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Transcripteur de la Rancune : Arendal Brillacier
En ce jour funeste, moi Arendal Brillacier inscrit pour l'éternité les noms suivant dans notre Grand Livre des Rancunes, les marquant du sceau de l'infamie et les reconnaissant comme ennemis à notre Clan :
Titekanay coupable du vol de 415 pièces d'OR appartenant à Dorkral Brillacier, de recel et d'agression de membres du Clan de Nainkridhîn.
Wehuina coupable de complicité de vol d'OR, de recel et d'agression de membres du Clan de Nainkridhîn.
Kaash meere coupable de complicité de vol d'OR, de recel et d'agression de membres du Clan de Nainkridhîn.
Tebryn coupable de meurtre et agressions de membres du Clan, de complicité de vol d'OR et de recel.
evhl coupable de complicité de vol d'OR, de recel et d'agression de membres du Clan de Nainkridhîn, Traitre à Sa Race.
Dernière modification par Elrean (2014-07-22 06:05:14)
Joueur de Dorkral Brillacier et Arendal Brillacier
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La troupe composée de Dorkral Brillacier, Helmar, Erensar, Ohmka, Runella et Kalea protégeait les habitants du village connu par le Clan sous le nom de Bled d'une invasion d'araignées après avoir déjà repoussé avec Gloire et Honneur une armée de Sakamins.
Une bande de voleurs de grands chemins, des voyous sans Honneur ni Fierté, composée de Titekanay, Wehuina, Kaash meere, Tebryn et evhl arrivèrent discrètement par le temple. Titekanay, s'approchant discrètement des vaillants défenseurs profita de l'agitation de la mêlée pour dérober la bourse de Dorkral Brillacier.
Crime suprême !
Dans le but d'épargner leurs vies et de ramener ces vauriens dans le Droit Chemin, je leur envoyais la missive suivante :
Titekanay,
Je vous envoie cette missive à la place de mon fRèRe afin de vous laisseR une chance de dissipeR ce qui ne peut qu'êtRe qu'une eRReuR, et cela avant qu'elle ne devienne tRagique...
Il est évident que vous avez Ramassé la bouRse de DoRkRal paR inadvertance. Et je vous invite donc à la lui remettRe dans les plus brefs délais.
Dans le cas peut pRobable où cela soit un acte délibéRé et suicidaiRe, je vous invite à contacteR Berom TRolleme qui avait fait l'eRReuR de voleR un des nôtRes, le Klan entieR s'était alors mobilisé pouR le tRaqueR, cela s'était teRminé de façon tRagique pour lui.
Je vous Rappel au cas où, que notRe Klan est pRésent sur toute cette Ile et que le vol d'OR est le piRe des cRimes pour un Nain.
Nous sommes nombReux, oRganisés et suRtout tRès RancunieRs.
En espéRant avoiR de vos nouvelles dans les plus bRefs délais...
Arendal Brillacier
Pour toute réponse nous ne reçûmes que des moqueries :
Mmh... C'était effectivement un malentendu. Nous en sommes fort désolé. D'ailleurs nous nous sommes empressés de nous débarrasser de cet or maudit qui, comme vous le dites si bien, risque de nous attirer un destin tragique.
Fort étrangement les banquiers ont bien voulu nous délester. Avec un peu de chance, nous éviterons ainsi la malédiction, non ?
Sur ce, mes amis et moi n'allons pas trainer, nous avons à faire à Djin.
Bonne route à vous !
Un malentendu bien évidement, j'ai cette fichue main gauche qui a tendance a agir comme bon lui semble depuis que je lui ai appris (par inadvertance) a fouiller les bourses, je dois avouer que j’espère fortement un jour pouvoir me guérir de cette terrible affliction ...
Je te remercie mon bon nain pour ta mise en garde quand a cette or maudit, je me suis donc empressé de suivre le conseil avisé de Wehuina et suis allé maudire a mon tour ce fichu banquier, il le mérite bien !!Tit'
Après ces réponses, les hostilités s'engagèrent donc.
Je vois que vous avez fait votRe choix : vous avez choisi de vous moqueR de nous !Vous avez fait de ce jouR un jouR funeste pouR vous, doRénavent chaque VRai Nain que vous cRoiseRez seRa un ennemi pouR vous.
Vous payeRez votRe CRime dans le sang, vos noms sont désoRmais et à jamais inscRits dans le GRand LivRe des Rancunes.
Arendal Brillacier
Alertées de ce crime effroyable commis sur des terres sous l'influence du Clan, les troupes du Clan se préparèrent et se mirent en mouvement vers Bled.
L'affrontement était maintenant inévitable !
Dernière modification par Elrean (2014-07-21 10:25:08)
Joueur de Dorkral Brillacier et Arendal Brillacier
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Arnulf, fier rejeton du thanoak des Drunkenshield, membre estimable du clan de Nainkridain, était plongé dans une profonde contemplation du monde, son esprit acéré réfléchissant aux devenirs de l'espèce naine et à la nature de l'alcool. Une quantité appréciable de flasques vides rependues sur le sol de sa chambre témoignaient de la vigueur avec laquelle le jeune marchand avait cherché l'illumination.
Froissé dans un coin, un parchemin portait encore les mots, maladroitement tracés par une main plus habituée aux délicates fanfreluches des lettres elfiques qu'aux rudes empattements des runes naines : "en attendant que vous puissiez nous fournir les papiers réglementaires nécessaires pour l'ouverture de la taverne, veuillez, Maître Arnulf, considérer les échantillons ci-joint de nos produits à forte teneur en alcool comme un témoignage de notre considération. Dame Adah".
En nain poli, "maître Arnulf" n'avait pas manqué d'honorer sa commanditaire en témoignant aux produits fournis une analyse approfondie. Il ne s'agissait pas, en effet, de laisser sa signature au bas de documents pour l'ouverture d'une "taverne naine de tradition" (définie comme telle au sens des articles 748662-bis et 785495-ter du Code Général des Débits d'Alcool et de Bière (CGDAB, ordonnances de 95) sans contrôler auparavant la qualité des breuvages dispensés par la future taverne.
Ceci explique pourquoi, plongé dans l'intense réflexion juridique que nous venons d'expliciter, le nain n'entendit pas les trois ruffians qui s'infiltrèrent sournoisement dans sa chambre, au premier étage de la banque de Bled. Par contre,il sentit, au premier abord, les grands coups de poignard qui plongèrent dans son dos, et très bien, encore.
- PAR LA BARBICHE DE MA MERE !! beugla-t-il en se retournant brusquement.
Le spectacle qu'il découvrit alors était sans équivoque. Encadré par deux elfes faméliques et sales, un nain à demi-nu, crasseux comme pas deux, regardait d'un air piteux sa main : ses coups abondants avaient rebondit sur la cuirasse de qualité du marchand, qu'en bon nain il n'ôtait jamais. Les sourcils broussailleux d'Arnulf se froncèrent de terrible manière, et les faquins se reculèrent prestement, de peur de recevoir un mauvais coup.
- Que le marteau de Hort t'écrase, misérable ! Non seulement tu attaque un nain, mais en plus tu collabore avec des elfes ??! rugit Arnulf, au comble de l'outrage, foudroyant du regard le barbare. Ta pauvre mère doit te renier et ton père n'entrechoquera plus sa chope avec toi, traitre ! gobelin ! sans-marteau !!! semi-elfe !!
Mais toute cette colère et agitation avait fait couler, sur le front d'Arnulf, un épais sang rouge. Ce que voyant, et pris d'un soudain malaise, lié à la présence de plusieurs couteaux aux défauts de son armure, le jeune nain prit une décision courageuse. Avisant que la porte était fermée par les malandrins de l'Union Obscure - il les reconnaissait comme tel, désormais, même si la présence d'une elfe à l'air canaille, qu'il aurait juré être de cet ordre de paltoquets qu'était les soit-disant "Légendes"* était parmi eux - il sauta courageusement à travers la fenêtre, et fila dare-dare s'abriter dans le temple le plus proche, à l'instant même où une demi-douzaine de guerriers nains du Clan se manifestait dans l'ère de téléportation.
Arnulf sourit largement. Les obscurs n'allaient pas tarder à recevoir la monnaie de leurs pièces.
* Plutôt des fabliaux en réalité, si vous vouliez son avis.
Anraud
Arnulf et Jandar
Un sur trois est un gentil. C'est déjà ça.
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Voilà désormais deux jours qu'au matin, Okhraal avait reçu l'appel du clan.
Alors occupé depuis quelques temps à chasser des fourmis géantes près du village de Nuit-Saint-Anraud avec son camarade Jormr, il eu juste le temps de fendre en deux un dernier insecte imprudent avant de recevoir la nouvelle : à Bled, Dorkral Brillacier avait été volé par une troupe organisée de membres de l'union obscure et consorts.
Crispant rageusement la main sur la hampe de son arme, le nain foudroya du regard un rat de passage, et, se retournant vers Jormr, il lui fit signe de le suivre pour rejoindre au plus tôt un temple.
Là, il du ronger son frein une journée durant, car les soins dont il avait besoin, et surtout la préparation de la téléportation, nécessitaient une durée non négligeable. Régulièrement, il recevait des nouvelles de l'affrontement en cours et de la mobilisation massive du clan : tous, comme Okhraal avaient entendu l'appel. Sur la péninsule de Tonak, tous troquaient chopes et tonneaux pour la masse de guerre et la hache d'arme.
Enfin, le temps fut venu, et le nain put rejoindre ses frères à Bled. Là, le combat avait été rude. D'après les détails qu'Okhraal reçu de la bouche de ses amis, non contents de dépouiller Dorkral, les maraudeurs s'en étaient immédiatement pris avec violence à Arnulf Drunkenshield. Ils comptaient visiblement sur l'effet de surprise et l'état d'apathie apparente d'Arnulf pour perpétrer leur meurtre. Mais en cela ils s'étaient cruellement trompés et leur cible leur glissa entre le doigts alors que les guerriers du Clan se réunissaient et encerclaient les assassins amateurs. Evhl, puis Kaash meere, et enfin Titekanay tombèrent sous les coups du Clan et d'un Homme, vaillant entre tous : Erensar l'ami du Clan.
Les deux malandrins restant prirent leurs jambes à leur cou vers le sud.
C'est alors que l'Evhl, le nain déchu, tenta une harangue mielleuse en croyant fléchir notre détermination :
Bien le bonsoiR sieuRs nains,
Oui cela n’était semble t il qu'un pauvRe malentendu, de la à nous maRqueR au feR blanc de la soRte, c'est un peu foRt.
Nous vous pRoposons de nous laisseR tRanquille et nous ne vous voleRons que loRsque vos poches seRont pleines et vos toRtues bonnes à mangeR.
PaR Respect pouR vous qui êtes oppRimés, je RéiteRe mon offre, Rejoignez l'Union ObscuRe, cassez vos caRcans, libeRez vous de L'oppRession....
Dans l'attente, de vous liRe......Mon compagnon de route n'occiRa pas votre ami.
Une vie pour une vie, laissez partiR Titekanay ou votRe ami mouRRa .......
Evhl, nain libRe
Bouillonnant de rage devant ce discours perfide, Okhraal ne put se contenir, et répondit vivement :
"nain libRe"
L'es tu?
as tu donc une si piètre estime de la liberté qu'elle ne se manifeste chez toi que par le vol et l'agression de tes frères?
est tu si désespérément esclave de tes propres instints?
Ta langue est de miel, mais nos âmes sont de pierre. tes tristes arguties ne nous atteignent pas.
tes menaces ne peuvent rien, car nous savons, nous, ce qu'est la liberté, celle de vivre selon la voie que nous nous sommes choisi. nous n'avons nul besoin d'assassiner ou de dépouiller ceux qui ne nous menacent pas, non, en vérité nous sommes libres de telles bassesses.Vois la force du clan : nous sommes coudes à coudes dans l'adversité. crois tu que chaque nain, homme, dorane ou elfe du clan défendrait ses camarades si farouchement s'il n'agissait selon sa volonté la plus intime?
Voilà notre liberté. elle est autrement plus Belle que la tienne.
Vas donc, maintenant, ou tu découvrira ce que peut notre volonté, n'as tu pas toi même senti son souffle brûlant?
Désormais c'est à nous de vous avertir : retournez à vos terriers, la Montagne est sur votre chemin!
Que savait ce félon de l'oppression et de la souffrance ? Avait il connu l'horreur de découvrir un matin de jeunes nain massacrés par les monstres ? Ou senti la douleur de la perte de son foyer ?
Non, en fait d'oppression, il ne connaissait sans doute que celle qu'il exerçait lui-même sur les plus faibles.
Mais tout n'était pas terminé encore, et à l'aube les combats reprirent. Titekanay, déjà de retour bien qu'encore en piteux état, fut une fois de plus abattu, recevant ainsi la sanction d'un imprudent placement.
Au sud, Tebryn, l'un des fuyards, aidé de Kaash Meere qui l'avait prestement suivi au sud malgré son état encore nauséeux, attaqua un jeune membre inexpérimenté du Clan : Pryx. Malgré son jeune âge, le courage indomptable de Pryx s'éleve déjà aussi haut que les plus hautes montagnes, et faisant fi de la douleur et des railleries adverses, il riposta. Avant de s'effondrer.
Mais plus judicieuse aurait été la fuite pour Tebryn, car le reste du clan n'est pas loin, il se presse déjà à sa suite, et Okhraal l'un des premiers. Avec l'aide de Borh, le génial touche-à-tout du clan, il a ainsi pu terrasser de nouveau Kaash meere d'un unique coup de sa grande hallebarde.
Pauvres fous, cette engeance de l'union obscure n'a elle pas encore compris qu'elle n'a nulle part où se cacher sur nos terres ? Déjà Titekanay qui a cru lui aussi pouvoir s'échapper au sud est entouré de nos lames.
Clan: 5 / Union Obscure : 1
Dernière modification par Okhral (2015-11-30 23:53:25)
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Il faisait beau, dans la péninsule de Tonak.
Depuis qu'il avait débarqué sur l'île de Nacridan, c'était une des premières fois que Pryx avait le temps de déambuler sans soucis.
Mais ça ne dura pas...
Un appel de ses Frères de Clan signala du grabuge à Bled: une délégation de l'Union Obscure faisait irruption dans la patrie des Nains, et tentait de semer la terreur dans le village.
Sans attendre, il fallait agir. Sachant que ses capacités de combattant n'était certainement pas à la hauteur de l'ennemi à affronter, Pryx se dit qu'il aurait le temps du trajet pour trouver un rôle qu'il pourrait accomplir afin d'aider ses frères.
Accélérant le pas, il prit la route de Bled.
Tout en courant en esperant ne pas arriver trop tard, il reçu les échos des batailles, qui lui informaient que même si ses frères étaient déjà nombreux, son aide pourrait toujours être utile. Le sourire aux lèvres, il accélera encore le pas.
Quelques lieues avant Bled, alors que la route avait été sans embuche aucune, Pryx se figea: a seulement quelques pas de lui, il aperçu Tebryn, Archer de l'Union Obscure. Ses frères l'avaient averti que des renégats avaient quitté la ville, mais Pryx n'aurait pas imaginer trouver l'adversité si loin des siens. Tant mieux! Enfin, il allait pouvoir prouver sa valeur... Enfin, il allait pouvoir rendre à ses ancêtres un peu de la fierté qu'ils méritaient. Pryx saisit sa masse fermement, et attendit.
"Ouep, ben qu'y z'y viennent, j'tiendrai la route! J'suis sur qu'on va s'amuser!"
Tout alla très vite. Tebryn se rapprocha, encocha sa flèche, et visa. Pryx se préparait à encaisser le coup. Une fois celui-ci parti,il se crispa, pour ne rien laisser transparetre de la douleur qui l'envahit. Il ne pu s'empêcher de mettre un genoux à terre.
"Teuh, y fait pas semblant, l'Nelfe! Maudit Nelfe Noir, en plus!"
Tebryn tenta de continuer sa route en bousculant Pryx, et lança au Nain agonisant ui, ne se contentant pas de faire l'affront d'imiter le parlé Nain, lui adressa une menace à peine déguisée.
"Par la barbe d'mon père!! Ce maudit Oignon Obscur va pas s'en tirer comme ça!!"
Enragé par l'affront de son assaillant, Pryx retrouva suffisament de vigueur pour riposter. La masse frappa l'Elfe, mais sans infliger autant de dégâts que Pryx l'aurait esperé... Son adversaire semblait à peine essouflé.
Toujours motivé par la colère, le Nain bouscula à son tour l'Elfe, et décida de faire barrage de son corps. S'il n'avait pu le tuer, au moins il le retiendrait le temps que ses frères arrivent.
"Si j'dois mourir ici, alors autant qu'ce soit avec assez d'fierté pour r'garder mes Aïeux dans les yeux! Je n'rougirai pas dans l'palais des Dieux!"
Lorsque la deuxième flèche se planta dans son torse, Pryx vit la lumière blanche, et enfin lui apparurent les Forges des Dieux, et tout autour, ses ancêtres, et ses anciens amis, qui le regardaient avec respect, et il sourit.
Quand tout redevint clair, Pryx était allongé, dans le temple de Port-Levant. Les prêtres avaient fait leur office, et son âme avait retrouvé son corps soigné. De nouvelles cicatrices, les premières qu'il avait eu pour le clan, parcouraient son torse.
Se relevant, il eu la drôle d'impression qu'on l'observait... Il regarda autour de lui et vi un être au regard perdu qui le dévisageait. Il reconnu Evhl, de l'Union Obscure.
Pryx sourit à nouveau. Dès qu'il serait reposé, la chasse reprendrait.
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Tout avait commencé par une journée comme les autres, un groupe du Clan défendait les terres naines à la périphérie nord de Bled. Les Hommes-lézards avaient été repoussés mais Arendal était tombé au combat et Dorkral avait pu récupérer sa bourse. Les deux frères Brillacier comptaient se rendre à Marché-aux-Ducs pour y apprendre de nouvelles compétences et Dorkral se retrouvait maintenant avec deux bourses bien pleines sur lui (honnis soit qui mal y pense...).
Donc, en attendant son frère, Dorkral fracassait des pattes d'araignées, activité qui permet de passer le temps, et puis quand on a des araignées sous la main c'est plus amusant qu'avec des chauves-souris par exemple... Les fourmis c'est pas mal non plus sinon...
Alors que la lune se levait, Ohmka signala la présence d'un personnage louche qui trainait à proximité de leur bivouac et ça tombait bien car c'est souvent au crépuscule qu'on aperçoit des gens louches. Le lendemain matin, lorsque Dorkral réajusta son plastron de plate il se sentit plus léger... bien trop léger !
- MouaRf !!! Non non non ! PaR la baRbe de mes AncêtRes !
Une lueur de soupçon réussi à se frayer un chemin à travers la haine et la soif de vengeance qui inondaient déjà l'esprit du guerrier, il est à noté que l'esprit de Dorkral est rapidement inondé, question de volume...
- Ohmka t'avais pas paRlé d'un n'èfle louche hieR soiR ? C'était pas juste pouR nous faiRe faiRe des kauchemars ?!
Pour Dorkral les mots elfe et louche s'appliquaient automatiquement mais depuis qu'il connaissait Dame Adah, il prenait soin de préciser, histoire de différencier tous les elfes d'un côté et Adah de l'autre.
Sans attendre de réponse, Dorkral fonça vers le village qui commençait à s'animer. Il arrêta un groupe d'enfants qui jouaient dans la poussière.
- MouaRf ! Dites les g'mins z'auriez pas vu un n'èfle dans le genRe louche dans l'koin ?
Voyant une bonne occasion de bien commencer leur journée, les gamins, qui avaient la même taille que Dorkral bien qu'il en aurait fallut quatre pour remplir son plastron, tentèrent d'utiliser le stratagème consacré dans ce genre de situation, histoire de perpétuer la tradition et de se faire un peu d'or.
- Bin c'est qu'y a pas mal de monde qui passe dans l'coin dernièrement et... peut être que...
Puis ils remarquèrent le regard à moitié dément du nain face à eux, auquel il n'était surement pas bon de parler d'or en ce moment. A leur décharge il faut une certaine expérience pour déchiffrer un visage de nain, entre les yeux et le nez, le reste étant couvert de poils ou d'acier, ça ne laisse pas beaucoup d'espace aux expressions et sentiments pour s'exprimer... Ils décidèrent donc de répondre en rajoutant gracieusement le maximum d'informations qu'ils avaient à disposition.
- Si si m'sir on l'a bien vu, il rentrait au village depuis les champs du père Gariot, au nord quoi, et puis il avait l'air 'hachement satisfait, on s'est tout de suite dit qu'il avait l'air louche ! Enfin encore plus louche que les elfes d'habitude quoi ! Et puis il fricote avec d'autres types louches qui viennent d'arriver au temple et portent un brassard noir au bras ! Vraiment très louches eux ! Parait qu'ils mangent de la soupe de tortue au petit déjeuner ! C'est ce qu'on dit et puis...
Ne pouvant plus longtemps réfréner sa soif de vengeance Dorkral pénétra dans le complexe de bâtiments qui formaient le temple du village. Là il arrêta un des moines.
- Des nouveaux venus ? Oui biensur ! Une petite troupe nous est arrivée dernièrement, ils semblent vraiment apprécier la région car ils ont demandé à s'y fixer. Ils avaient l'air particulièrement content d'être ici, ils sont dans les affaires d'après ce que j'ai entendu et elles semblent bien aller vu les sourires qu'ils arboraient ce matin en se rendant à la banque, tous ces gens ça ne peut qu'être bon pour la région non ? Et... Messire ?
Déjà Dorkral s'élançait vers le comptoir commercial, à bout de souffle il repéra tout de même plusieurs des voleurs qui trainaient nonchalamment dans l'édifice. Reprenant son souffle il prit un parchemin où il gribouilla maladroitement un message pour son petit frère, les runes étaient toutes de travers, Arendal allait encore le réprimander et il serait bon pour copier encore une centaine de runes... Mais il n'avait pas le temps de se concentrer ou de réécrire le message qu'il fourra dans les mains du premier messager qui partait vers Port Levant. Arendal saurait quoi faire, il n'avait plus qu'à attendre les instructions ici.
En se retournant il aperçu un nain qui arborait le brassard noir, son visage prit alors une expression que n'importe qui aurait pu aisément déchiffrer, même à travers les poils et les couches d'acier, le genre d'expression qu'on voit juste avant de sauter derrière un meuble bien épais ou un mur renforcé.
Dernière modification par Elrean (2014-07-21 10:28:48)
Joueur de Dorkral Brillacier et Arendal Brillacier
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Un jeune nain jovial se présenta au temple de Marché-aux-Ducs, avec un sourire hésitant. Il avait à faire dans le sud et avait jugé nécessaire de s'y rendre au plus vite et donc par le réseau de téléportation.
Bien sûr il aurait pu y aller à pieds, même si c'était un peu plus long et plus dangereux, mais la vérité était que le jeune artisan rêvait secrètement de devenir un jour un puissant Mage Altérateur et de franchir d'immenses distances par la seule force de son esprit. Mais compte tenu de ses capacités magiques très limitées, c'était un rêve qu'il risquait de devoir bercer assez longtemps encore.
Donc à chaque fois qu'il devait voyager un peu, son esprit bouillonnait d'échanges passionnés entre la partie raisonnable de son être (matérialisée par la figure paternelle de l'artisan droit comme un i, homme de devoir et de labeur), et la partie plus aventurière (matérialisée elle par une version idéalisée du puissant mage/aventurier/artisan qu'il rêvait de devenir).
Borh "un-jour-prochain-le-magnifique" avait encore eu le dessus et le jeune nain se dandinait d'aise dans le cercle de téléportation, masquant du mieux qu'il pouvait le sourire béat qui menaçait d'éclore à tout instant au milieu de sa barbe filasse.
Les préparatifs allaient bon train, et le prêtre pris place face au cercle, quand entra soudain un nain essoufflé. "Bled ! C'est la guerre à Bled !"
En reprenant à peine son souffle, il relata le vol inique subit par un frère nain à Bled, Dorkral Brillacier, et le sang du jeune artisan ne fit qu'un tour. "A Bled !" cria-t-il au prêtre d'un air farouche. Celui-ci, qui justement avait fini ses incantations préliminaires, souleva un sourcil dubitatif en considérant la silhouette frêle du jeune nain, puis déclencha la téléportation avant que Borh n'ait eu le temps de reconsidérer la question.
En un instant enivrant, l'énergie emplie le cercle de téléportation et soudain le monde fut sans dessus dessous pour un très bref moment d'éternité. Puis le prêtre disparut, et Borh vit qu'il n'était plus dans le même temple qu'un instant auparavant. Outre la décoration bien plus sommaire, il régnait ici une tension palpable, et des éclats de voix se faisait entendre à l'extérieur de la salle de téléportation.
Dernière modification par Madère (2014-07-21 11:56:35)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Se glissant dans les couloirs du temple, Borh vit quelques individus louches, qui ricanaient en se lisant des passages du message que leur avait adressé Dorkal. Visiblement les menaces du clan Nain ne leur faisaient ni chaud ni froid. Puis ils se faufilèrent hors du temple en direction du comptoir commercial, longeant les murs avec discrétion. Peu après un cri de douleur et de rage s'échappa du bâtiment.
Courageux, téméraire, ou simplement curieux, Borh se précipita sur la trace des malfrats. Il avait oublié quelques détails facheux au nombre desquels une vieille blessure qu'il n'avait pas pris le temps de soigner, et une bourse d'or garnie qu'il était probablement imprudent d'aller promener aussi près de voleurs notoires, mais sa chance souvent insolente ne devait pas le lâcher cette fois encore.
Dans le comptoir, c'était la panique chez les employés qui s'enfuyaient en tout sens en agitant les bras en l'air. Des nains du clan de Nainkridhîn fouillaient toutes les pièces à la recherche de l'endroit d'où provenaient les cris. Borh se joignit à eux et entra dans la première pièce qu'il trouva. Arnulf Drunkenshield, gisait au sol au milieu de bouteilles vides, ce qui n'aurait rien eu d'inhabituel ou d'inquiétant s'il n'y avait eu autour de lui 3 silhouettes encapuchonnées qui le frappaient à coups redoublés. Fraichement téléporté, Borh ne pouvait pas faire grand chose, mais se précipita tout de même aux côtés d'Arnulf.
La douleur semblait avoir réveillé le nain marchand, qui se glissa hors d'atteinte de ses agresseurs exhalant sur son passage des nuées alcoolisées. Tandis que les pas précipités des guerriers nains qui accouraient se faisaient entendre dans le couloir, les agresseurs se tournèrent vers le jeune artisan avec un sourire mauvais, voire même plusieurs.
Avant qu'il ne puisse faire un geste, il encaissa deux coups très violents tandis qu'un troisième le manquait de bien peu. Reprenant ses esprits, Borh réalisa que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. A y regarder de près d'ailleurs, l'expression avait rarement été aussi exacte. Un fil. Pas un de plus.
Bien sûr il rêvait d'être mage, et savait utiliser le sortilège de Larmes de vie, lorsqu'il se blessait avec son plioir ou son marteau, mais là tout de même, il y avait tellement de sang par terre à ses pieds et de morceaux de barbaques qui pendaient de son tronc qu'il se sentait un petit peu dépassé. Borh l'aventurier déserta le théâtre de son esprit, et Borh le raisonnable repris les choses en mains. Trottinant aussi vite qu'il l'osait compte tenu de son état, il reparti pour le temple et se précipita à l'hôpital.
Dernière modification par Madère (2014-07-21 12:46:52)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Le moine responsable des soins lisait tranquillement lorsque Borh entra.
Levant les yeux, il failli tomber à la renverse en constatant l'étendue des dégâts. Il commençait à balbutier on ne sait quoi quand Borh le fit taire d'un geste impatient et posa dans la vasque des offrandes l'or demandé traditionnellement pour des soins. Le moine fit signe au blessé de s'installer au centre du glyphe de soin, puis il psalmodia son rituel et contempla le résultat d'un air dubitatif. Sans un mot, Borh jeta un peu plus d'or dans la vasque, et le moine après un soupir désabusé recommença ses opérations de soin en insistant sur chaque syllabe.
Mais quand le dernier mot eut été prononcé, le blessé ressemblait toujours à une loque dégoulinante, et Borh puisa encore une poignée de pièce dans sa bourse pour la jeter dans la vasque déjà presque pleine. Une partie des pièces roula sur l'autel, leur bruit métallique couvert bientôt par la voix du moine, qui testait une version plus ancienne de son sort de soin, soulignant de gestes énergiques chaque mot qu'il prononçait. Une fois ce dernier rituel terminé Borh se précipita dehors, couvert de plaies mal refermées, sous le regard interloqué du moine qui se préparait à renouveler les soins encore 2 ou 3 fois.
En faisant irruption dans le comptoir commercial retentissant de nombreux bruits de combat, Borh eut enfin la présence d'esprit de se placer en garde défensive. Abrité derrière son bouclier et brandissant haut sa dague, il se dirigea vers l'origine des cris et des bruits de lutte.
Dernière modification par Madère (2014-07-21 12:54:10)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Le combat faisait rage dans le comptoir commercial de Bled. Les malfrats de l'union obscure et les guerriers du clan échangeaient des insultes et des vantardises, des sourires plus ou moins crispés et des politesses feintes, mais surtout des coups d'une rare violence. Borh toujours blessé fit à nouveau un peu diversion et sa garde lui permit de détourner un coup de plus, mais c'était déjà la débandade du côté de l'Union qui avait peut-être un peu joué de malchance au début du combat, mais ne pouvait désormais plus faire front face au déferlement de puissance du clan de Nainkridhïn. Les rares survivants prirent la fuite vers le sud, poursuivits par des nains déchaînés.
Borh, grisé de victoire, fut parmi les plus rapides à rejoindre les fuyards. En d'autres temps ses jambes lui avaient souvent servi à se tenir loin des problèmes, mais voilà qu'il pervertissait son entrainement à se jeter de la poêle dans le chaudron. Arrivé en vue de deux ennemis qui lui paraissaient suffisamment frêles pour être à sa portée, Kaash Mere et Tebryn, il se sentait invincible et brandissait sa dague en glapissant frénétiquement !
Mais tandis qu'il trépignait en ne sachant sur qui porter son ire, une vaste ombre vient lui masquer le soleil. Une lame énorme et massive semblait suspendue dans les airs, presque au dessus de sa tête. Un manche massif la supportait et l'ancrait dans le sol, et ce manche était solidement tenu par un guerrier nain noueux comme un vieux chêne, dont chaque bras paraissait aussi épais que le torse du jeune artisan.
La fièvre du combat reflua d'un seul coup et Borh recula prudemment tandis que Orkhaal commençait à faire tourner sa gigantesque hallebarde en se dirigeant vers Kaash Mere.
Décidé à se rendre utile, Borh bredouilla des incantations un peu nouvelles pour lui, et au deuxième essai les "Ailes de la Colère" enveloppèrent l'arme tournoyante, la stabilisant et lui donnant une précision mortelle. Toujours reculant devant l'avancée de son frère de clan, Borh buta contre Kaash Mere, qui, ramassé sur lui même, ne quittait pas des yeux la menace tournoyante. Avec plus d'à propos que d'élégance, le jeune nain fit un croche-patte à son adversaire et l'envoya à la rencontre de son destin, incarné par la lame d'Orkhaal qui le coupa en deux d'un seul coup d'un seul, coup ponctué d'un cri de bucheron du meilleur effet.
Hélas quelques instants auparavant, c'est le jeune Pryx qui tombait un peu plus au sud, percé de flèches par le vil Tebryn. Le sang n'avait pas fini de couler.
Dernière modification par Madère (2014-07-21 15:23:37)
Borh, fils de Bohr du clan Nainkridhin
Tuiriel, elfe mal-commode
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Jormr sourit largement, comme toujours lorsqu'il sentait l'exaltation l'envahir. Depuis le rocher d'où il observait, il avait une vue imprenable sur ses cibles, mais celles ci ne se doutaient encore de rien. Les éclaireurs avaient fait un excellent travail, et les positions des 3 bandits qui couraient la campagne étaient parfaitement connues du Clan.
Les événements s'étaient enchaînés si vite depuis que la traque avait été lancée. Jormr se souvenait encore du visage empreint de détermination d'Okhraal, deux jours plus tôt, alors qu'il était assis au centre du cercle de téléportation, les prêtres s'activant autour de lui.
C'est là qu'en tirant quelques dernières bouffées de sa pipe, son mentor et ami de toujours avait donné ses instructions à Jormr : « Ne me rejoint pas à Bled, Jormr, car nos ennemis voudront s'enfuir quand ils auront tâté de notre force. Toi qui est si agile et vif, part plutôt pour Port-Levant et place toi en observation dans ces collines que contourne la grande route, si mes prévisions sont bonnes, ils tenteront de passer par là. Alors tu sortiras de l'ombre et tu frapperas. Surtout, pousse les à te prendre pour cible si tu peux, car nous les suivrons de prêt, et le temps perdu pourrait leur être fatal ! J'ai confiance en toi, nous nous reverrons bientôt ». A peine Okhraal avait il achevé sa phrase que la lumière commença a envahir la pièce. Le guerrier se releva alors, rangeant sa pipe et empoignant sa hallebarde. Le scintillement s’amplifia, puis, en un instant la lumière et le nain disparurent.
Et Jormr avait éclaté d'un rire clair, car comme un écho atténué, il lui avait semblé entendre rugir Okhraal, au loin : « Je suis là ! Où sont ils ?? ».
A son tour, il s’installa dans le cercle, et le sourire aux lèvres, il déclara : « à Port-Levant ! ».
Et voilà qu'aujourd'hui la prévision se réalisait. Jormr en frissonna d'excitation. Il caressa son carquois : par malheur il n'avait pas eu le temps de tailler de nouvelles flèches, et celles qui lui restaient n'étaient pas faites pour une chasse à l'elfe… de même que la frêle brindille que lui servait d'arc, le même qu'à ses débuts, c'est dire ! Mais qu'importe, l'important était de retenir les proies aussi longtemps que possible, et un tout particulièrement : Tebryn le sombre archer. Titekanay l'avait rejoint, ainsi que -pouah!- le nain evhl qui, bien que pour l'instant hors de vue, n'était pas loin. Mais par dessus tout comptait Tebryn.
En effet, dans les quelques rares nouvelles qui avaient atteint Jormr dans les collines figurait celle-ci : le jeune Pryx s'était bravement interposé dans la fuite de Tebryn, mais il en avait lourdement subit les conséquences...
D'ailleurs n'était ce pas Pryx lui même que Jormr apercevait au loin, se précipitant vers l'ennemi, malgré la fatigue de la réanimation ? Ce farouche nain prenait décidément bien trop de risques, et il n'était donc plus temps d'observer pour Jormr. Il avait eu le temps d'analyser quel était le rythme de marche de Tebryn, et il se précipita à l'assaut peu de temps avant qu'il n'achève sa halte.
Il banda son arc et tira : une assez bonne flèche, malgré les conditions, laquelle se planta avec un sifflement sonore dans l'épaule de Tebryn. L'elfe jura, balaya du regard les alentours et aperçu Jormr, qu'il apostropha vivement avant de se saisir de son arc personnel pour tirer à son tour.
Jormr s'était préparé mentalement pour l'esquive, mais il ne put être assez rapide et une flèche acérée vint lui labourer le torse.
Avec un grognement, le nain recula de quelques pas sous l'impact, Titekanay, hagard, mais désormais alerté, pris ses jambes à son cou, et disparu bien vite à l'horizon. Qu'il coure ! Il avait déjà reçu son compte d'après ce que Jormr savait. Mais au même instant evhl arrivait au pas de course dans le sens inverse et pansa à la hâte l'épaule de son compagnon, pendant que ce dernier menaçait avait force gestes emphatiques Jomr et Pryx, qui n'était plus bien loin.
Mais Jormr arracha sans faiblir la flèche de son flan, et ne répondit que pas un puissant rire de véritable joie : il savait que les menaces des deux individus étaient creuses, car il voyait à la respiration rauque de Tebryn et à la prise d'evhl sur son marteau qu'aucun ne pourrait se battre efficacement avant d'avoir longuement reprit son souffle… contrairement à lui.
De plus, derrière les assassins, son regard perçant discerna la silhouette de Dorkral Brillacier qui émergeait de la crête d'une colline : le plan avait parfaitement marché !
Bien vite, Dorkral ne fut pas le seul membre du Clan à apparaître à l'horizon. Omhka accouru depuis le couvert d'un bosquet, et, posant la main sur la blessure de Jormr, il ressouda habilement la chair.
Puis ce furent Kalhîn et Badhîn Tapeau qui arrivèrent au contact. Kalhîn usa immédiatement de ses capacités magiques, et, dans un cri étouffé de surprise, Tebryn fut violemment traîné en arrière. Et il n’eut que le temps de s’apercevoir qu'il se trouvait désormais aux pieds d'un ennemi avant la lame de Badhîn Tapeau ne s'abatte. Sans laisser à l'elfe le temps de reprendre ses esprits, le guerrier fit un pas de côté, et c'est Erensar qui prit sa place, achevant sa course par un arc de cercle mortel de son fléau.
Tebryn s'écroula, vaincu.
À ce spectacle evhl poussa un cri et voulu reculer, mais il senti alors une piqûre inattendue dans son dos : c'était Okhraal qui se tenait là, le regard noir sous ses sourcils broussailleux, la hallebarde en avant, interdisant tout retraite de ce côté.
C'est alors qu'avec un demi sourire, Jormr pris une nouvelle flèche, sans se presser, tendit son arc doucement et tira dans la jambe d'evhl, avant de le contourner pour se placer aux côtés de son ami : « alors, obscure créature, la chasse est elle à ton goût ? Je crois que tu parlais à l'instant de me frapper avec ce marteau que je vois là pendant entre tes mains, je t'en prie, ne te gêne donc pas ! » et partant d'un nouvel éclat de rire, il attendit les assauts de ses frères.
Ceux ci ne tardèrent guère, et Borh avança a son tour à découvert, lacérant profondément evhl de sa dague, qui se demandait visiblement comment il allait bien pouvoir se défendre avec ce marteau qu'il peinait désormais à manier. Enfin, au mépris du danger, Pryx lui asséna un dernier coup de sa masse…
Jormr ne lâchait pas des yeux evhl, et remarqua que celui ci fixait désormais une sente qui se faufilait entre deux collines. Lorsque le bandit boitilla dans cette direction, Jormr sourit, confiant. Il avait envisagé la possibilité de la fuite, et il savais parfaitement qu'avec l'aide d'Okhraal, il pourrait le rejoindre pour lui décocher une dernière flèche.
Mais alors que les deux nains s'avançaient à la poursuite d'evhl, il aperçurent au loin les premiers signes d'un sol travaillé, ainsi que des volutes de fumée qui ne pouvaient provenir que des cheminées… de Port-Levant…
La traque les avait donc tant rapprochés du village ? Jormr s'arrêta, dépité, et déjà Okhraal sortait sa pipe de sa sacoche. Le maudit obscur allait pouvoir trouver refuge dans la chapelle du temple et recevoir des soins.
Okhraal posa la main sur l'épaule de son ami, et lui dit d'un voix tranquille : « Je suis fier de toi, Jormr, et fier du Clan. Toute chasse doit cesser un jour, et si nos ennemis sont méprisables, certains n'en sont pas moins valeureux… à leur manière. Qu'il fuient maintenant, c'est sans importance, ils ont déjà reçu un correction qui restera dans les annales ! »
A demi convaincu, Jormr gardait cependant un œil méfiant sur les maisons, au loin, et en se rapprochant, il poussa même un cri : « Le voilà ! Il sort du temple ! »
On entendait d'ailleurs à l'instant, brouillé par la distance, le bruit formidable d'un beuglement de tortue en direction du sud du village, la poursuite allait elle donc, en dépit de toutes probabilités, repartir de plus belle ?
Clan : 6 / Union Obscure : 1
Dernière modification par Okhral (2014-07-22 21:57:06)
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