’ouvrir les yeux pour voir se dessiner l’esquisse d’une ébauche du plan de stratégie le plus sublimement obscur et machiavélique qu’on ne verra jamais en ce bas monde ! C’est quand même extraordinaire ça ? Faut leur faire un dessin en plus ?!...
- Ben écoute mon frérot, à parement, ils ne regardent pas la situation avec les même yeux que nous ?!...
- Tu dois avoir raison mon vieux Tenillort ! Et après tout, ça ne m’étonne qu’à moitié. Ce peuple à des œillères, il est conditionné à suivre sans se rebeller les dictats de la noblesse et de la bourgeoisie et il ne voit plus le monde tel qu’il est !
- Tu crois vraiment qu’ils sont aveugles à ce point?
- J’en suis certain ! Mais on s’en fout un peu non ? Pour une fois qu’on maitrise un truc de A à Z et qu’on sait où on va…. Ils finiront bien par ouvrir de grands yeux éberlués un jour ou l’autre… et le sombre leur apparaitra comme lumineux !... Une sorte de nuit éblouissante va leur tomber sur le crane un peu comme s’il pleuvait des couvertures …
- Ah ouais … des couvertures enflammées alors. Je vois bien la scène là, c’est génial !
- Oui ben … enflammées si ça te fait plaisir. Je veux juste dire que la noire vérité, que nous sommes manifestement les seuls à voir pour l’instant, va … euh,… enfin tu vois ce que j’veux dire ?...
- Euh, ouais, c’est pas faux !... Et au fait,… pour en revenir à tes travaux, t’as prévu un coin pour boire et manger dans tes plans de construction ?
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Mort-Frêne, QG de l'Union : attablés, quelques femmes et hommes libres discutent de l'avènement du Royaume de l'Ombre.
- Alors, qu'en est-il des dernières nouvelles ?
- Ça roule, ça roule... Tous les remparts ont été montés, à ma connaissance.
- Oui, je confirme : je reviens d'OssY et les ouvriers se prélassent à l'embouchure du Rugissant.
- Et les "poches de résistance" Crépusculaires : ont-elles toutes été éradiquées ?
- Oh, ça vient ça repart, régulièrement... Cinq exécutions déjà et nous n'avons eu à déplorer encore aucune perte de notre coté.
- Quand je pense qu'ils s’enorgueillissent d'être vertueux jusqu'au bout des ongles : leur association n'est pas particulièrement glorieuse, si vous voulez mon avis.
- En effet, s'allier et venir sournoisement sur trois villages simultanément car ils n'ont pas la puissance pour nous attaquer de front.
- Sans compter les feux-follets alentours, qui ont été effrayés en pleine période de reproduction alors que c'est un espace protégé pour eux.
- Hein.?! Mais qu'est-ce qu'elle raconte elle encore..?
- Oui, reste pragmatique : si tu veux protéger ta précieuse forêt, va falloir accepter qu'il y ait parfois du grabuge ici ou là...
- A ce propos, sur Bsr ça a pris un peu de temps mais c'est réglé : au final, il a suffit d'en tuer un pour voir les trois autres déguerpir.
- Bonnes nouvelles ! De mon coté par contre, j'étais incognito dans les environs d'OsY et les Légendes sur place se gargarisent littéralement...
- C'est à dire ?
- Ils font courir le bruit que le Royaume de l'Ombre a volé en éclat grâce à la prise d'un seul village.
- Ah..? Et les gens le croient ?
- Bah sur place, ils sont un peu reclus sur eux-même, alors c'est possible qu'ils y croient pour l'instant.
- Qu'importe, laissons-les se vanter : les apparences n'ont pas beaucoup d'importance, quand tu vis dans l'ombre.
- Tout de même, il faudrait pas que l'île les croient plus influent que nous, non ?
- Le sont-ils ? Qu'ils affirment que le Royaume de l'Ombre a été défait, alors qu'il existe bel et bien...
- En effet, ça ne fait pas beaucoup de différence... Qu'ils rongent leur os : c'est un beau village, ils ont raison d'être fier de l'avoir !
- C'est vrai que sur place c'était assez comique de les voir débarquer, des potions plein la ceinture et dégoulinant encore de la bouche !
- Ils devaient avoir un style à faire peur aux enfants : pas étonnant que le village ait préféré changer de gouvernement "dans le calme"...
- Oui, débauche de testostérone et d'or : ils sont restés des jours entiers, sur les dents et les muscles bandés, à attendre désespérément.
- C'est sûr, je les imagine aisément se rabattre rageusement sur la fabrication d'un bouclier, pour évacuer la pression d'une journée de stress.
- Fallait bien qu'ils se refassent en même temps : ça a du leur coûter une blinde de tous se téléporter 46 fois, dopés comme un âne de trait !
- Tout ça pour rien... J'espère qu'il ont fabriqué de très gros boucliers pour compenser.
- En tout cas, ils ont fait une belle statuette... Cul nu, scellée sur les remparts Est, tournée vers la forêt, pour nous mettre du baume au cœur, j'ai entendu.
- Mince des artistes...
- Tu parles, il paraît que le nouveau gouverneur est si laid que les habitants ont fait une pétition pour qu'on ne voit pas trop son visage sur la statue... Voilà le résultat !
- En tous cas, on peut maintenant dire que ce village est ouvert à tous les vents...
- Hé hé hé ! Et le vent tournera encore, c'est certain.
- Euh tout de même, c'est un peu louche comme idée, non ?
- Au contraire, c'est très fin !
- Mais encore..?
- Et bien, quand tu es orgueilleux comme un Légendes, il faut toujours disposer de techniques, le cas échéant, pour ne pas perdre la face.
- Aaah, d'accooord... Euh non en faite, toujours pas : tu décodes s'il te plait.
- Et bien, t'es-tu déjà demandé pourquoi les puissants Légendes n'ont pas encore constitués un royaume à la mesure de leur égo surdimensionné ?
- Pourquoi je ferais ça ? J'ai mieux à faire que m'intéresser à leurs mœurs...
- Ah là, il a pas tort !
- C'est pas faux...
- Attendez, moi j'ai peut-être une réponse : parce qu'ils n'en ont pas les moyens pardi !
- C'est effectivement ce que je crois.
- Hein.?! Mais s'ils ont assez d'or pour emmener une douzaine des leurs dans un safari-temple tout autour de l'île, ils doivent bien pouvoir construire un palais, non ?
- Bah oui, nous-même on a mis moins d'une lune pour décider de créer ce royaume, trouver les financements et en réaliser les infrastructures !
- Non, vous n'avez pas compris ce qu'on a dit : ils n'auraient pas les moyens... De le défendre !
- Exactement ! Et c'est là que la statue entre en scène pour faire son office le moment venu.
- Je crois que je commence à comprendre moi aussi : quand ils n'arriveront pas à défendre OsY, ils pourront toujours dire qu'ils nous ont laissé le reprendre.
- Euh non, moi j'ai toujours pas saisi : ils s'enquiquinent à le prendre et après ils ne le défendent pas ?
- Oh, ils essaieront... Un peu... Ils feront de leur mieux.
- Mouais... Je vois toujours pas le rapport avec la statue. C'est un peu trop tordu pour moi, manifestement.
- D'autant qu'en attendant, ils continuent de pavoiser.
- Bof, moi ça me gêne pas : nos objectifs ont-ils été contrecarrés ?
- Moi c'est autre chose que je vais contrecarrer... Dans le derrière-du-nain.
- Hmmm, très fin... A dire vrai, ils ne semblent même pas avoir été découverts encore.
- Je maintiens qu'on devrait leur expliquer.
- Je ne crois pas qu'ils soient prêt a comprendre...
- Alors continuons notre œuvre et laissons-les à leur mascarade.
- Oui, trinquons à notre avenir les amis !
- A la votre !
- Mais moi j'ai toujours pas compris le lien avec la statue...La soirée battait son plein, quand un messager vînt annoncer qu'OssY était toujours sous le feu de l'ennemi.
D'un commun accord, la bande décida d'ajourner "la séance" pour reprendre les armes... Enfin, sitôt après avoir vidé la dernière bouteille.
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Pas mal de temps s’était écoulé …
Dans une salle sombre, aux voutes noircies par la fumée de mauvaises chandelles, une bande de coupe-jarrets est en plein conciliabule. D’un peu partout dans ce lieu enfumé et parfumé des effluves des meilleurs alcools de contrebande, on entend des commentaires … Attablé, accoudé au bar, affalé sur des caisses empilées,… chaque gredin présent veut donner son avis.
Mais de quoi parlent-ils donc ?…
- Moi j’dis qu’on a bien fait !
- Ben j’ai pas dit qu’on a mal fait ! J’ai dit qu’on n’aurait peut-être pas dû laisser faire ?
- Et pourquoi pas ! Y sont pas gênants !
- Non mais on aurait pu leur faire la peau quand même, c’est pas gênant non plus ?!
- Pas faux !
*… Bruit à la fois sec, sourd, brutal et gluant !...*
evhl vient de broyer un rat qui passait par là d’un coup de marteau de guerre !- Rhoooo ! Je l’ai bien eu celui-là !... Vous disiez quoi les mecs ?
- Moi j’disais pas faux qu’on aurait pu leur faire la peau ! Un peu comme ton rat !
- Ohhhh vous êtes cinglés à vouloir toujours faire la peau à tout l’monde … franchement ….
- On est cinglés ! Et toi t’es quoi alors ? De toutes façon vous causez pour rien on l’a fait et puis c’est tout ! Et chacun était libre de donner son avis ! Comme d’habitude quand on décide en « famille » !
- Mais on l’sait ! On ne remet rien en question, on peut bien causer quand même ! Même si on était d’accord, ça fait bizarre d’avoir des étrangers dans son jardin ?!...*… Courant d’air, porte qui claque, bruit de mobilier qu’on bouscule sauvagement…*
antëan traverse la pièce en trainant sauvagement un corps inanimé par un pied.- Désolé hein mais j’ai pas eu le temps de lui faire les poches donc je ramène un peu de boulot à la maison ! Vous causez encore de ça je parie ?
- Ouais ! C’est le sujet du moment ! Joli cadavre antëan !
- Oui bon, de toute façon, on ne peut pas dire qu’on puisse leur reprocher quoi que ce soit.
- On n’a pas dit ça ! Mais ça fait un peu « syndicat de vieux prêtre à la retraite » d’accueillir ainsi les premiers brocanteurs qui passent ? non ?...
- Mordiou c’est pas des brocanteurs c’est des cartomanciens !
- Heuuu ? z’êtes sur que c’est ça qu'ils font ?*… Soupir bruyant, haussement d’épaule, bruit de bouchon…*
KrimOmbra l’air désespéré hésite à se resservir un verre… ou à boire directement à la bouteille… Mais les zigotos présents n’ont pas dit leur dernier mot !- Moi j’me souviens plus de c’qu’y font ? Mais c’est vrai qu’on les a accueillis chez nous ! Car c’est quand même bien chez nous là !!
- Mais on s’en fout ! Chez nous c’est partout ! Dernièrement j’ai encore entendu un vieux parler de Fossaye, qui est pourtant sur la route des Légendes, en disant que c’était un vrai coupe gorge !... Ben vous savez pourquoi c’est un coupe gorge ?... Parce que là aussi c’est chez nous !
- Bien dit ! Là où on va c’est chez nous, et on tolère qui on veut sur nos terres !*… Fracas assourdissant, bris de verre, sorte de cris entre le gloussement d’un poulet qu’on égorge et le rire saccadé d’une vieille femme asthmatique, …*
Terendul qui buvait tranquillement en altitude, assis sur un tabouret posé en équilibre à même le bar vient de se vautrer dans le bar en question.- Tout ba vien ! Ma bouteille est même pas caaaa… même pas caaa … même paaaaa ….
- Bon, on disait quoi là ?
- On disait qu’on fait ce qu’on veut chez nous et puis c’est tout!
- Bon ben tout va bien alors, ou est le problème ?
- On n’a jamais dit qu’y avait un problème mordiou ! On cause juste des Kartotruc là,… les Kartoffel c’est ça ?…
- Les quoi ? C’est quoi des Kartoffel?
- Y m’semble que c’est des sortes de tubercules comestibles dans une langue un peu nordique ou de je n’sais plus où ?...
- En parlant de comestible je mangerai bien un truc moi ?*… Bruit de pas, bruit de verre, bruit d’un cageot qu’on balance au sol,…*
Berom vient de poser une caisse pleine de bouteilles sur une table et s’empresse de grimper sur sa célèbre « scène portative ».- Les Amis, j’ai « trouvé » ça … et j’me suis dit que ça pourrait vous éclaircir les idées. C’est du « léger », presqu’une boisson de femme,… et il me semble que c’est fait à base de tubercule comestible justement ?...
*… Approbation générale, ruée sur la caisse, débouchage de bouteille façon UO (bris de verre)…*
- Bon ! Et si on buvait à la santé des Cartographes !
- Ahhhh ben voilà, c’est ça le mot que je cherchais, des Cartographes!
- Ouais, à leur santé ! Y ont demandé poliment pour camper dans not’jardin et c’est pas des voisins difficiles … Ils se sont pas encore plaint quand on fait du raffut …
- Ben ouais, en plus y savent bien où ils se sont installés ! Du moment qu’ils respectent les patrons du terrain de jeu, on n’a pas à discuter, c’est réglo !
- Au fait, c’est quoi un « Cartographe » ?
- On s’en fout ! Bois un coup !
- Ouais c’est pas faux !*… Libations, cris, chants, ripailles et autres joyeusetés, … encore,… encore,… et encore…*
- Heu ? Les gars ? J’crois que j’deviens aveugle ? Et un peu paralysé aussi ?...
- On s’en fout ! Bois un coup !...
…
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Un brigand inconnu du village débarqua en transe et en hurlant...
-Au secours!!! Ils détruisent tout!!! Les Légendes attaquent notre royaume!!! J'ai failli mourir à la destruction de l'auberge...
- t'as sauvé les tonneaux avant de fuir?
Tout le monde s'écroula de rire. Le brigand de faible nature tomba dans les pommes. Soudain entra El Poyo qui referma la poète avec violence.
-Fossaye, les Légendes sont en train de raser Fossaye de la carte!
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