D E S C R I P T I O N
|
Produit de conjurations antiques et de sacrifices humains plus ou moins sanglants, l'Assassin Runique est un humanoïde élancé, au teint pâle comme le lait, à la tête étrangement chauve et boursouflée, dépourvue de bouche et de nez, et aux longs doigts graciles. Ses yeux noirs sont ternes et immobiles comme le néant des Contrées de l'Ombre. Il a une dague dans la main. Aucune porte ne le retiendra, aucune muraille ne ralentira son pas coulé et gracieux. Aucun volet ne détournera son regard fixe. Il est venu pour vous.
Censés disparaître proprement une fois leur méfait accompli, les Assassins Runiques étaient autrefois très à la mode : on se les arrachait, depuis les milieux nécromanciens de Néphy, qui s'en servaient comme carton d'invitation, jusqu'aux riches nobles d'Artasse, qui ne voyaient pas d'objection à en lancer un sur un rival, une fois convenablement vêtu bien sûr. Toutefois, l'usage tend à se perdre aujourd’hui, et c'est bien regrettable… En effet, notoirement imparfaite, la conjuration qui donne naissance à l'Assassin Runique ne parvient pas dans tous les cas à l’ assujettir à sa mission, et un nombre important y échappe et erre éternellement dans les terres de Nacridan. Dépourvus de réel esprit, ils accomplissent alors dûment ce pourquoi ils sont venus à la [i]« vie »[/i], jusqu'à ce qu'une épée ou un sort ne vienne finalement mettre un terme à cette triste existence.
[i]« Des volutes bleutées du brasero surgit la pâle forme de l’Assassin. Le Grand Mage l’aspergea copieusement de son mystérieux mélange soigneusement broyé en une fine poudre mais la chose eut tôt fait de s’enfuir par la fenêtre [/i]– [i]Mince, encore raté, j’ai dû mettre trop de sel ! »[/i], extrait de La prise de risque dans l'art des soins magiques, d'Aé Li. |