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#1 2014-06-03 17:30:25

Felgar
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[Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Postez ici vos textes.

Pour rappel:  Nom et n° du personnage au-dessus et en gras, suivi du nom de l'apprentissage wink

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#2 2014-06-20 08:37:43

Cancrelat
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Hors concours. Pas de votes pour ce texte.

Tenillort Kawamot (8739) – Artisanat du Bois.

C’est une aube plutôt fraiche et humide en ce matin de Boisvert. Et le fog étend encore sont dais épais sur Earok … D’aucun raconte d’ailleurs que c’est de la que vient l’expression « épais dais comme un fog » mais rien n’est moins sûr ?...

C’était l’aube disais-je donc, et les frères Kawamot, encore tout ébouriffés par une laborieuse nuit de libations, faisaient le pied de grue devant le quartier des écoles. Pas un chat à l’horizon.

Terendul, sautillant gracieusement d’un pied sur l’autre comme un gamin qui sent venir un besoins pressant se les gèles sérieusement, mais décide de briser la glace (Aïe !) :

Mordiou ca caille avec ce foutu brouillard ! Tu peux me dire frangin ce qu’on fout là alors que le coq n’est même pas encore sorti des plumes ?

Ce qu’on fout là ? J’te rappelle petit frère qu’on a décidé hier d’apprendre un ou deux trucs dans ces fichues écoles pour pas passer éternellement pour des bouseux ignorants ! Et s’il est si tôt c’est qu’on s’est fait foutre à la porte de la dernière taverne encore ouverte. La prochaine fois que tu « invites », vérifie que t’as de quoi payer !

Ohhh, ça va, je sais pourquoi on est là et j’avais de quoi payer j’te signale. C’est même pour ça qu’a nous deux on va peut-être pouvoir se les payer, tes fameux trucs pour pas finir ignorants ! Qu’est-ce que tu veux apprendre d’ailleurs ?

Et Tenillort entreprit d’instruire son frère sur sa carrière future :

Vois-tu Terendul, moi, je veux apprendre à travailler le bois pour être archer. J’ai entendus des types causer de ça à la taverne hier soir. Archer c’est sûr, c’est l’avenir !
J’ai pas tout compris à ce qu’ils disaient, mais à un moment j’ai entendu la fin d’une phrase, c’était du style : …. Et puis avec des bonnes flèches, archer c’est vraiment trop puissant ! Moi ça me fout les boules !...

Donc c’est décidé, je sais couper du bois, demain si tout vas bien, je me lance dans l’artisanat.

Mais regarde, tu vois ?... Ils ouvrent enfin leurs portes. Aller en avant frangin, on va à l’école des métiers, c’est partis pour une grande carrière !

Dans l’entrée plutôt austère de le vénérable bâtisse, ils repèrent rapidement une large porte en chêne sur laquelle est chevillé un écriteau  « Salle de classe ». Une fois la porte franchie, figé derrière un pupitre vermoulu, un vieux Dorane au teint franchement bleu pâle, qui semble avoir séché trop longtemps au soleil les accueille dans un style plutôt sobre :

Messieurs bonjours. Vous êtes à l’école des métiers d’Earok. Remplissez ce formulaire s’il vous plait merci.

Après un rapide regard vers son frère, plutôt interloqué par cet accueil minimaliste, Tenillort s’empresse de saisir le morceau de parchemin et de le consulter.

Bon, déjà y s’emmerde pas niveau prix, 100 pièces d’or …. Ensuite … durée des cours … ok …. Règlement d’ordre intérieur pffff, … Choisissez votre « patron ».  Qu’est-ce que c’est que ça ?...

Terendul qui commence à s’impatienter :

Ben c’est clair, tu dois décider ce que tu veux apprendre à faire. Arcs, flèches, boucliers…. C’est pourtant simple !

Ben j’en sais rien moi ? Y m’faut un arc, mais aussi des flèches et puis …

Oh, débrouille toi hein, moi j’en ai marre, je t’attends dehors !

La journée était déjà bien avancée quand Tenillort rejoint son frère qui l’attendait, tranquillement appuyé sur le rebord d’une fontaine en profitant de quelques rayons du soleil.

Tenilort était fier comme un paon :

Et voilà, en avant frérot, je sais comment faire des boucliers.

Des boucliers ? Mais je croyais que tu voulais devenir archer ?

C’est trop long à t’expliquer, j’ai causé avec le vieux hareng séché à l’entrée, c’est un truc rapport à la rentabilité, … enfin t’occupe. Aller on se barre d’ici, j’ai du travail !

Rapidement installés dans un campement rudimentaire dans la campagne aux environs de la ville, les frangins étaient bien décidés à se mettre sérieusement au boulot. Terendul à la chasse, Tenillort à l’artisanat.

Quelques jours s’écoulèrent, paisibles et sans histoire … Puis un matin, Terendul s’approcha de son frère. Il avait l’air à la fois énervé, épuisé, et dubitatif ?!... Il tenait fébrilement entre ses mains une sorte de planche à moitié travaillée …

Et bien mon frère, et l’artisanat, ça marche comme tu veux ?

Euh … oui. Enfin non. Je n’sais pas. J’essaye de me rappeler tout ce qu’ils m’ont appris … de la maitrise … une râpe je crois ? Je ne sais plus …. Ce truc ne ressemble à rien ?!... Et ça fait un moment pourtant …

Ben mon pauv’vieux, t’es pas rendu ! Tu me disais quoi encore l’autre jour ? C’est parti pour une grande carrière ? … trop puissant l’archer ? … Ha, ben c’est un drôle de début ce superbe morceau de … de quoi déjà ?... de bouclier ?....

...

Au loin dans la campagne, plusieurs aventurier on probablement entendu ce jour-là un grand bruit sourd …

Au sol, dans le campement des Kawamot,… des petits bouts de bois éparpillés … et un Elfe, … Terendul, …  visiblement étendu pour le compte!

Hors concours. Pas de votes pour ce texte

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#3 2014-06-23 15:59:38

gerfa
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Mince, j'avais pas vu la date limite... Bon, je le mets quand même, histoire de pas l'avoir écrit pour rien, et que Cancrelat se sente moins seul !

Dan Nacri (id 13975), Artisanat du fer

Au doyen de l’Ecole des métiers d’Artasse

Monsieur le doyen,

J’ai ouï dire que vous étiez demandeurs de rapports de vos anciens étudiants sur leurs pratiques. Je vais donc prendre la plume pour mon ami Dan Nacri, qui a bénéficié de vos leçons quelques mois auparavant (sûrement auriez-vous eu meilleur compte à lui apprendre à écrire). Ainsi donc, ce bon à rien de Dan est venu dans votre école apprendre l’art de forger des épées. Passe encore, à la limite, que vous ne lui ayez pas sorti cette idée de la tête pour lui apprendre quelque chose d’utile – des bijoux pour moi, ou à la rigueur, des dagues, griffes, bref, produire des objets utiles à quelqu’un d’important. Oui, passe encore, on pourrait toujours imaginer vendre ses grands machins à deux mains que seul un âne peut soulever.

Toutefois, laissez-moi vous raconter l’histoire d’une belle nuit. Une nuit superbe, où l’autre folle de dorane qu’on a trouvé au bord de la route et adopté n’avait pas décidé, pour une fois, de faire jouer du tambourin aux renards et autres bestioles pour l’accompagner durant sa danse à la lune ou je ne sais pas quoi. Cette nuit-là, paisible – seule la lézarde ronflait mais ça semble incurable chez Tyriana - , je réussissais en fin à dormir correctement. Et d’un coup, « blang, blang », voilà pas que l’autre idiot s’était mis à taper sur le bout de fer qu’il avait été mendier en baragouinant auprès d’un kradjeck. A vue de soleil, il était à peine 10h du matin et il aurait été bien de lui apprendre à respecter le sommeil des honnêtes gens (ou pas honnête, enfin, je m’en fous des autres d’ailleurs, de respecter MON sommeil aurait été un bon début). Et que ça n’en finissait pas de taper, et de taper, le temps de se tremper au ruisseau, de manger un bout, et blang, et blang, et BLANG. Marre !

Mais voilà le mieux. En allant lui faire comprendre gentiment qu’il commençait doucement à nous briser les oreilles et qu’il allait finir avec sa masse de forgeron toute neuve dans les dents s’il continuait, j’eus une désagréable surprise. Le morceau de fer, qu’il frappait comme un sourd, était à peine déformé ; et sa pauvre boule de métal aurait de toutes façons bien du mal à faire une épée à deux mains. Il a fallu que j’explique les principes de la forge à cet âne, et que l’on croise un nain sur la route pour lui expliquer la pratique.

Alors, monsieur le doyen, je veux bien comprendre que vous ne vouliez pas de blessures dans vos écoles, l’apothicaire d’Artasse pratique, il est vrai, des prix prohibitifs pour ses onguents. Toutefois, il serait bon d’expliquer à vos étudiants qu’à la différence de l’argile que vous modelez avec de pauvres massettes en bois, il faut chauffer le métal avant de pouvoir le modeler !

Je vous prie d’agréer, monsieur, l’assurance que je vous étripe à une éventuelle rencontre.

Alaime Lassoua

Dernière modification par gerfa (2014-06-23 16:01:27)


Personnages aux destinées désormais séparées (pas de transfert d'info de l'un à l'autre) :

- Dan Nacri, Chasseur de crapauds émérite, illustre fondateur de feu la Guilde des explorateurs (des alentours d'Artasse), Veilleur de la Garde du crépuscule
- Alaime Lassoua, quelque part...

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#4 2014-06-23 16:23:50

Llyn
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Idem j'avais cru fin juin

Morllyn (Id 8411). L'école buissonnière

Je ne peux pas dire que je ne suis jamais allée à l'école, pas l'école de tout le monde en tout cas...
Llyn m'avait dit patati patata, je ne peux pas toujours te payer ton cuir il faut que tu apprennes à
gagner ta vie honnêtement avec un métier.

Moi, rien qu'à voir le fronton majestueux du bâtiment, tout ce marbre glacé, cette rigidité puritaine avec
si peu de vie que c'est à vous dégoûter de l'ôter, je n'étais pas chaude. J'y vais quand même, me présente
au chargé d'orientation le père Thainon qui m'explique les différents cours disponible, tous plus ennuyeux
et inutiles les uns que les autres.

Vous aimez la pêche? Merci, c'est 100 pièces pour apprendre à fabriquer une canne, et encore juste le bout (le sion)
et encore 100 pièces si vous voulez apprendre à faire le fil de pêche... Et vous allez voir que ça va être la même
pour chaque poisson... Donc, l'école à sion, non merci, de toute façon je n'avais pas faim. La filière du lin, c'est pareil.
A la rigueur ça m'aurait plus de faire de tresser des cordes de chanvre, la corde de pendu ça porte chance, et il
y a une filière des les bas-fonds d'Earok, mais l'eschole à pendre, c'est comme ça qu'on l'appelle, c'est réservé
aux cancrelats et à ceusses d'Octobian, les gens honnêtes quoi. Une honte. 

Et le père Thainon qui insistait pour j'apprenne quelque chose, il devenait collant, disait qu'il pouvait m'avancer l'argent
d'un air de plus en plus doucereux. Des avances? A moi, une elfounette malingre? Quand il a commencé à m'appeler ma biche,
je lui ai tranché quelques doigts d'un coup de dague. Dix sur dix, non mais, il se croyait à l'école des faons ou quoi?
Vieux pervers! Et j'ai plaqué là l'école, ses marbres et ses dorures. Laissons l'école honnête au père Thainon, moi je pars à l'aventure!

J'y suis retourné après mon premier sacrifice rituel à Arryn, et donc ma première visite des geôles. Mais là j'avais une idée
précise en tête, la déesse de la lune m'avait éclairée. Des nuits entières à regarder la nature, à écouter le cri des animaux
et le râle des aventuriers, à observer les jeux de lumière de la lune sur les flaques de sang m'avaient conféré une sagesse hors
du commun, voire même unique, et même tellement unique qu'elle n'était reconnue que de moi seule (bizarre quand même!?).
Bref, l'école buissonnière, le libre vol des chauve-souris dans le garnach, le doux bruissement des rats géants dépeçant un cadavre,
tout ce monde de liberté et de rêverie naïve chanté par Jacques de Verprès... Ah qu'est-il besoin de passer ses journées dans une salle
de classe quand le monde s'ouvre à vous... Sauf qu'à un moment, tant va le garnach à l'alambic, qu'à la fin il s'épuise!

Je rentre donc à l'école de combat et dis que je veux apprendre à faire pousser les buissons. L'instructeur, Fred Chaulard, je
le connaissais. Même s'il ne portait pas la jupette rose réglementaire de la garde d'Earok, il passait ses nuits avec eux à s’enivrer
alors que je croupissais derrière les grilles. Forcément, il me regarde un peu de travers, mais ma détermination est totale, qu'il
l'appelle coup traître ou botte d'estoc, pour moi, cette technique pour faire pousser les buissons est la seule qui vaille.

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi les buissons sortaient de temps à autre? C'est ça : c'est le sang des aventuriers qui les
fait pousser! Sans botte d'estoc, pas de meurtre rapide et bien fait, et sans meurtre, plus de potions pour faires des meurtres rapidement.
L'équilibre de ce monde est décidément bien subtil, c'est l'apprentissage de l'école buissonnière.

Dernière modification par Llyn (2014-06-23 16:28:50)


Llyn, la sale gamine (Id:8408) et Morllyn la Folle (Id:8411)

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#5 2014-06-24 10:39:51

Amadev
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Jandar Poing Véloce (9761) : La garde esquive et ne meurt pas

"La première fois est toujours - toujours ! - la meilleure. Après, on ne retrouve jamais la même saveur, exactement, cette impression de joie, cette certitude que tout ira pour le mieux. Souviens-t-en, jeune pwadavoine*! Et grave dans ta mémoire à jamais l'instant où tu réussira pour la première fois ! D'autant que rien ne dit que le second coup ne passera pas ta Garde..."

Ainsi parla notre maître estimé lors de notre dernier cours à l'Académie des Nobles Arts de la Lutte et du Combat d'Earok - la Maison Rouge, comme nous autres étudiants l’appelions. Depuis six semaines, la trentaine de jeunes que nous étions s'étaient entrainés sans relâche ni trêve à l'art de l'esquive et de la garde. Bouclier haut, bouclier bas, posture de l'Homme-Lézard, posture du Troll, parade de la fée... avec une armure de cuir, avec une armure d'écaille, sous la pluie, sous le soleil, sous les jets de pierre que nous décochaient les instructeurs pour tester nos réflexes. Une fois, des kobolds armés de bâtons et de couteaux avaient été lâchés sur nous ; je m'en était tiré avec plusieurs côtes salement froissées et une vilaine estafilade au bras. C'est le métier qui rentre. D'autres n'avaient pas eu autant de talent ou de chance. Selon la tradition, nous les enterrâmes derrière le bâtiment, mais peu prirent le temps de les pleurer.

Nous avions tous payé trop cher le privilège d'entrer à la Maison pour perdre du temps en vaine lamentations. c'était un accident malheureux comme il en arrive. La vie n'est pas tendre avec les maladroits et les idiots. La majorité d'entre nous n'en travaillèrent que plus dur.

Le sur-lendemain de ce jour, les appariteurs vinrent nous trouver à l'aube dans le dortoir commun. Ils nous menèrent jusqu'à l'arène, au sommet de la Maison. Vous étiez là, par ce matin brumeux, monsieur le Doyen - je me souviens du pourpre de vos habits, de nos professeurs en toge écarlate, des sous-maîtres céladons, et des nouveaux pwadavoines en tunique de jute brune, qui nous regardaient depuis les gradins. Je me souviens du grincement métallique des portes de l'arène. Je me souviens du sable giclant sous les multiples pattes de la fourmi guerrière chargeant droit dans la direction.

Devant moi, un jeune elfe famélique tourna soudain les talons, et tenta de plonger sur le côté pour éviter le monstre. En un éclair, une patte tranchante plongea dans son dos, l'éviscérant brutalement. Un cri hideux, trémulant, de bête blessée brutalement interrompu accompagna sa mort.

Un nain mal positionné fut piétiné sans la moindre hésitation. Du coin de l’œil, j’apercevais d'autres formes noires se ruer à l'attaque, et mes compagnons esquiver ou mourir.

La bête était sur moi. Ses mandibules visaient ma gorge découverte. Dans quelques secondes, ma peau serait déchirée, le sang giclerait écarlate sur le sol, et ma vie s'enfuirait. Je serais mort comme j'avais vécu, anonyme et seul.
La bête était sur moi. La peur, la peur affreuse qui m'avait serré le cœur toute la matinée me quitta soudain. Comme dans un rêve, mes muscles se coulèrent dans la position de la fée, bouclier levé, dague en position d'arrêt. Une odeur de chitine et de sang, âcre et métallique, me frappa comme un poing. Je pivotais, accompagnant le coup sans y céder, me glissant souplement sous la fourmi guerrière, et tandis que je plantait ma lame dans son abdomen découvert, je sus que j'avais réussi ma Garde.

Finalement, notre maître s'était trompé, estimé doyen. La première fois n'est pas la meilleure. Aujourd'hui, quand je vois l'épée longue de ce lourdaud de guerrier des Légendes qui s'écrase sur ma rondache à chaque attaque qu'il me décoche, quand je vois le désespoir qui envahi son regard quand je plante ma dague entre ses côtes, quand je danse autour de mes ennemis en riant de leur lourdeur et de leur balourdise, quand leur arrogance s'écrase sur ma Garde, eh bien, chaque fois est meilleure que celle d'avant.

En vous souhaitant, estimé doyen, de marcher longtemps en la Lumière d'Arryn,

Jandar de Dust, promotion Nidaîme 905E4

*terme elfique obscur désignant selon le contexte un apprenti, un stagiaire, un imbécile naïf ou une plante verte.


Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.

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#6 2014-06-27 17:04:19

Nanook
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Serethiel (18801), Larmes de vie.

Cela devait être aux alentours du 15, vers 22h32 et 43 secondes.

Je pénétrais dans l’école de magie d’Artasse pour la deuxième fois de ma vie. La première fois ne m’avait guère plu – c’est que, voyez-vous, je ne suis pas adepte de ces lieux d’enseignement destinés à la multitude ordinaire, j’ai toujours préféré le fesse-à-fesse, euh, je veux dire le face-à-face. Mais suite à l’insistance de cet écervelé de Dan Nacri, je me suis rendue à son argumentaire : avec un seul sort dans ma besace, je n’irais pas bien loin. Et ce n’est pas sur ce continent que j’aurai le luxe de payer un entraineur privé à l’entraineuse que je suis. Il faut bien avouer qu'il avait joint des pièces sonnantes et trébuchantes à son argutie afin d'achever de me convaincre...

Si l’on m’avait demandé ce que je voulais apprendre ce jour-là, j’aurais certainement répondu tout, du moment que ça me permet de dominer le monde (c’est que je suis une dominatrice, et qu'on ne se refait pas), mais le destin en a décidé autrement. Je tombais en plein milieu de ce qui ressemblait à une bacchanale – et je me permettrais de souligner la finale du mot, pour ceux qui voudraient davantage de détails.

Comme je regardais la scène un peu surprise, le maître es magie s’approcha de moi de son air le plus libidineux. 

-    C’est pour apprendre la magie?
-    Non, c’est pour faire un tennis, connard. Euh, oui,  bien sûr.
-    Aujourd’hui, nous apprenons un sort un peu osé, mon enfant.
-    Mon enfant, ce serait pas un petit peu pédophile, vu le contexte? Puis-je vous demander lequel?
-    Les larmes de vie, ma belle de jour ou de nuit, je ne suis pas bégueule.
-    Et de quoi s’agit-il?
-    Eh bien, d’un liquide biologique expulsé du corps d’un animal mâle qui procure bien du plaisir à ceux qui le touchent, qui s’en trouvent donc revigorés…
-    Mais, le problème est que je suis une femelle, maitre.
-    Ce n’est pas un problème. Laisse-moi te montrer, répondit-il en s’approchant de plus près.
-    Là, tu peux toujours te toucher, dis-je en le repoussant.
-    C’est ce que je fais, justement. N’aie pas peur, la magie pallie tous les problèmes pour ceux qui s’abandonnent à ses délices.

Je ne peux bien évidemment pas dévoiler les détails du sort, mais c’est ainsi que bien qu’étant une femme, j’appris à dispenser des larmes de vie, pour la plus grande satisfaction de tous et de chacun, à commencer par la mienne.

Au plaisir, monsieur le Doyen...


Serethiel, la dorane pacifique et Gilric Beerslayer, l'ivrogne au grand coeur.

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#7 2014-06-27 21:25:59

Belette
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Tyriana (8146) - Premiers soins
-Par Gustavus, nain exploité par un horrible lézard analphabète-


Au secours. Quelqu'un, aidez-moi....je m'appelle Gustavus, je suis un honnête nain travaillant à la forge d'Artasse! Comme de coutume, j'étais entrain de poursuivre mes commandes lorsqu'une ombre gigantesque de deux ou trois mètres de hauteur, s'est approchée de moi -inutile de vous rappeler qu'au vu de ma propre taille, j'aurais tenu le rôle d'un piètre tabouret si elle avait eu l'idée de poser son fessier sur ma tête..- Elle avait un accent plutôt bizarre, que j'ai tout d'abord confondu avec le dialecte de Nephy, pour finalement en déduire qu'elle ne devait pas savoir parler, ou être atteinte d'un certain retard mental...

Elle me baragouinait qu'elle voulait une armure. Je lui ai donc donné mes tarifs, et, à mes dépends hélas, le délais. Elle m'a sifflé qu'en gros, trois jours c'était trop, que j'étais, je cite, "une grossssssse feignassssse de ssssac à bière puant". Je tiens à dire, au demeurant, que bien qu'étant de la race naine, je ne prends goût ni à la fange, ni à la boisson, contrairement à cet animal idiot et putride... Bref! Ce temps de conception étant pourtant nécessaire, elle se résigna à me siffler dessus et m'envoya ses pièces, fit demi-tour et prit la sortie de mon atelier. Des écailles brillèrent à la lumière du jour, et je vis sa grande silhouette glisser dehors, suivie d'une grande queue écailleuse. Un lézard! Ici, à Artasse! Je n'en croyais pas mes yeux. Malheureusement, ce répit dura peu. Elle revint me voir encore plus excitée, en parlant d'un certain "concours d'écriture". Elle voulait y participer, mais manque de bol, elle ne savait même pas tenir une plume entre ses grosses pattes.

Cette immonde créature est donc entrain de me mettre la pression, sous prétexte que la fabrication de l'armure est trop longue, pour que je lui écrive son charabia. Bien entendu, vu qu'elle ne sait pas plus lire qu'écrire, elle ne se doute pas de ce que je suis entrain de vous débiter là.

Fichtre.

Je crois qu'elle se doute de quelque chose, en fait, je dois avoir un air quelque peu coupable. Je vais essayer d'écrire ce qu'elle me dit, pour paraître moins douteux...

-Je vous épargne les sifflements et les grossièretés...-

"Ce foutu bigre d'âne de Dan se vidant toujours et encore de son sang à la moindre escarmouche de kradkeck, je fus dans l'obligation d'apprendre à donner les premiers soins. Le maître m'ayant quelque peu énervée, l'apprentissage s'est terminé plus vite que prévu, mais tant pis, j'avais acquis les bases. Je me suis donc mise à la poursuite de mon camarade qui, plutôt que de se tenir tranquille, courait dans tous les sens les bras en l'air, en criant qu'il allait mourir, moi sur ses talons, lui collant un pansement par ci, un garrot par là, ramassant les viscères qu'il perdait en chemin, essayant de lui... remettre en place, avant qu'il ne marche sur ses .... gros intestins...et...et..."

Mon petit déjeuner allant d'ici peu suivre le chemin de cette gouleyante description, je m'arrête là... elle repart dans son délire, je crois qu'elle n'a rien soupçonné.... bon, réessayons...

"Les gros intestins n'étant visiblement pas indispensables à la course, Dan ne s'arrêtait pas pour autant, je dus donc mettre un terme à ses acrobaties... surtout que nous avions l'air suffisamment ridicules comme ça, merde. J'ai dû donc le plaquer fermement au sol, sous les regards ahuris des aventuriers qui passaient par là, ainsi que des gardes de la cité qui, alertés par notre tintamarre, s'étaient rapprochés pour intervenir. Ils se rendirent vite compte que je n'essayais ni de tuer, ni de m'adonner à enfourcher langoureusement mon compagnon mais à essayer de le sauver : ils se mirent donc à reluquer la scène avec intérêt, en lançant des paris sur ma capacité à étouffer Dan de mon poids avant d'avoir pu remettre l'intégralité de ses organes en lui.
Je peux donc affirmer que ces premierspremiers soins -admirez l'humour- furent plus proches pour moi d'une partie de "paf le kobold" docteur-légiste-maboule, qu'une vraie séance de soins comme avait essayé de me l'apprendre ce gros plein de soupe de doyen
".

.... Sale bestiole! Ce doyen est un excellent ami à moi.... ça y est, il me semble qu'elle a terminé son récit....

Par pitié, aidez moi, prévenez les gardes, je vous paierai! Enfermez-la, tuez-la, faites en un sac, que sais-je... b..bien, je viens de lui faire croire que j'ai terminé, je vais plier le parchemin.... ah...elle me regarde encore avec ce drôle d'air, là....
Je n'ai plus qu'à prier qu'elle n'apprenne pas à lire avant la fin du délais imparti pour ce concours.... ou je sens que mes gros intestins à moi, ne retourneront jamais à leur place d'origine.... et ça me ferait une belle jambe de gagner un concours si je suis entrain de brouter les pissenlits par la racine...

*glurps...* signé, Gustavus

Dernière modification par Belette (2014-07-01 12:37:14)


Tyriana - Richter Metapunch

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#8 2014-07-11 07:08:07

Cancrelat
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Re : [Concours] Juin 2014 - La première fois: candidatures

Les résultats du concours sont enfin là . Bravo à tous! wink

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