Nacridan le forum

Après une retraite dans le désert histoire de peaufiner (si c'était encore possible) mon fameux déhanché latéral du "j'esquive les pattes de fourmi géante", je me suis laissé attirer par les annonces colportant les rumeurs d'une sorte de tournoi sur une île lointaine...
N'ayant pas fréquenté mes semblables depuis longtemps, je me suis dit... Pourquoi pas ?
Arrivé en retard, il ne restait que peu d'aventuriers en manque d'équipiers. Voulant rattraper le coup, après quelques rapides discussions, Nuke z, Rinoks, Balkag et moi avons signé, juste avant la téléportation vers l'île.
Plus question d'être en retard, il fallait conjurer le sort : Nous nous sommes alors engagé sous la bannière du "Coup d'Avance" !
Voila une noble ambition, à la hauteur de nos espérances.
Et le fait d'avoir aperçu les larges silhouettes de ceux qui s'éloignaient de la tente, vraisemblablement des concurrents ayant signé à l'heure (eux), n'entamait pas notre enthousiasme !

Et ZIP me voici à mille lieux de ma colonie de fourmis. Ah, Balkag est là, Nuke z également.
Mais...
Mais   ?    ?  Et Rinoks ?
Ca commence bien, il en manque un !
Ca n'a heureusement pas duré, il est vite apparu. Entretemps, je me suis dit que je serais le premier à aller visiter ces charmantes chaumières. Voila comment marquer les esprits et commencer à graver dans le marbre la réputation d'une équipe dont les exploités feront encore l'objet de poésies dans 3 siècles ! Ou comment RomulF fut le premier à trouver sur cette ile désertée depuis longtemps une... vieille bêche rouillée ??!?
-hé ho, compagnons, fit RomulF en sortant, vous avez vu ca ?

Seul le vent répondit : Rinoks était hors de vue, Nuke z avait disparu, et Balkag était toujours figé sur le perron de la cahute par où nous étions arrivés.
Que cela, ne tienne, prenons de l'avance : il y a d'autres bâtisses non loin ! Et il sera surement plus aisé d'y trouver quelque trésor légendaire, que de fouiller les drôles de monticules alentours d’où on voyait dépasser, mais hors d'atteinte, quantité de bolas et autres étranges vestiges.

Absorbé par la coupe d'un buisson gênant, la surveillance d'un Balkag qui allait prendre froid à rester ainsi figé la barbe au vent, et par les idées d'utilisation de sa première trouvaille, RomulF ne sentit par le souffle de feu l'absorbant d'un coup. Un Feu Follet, ces satanés entités irréelles, ne respectant aucune loi naturelle, l'avait irradié de sa chaleur et son sang semblait désormais bouillir en lui. Alors que nulle griffe ni lame n'avait pu ne serait-ce qu'approcher sa peau depuis si longtemps, son 6e sens si prompt à le faire s'effacer avant même que la menace ne soit visible, là, l'imparable puissance des éléments de feu se rappelait à son bon souvenir.

A peine arrivé, déjà fortement diminué. Et troublé. Et mal à l'aise de subir si cuisant rappel.
Heureusement, les événements s'enchainent vite : le maitre du Feu Follet, Lotharim, est en vue. Rinoks se faufile à l'ombre des buissons, pour aller aussi vite je le soupconne d'avoir déjà abusé de certaines substances. Nuke z me soigne, 1 fois. Insuffisant. 2 fois. Voila qui va mieux. Il m'a fait peur, lui aussi : à se gratter la tête ainsi, on aurait juré qu'il avait appris son sort le matin même, mais que la sieste lui avait fait oublier les passes nécessaires !
Çà bouge à l'est également... décidément, cette île a la réputation d'être grande, mais je commence à regretter mes plaines pleines de fourmis ...
Ma température a bien baissée, la maie peut-être aussi utile que dévastatrice, mais je suis toujours mal en point.

Premiers à bouger, à fouiner, à se perdre, à utiliser les rares potions admises, à être blessé. Finalement, il faudrait peut-être que la série s'arrête là.
Ou qu'on inverse ce cycle : donnez moi juste l'occasion d'une petite danse... Juste une. Mes premiers entrechats avec un magicien, pourquoi pas...

Ca sent à nouveau le brulé, ca vient de la maison à l'ouest. Tout le monde a visiblement envie d'aller très très vite ! Sauf Balkag, toujours engoncé dans son armure rutilante : il y en a qui ne connaissent pas leur bonheur